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De la hiérarchie socio-sexuelle

« Sur cent hommes, dix ne devraient pas être là, quatre-vingt ne sont que des cibles. Neuf sont de vrais combattants, et nous leur en sommes reconnaissants, car ils se battent. Mais un seul, un seul est un véritable guerrier et c’est lui qui ramène tous les autres à la maison. » Héraclite

L’une des conséquences les plus funestes du dogme de l’égalité se manifeste par son refus de reconnaître l’existence des hiérarchies naturelles. En effet, si tous les hommes sont égaux en dignité devant Dieu, le Créateur a distribué les talents et les aptitudes de façon différenciée et inégale afin que chacun puisse occuper la place qui lui revient au sein de l’ordre naturel divin. À l’inverse, la superstition de l’égalité vise à nier des différences pourtant réelles et observables avec pour conséquences funestes le rejet de l’autorité, la guerre de tous contre tous et pour finir, l’effondrement de l’ordre social.

Après plusieurs siècles de colonisation mentale par le dogme de l’égalité, force est de constater que la plupart des Occidentaux, y compris nombre de conservateurs, ont parfaitement intégré cet article de foi et se retrouvent aujourd’hui incapables de penser l’inégalité et de comprendre comment sa prise en compte est indispensable au bon fonctionnement de tout groupe humain. En réaction à cette idéologie progressiste qui prétend, au nom de l’égalité, nier toutes les différences entre les hommes, la dissidence américaine a forgé le concept de hiérarchie socio-sexuelle (social sexual hierarchy ou SSH en anglais).

Fondée sur l’expérience empirique plutôt que sur une théorie, cette taxonomie trouve son origine dans les observations « d’experts en séduction » (pick-up artists) tels que Roosh V. En effet, ceux-ci constatèrent un lien étroit entre le rapport aux femmes, la confiance en soi et la place de chaque homme au sein de la hiérarchie socio-sexuelle. En France, des observations similaires se retrouvent, sous une forme plus littéraire, dans les premiers romans de l’écrivain Michel Houellebecq comme « L’extension du domaine de la lutte » ou « Les particules élémentaires ».

La taxonomie SSH sera ensuite affinée et développée par Theodore Robert Beale, auteur et éditeur américain lié au mouvement alt-right et connu sous le nom de plume Vox Day. Selon Beale, le concept de hiérarchie socio-sexuelle « constitue une taxonomie fondée sur l’observation empirique et non l’invention ou la création. Les catégories représentent avant tout des modèles de comportements masculins dans des contextes sociaux. Elles ne correspondent pas nécessairement au statut ou au rang social. Elles ne s’appliquent pas aux animaux ou aux femmes et recouvrent les différents aspects du comportement humain, des relations intersexuelles aux sports d’équipes, en passant par le monde du travail ou les organisations sociales. »

D’après le modèle, développé par Beale et complété par mes propres observations, les profils comportementaux masculins sont les suivants :

Note : Par souci de concision, nous avons omis certaines sous-catégories et profils annexes que sont les bravos, les lambdas ou encore les zetas. Pour plus d’informations à ce sujet, nous invitons le lecteur à consulter les sources en fin d’article.

Alpha

L’alpha est un leader naturel. Il est dominant, charismatique et possède une grande confiance en lui. Il attire les femmes et les hommes cherchent à lui ressembler. L’alpha n’a pas peur de prendre des risques et ne redoute pas le conflit. Ultra-compétitif, c’est un perfectionniste qui cherche toujours à être le premier et à obtenir ce qu’il y a meilleur. Les alphas sont des extravertis qui ont besoin d’être au centre de l’attention. A ce titre, ils sont très sensibles au statut et aux marques de soumission comme de respect. Donald Trump, Jacques Chirac ou, dans la fiction, Tony Stark (Iron Man) constituent de parfaits exemples de mâles alphas. Si la plupart des femmes sont attirées par les alphas, peu de femmes occidentales modernes sont prêtes à accepter les exigences du mâle alpha et la soumission qu’il exige de sa partenaire.

Faiblesse :

L’alpha peut être vaniteux et superficiel. Sa quête du statut et son besoin d’être admiré peuvent le conduire à faire certaines compromissions et lui rendent parfois difficile l’adoption d’idées trop éloignées de l’opinion majoritaire. Son besoin de séduire les femmes et ses pulsions sexuelles peuvent également lui être préjudiciables.

Sigma

Le sigma est l’équivalent introverti de l’alpha. Bien que pouvant être un excellent chef, le sigma se comporte la plupart du temps en loup solitaire, indifférent au statut social et peu enclin au respect des hiérarchies. Farouchement indépendant et possédant une confiance en lui moins visible mais toute aussi importante que l’alpha, le sigma a besoin de se mettre à l’écart pour concevoir des plans à long-terme ou des innovations de rupture. Intelligent, audacieux et extrêmement rusé, le sigma a besoin d’être son propre patron et d’agir selon ses propres règles. Dans le domaine des relations, les sigmas ont généralement peu de vrais amis et privilégient les relations individuelles. Très à l’aise avec les femmes, le sigma séduit par son indépendance et son mystère mais éprouve des difficultés à s’engager. Charles de Gaulle, Napoléon, ou encore dans la fiction Sherlock Holmes ou Han Solo correspondent à des profils de leaders sigmas.

Faiblesse : Le refus des sigmas de jouer selon les règles peut les conduire à l’ostracisation ou à la marginalité dans un système qui n’est pas capable de gérer leur indépendance ou de tirer parti de leur singularité. Le peu d’intérêt porté aux normes et aux hiérarchies peut également devenir un handicap lorsqu’ils se retrouvent à devoir assumer les responsabilités de chef.

Note sur les alphas et les sigmas :

-les chefs alphas sont davantage plébiscités par les sociétés « simples », plus sensibles à l’expression visible de la puissance et de la confiance en soi et possédant un niveau de complexité sociale faible. À l’inverse, les chefs sigmas sont davantage prisés par les sociétés matures à fort niveau de complexité sociale.

-le christianisme est une croyance religieuse extrêmement structurante pour les alphas comme pour les sigmas. En effet, il vient discipliner les alphas dont les appétits et la vitalité peuvent devenir déréglés, entraînant le risque d’un préjudice pour eux-mêmes comme pour le groupe. Pour les sigmas, le christianisme peut légitimer, pour eux-mêmes comme pour la société, un rôle de chef qu’ils peuvent être réticents à assumer et, via les sacrements, les aider à s’engager sur le temps long.

-le système actuel est extrêmement toxique pour les alphas comme pour les sigmas. Au nom de la lutte contre la “masculinité toxique” et le “patriarcat”, il empêche les premiers de dominer et de jouer leur rôle de chefs. Les seconds voient leur singularité étouffée par le conformisme ambiant et leur volonté d’indépendance brimée par un contrôle social et technocratique de plus en plus étroit et intrusif.

Beta/Bravo

Le beta est l’éternel numéro 2, le fidèle lieutenant. Manquant de confiance en lui ou de charisme, le beta recherche la validation externe et n’est pas à l’aise avec le conflit ou la prise de risque. Les betas sont très loyaux et enclins à suivre les ordres ainsi qu’à respecter les hiérarchies. En conséquence, les betas font souvent de belles carrières et sont indispensables au bon fonctionnement d’une organisation. Sur le plan personnel, ce sont souvent des partenaires fiables et d’excellents pères de famille. Alain Juppé avec Jacques Chirac, Michel Debré avec Charles De Gaulle, Sam avec Frodon ou le Docteur Watson avec Sherlock Holmes (duo Beta/Sigma) sont de bons exemples de profils betas.

Faiblesse : Le destin du beta dépend de l’alpha avec lequel il se lie. Sous l’influence de ce dernier, le beta pourra être amené à bien ou mal agir. Un mauvais alpha pourra également être tenté de sacrifier son beta et le traiter comme un simple fusible. Pour une organisation, il est toujours catastrophique de mettre un beta à une place devant être occupée par un alpha ou un sigma.


Delta

Le delta est monsieur tout le monde. C’est un homme honnête et sérieux qui place sa valeur dans sa compétence et son travail. Peu séduisant et possédant une confiance en lui faible, il n’est pas à l’aise avec les femmes. Si un delta parvient à séduire une femme d’un statut supérieur, il se mettra à la vénérer ce qui pourra conduire celle-ci à le quitter. Beaucoup d’hommes qui pensent être des betas sont en réalité des deltas, ce qui n’est pas une mauvaise chose car un delta qui assume son statut possède tous les éléments pour mener une vie saine et contribuer utilement à la société.

Faiblesse : Les deltas ont besoin d’être respectés pour leur compétence et appréciés pour leur loyauté. Le rôle des alphas/sigmas et betas est d’encadrer les deltas, de fixer des objectifs stratégiques pour les premiers et opérationnels pour les seconds. Quand l’encadrement est défaillant ou corrompu, la passivité et la faible confiance en eux des deltas peuvent les conduire à être facilement exploités.

Notes sur les deltas et les betas :

– la plupart des femmes qui cherchent à se mettre en couple avec des alphas ou, plus rarement, des sigmas, seraient en réalité plus heureuses avec des betas ou des deltas. Par ailleurs, le travail des femmes et leur accès aux études supérieures contribuent à rendre difficiles leurs relations avec les betas/deltas, considérés de statut égal ou inférieur, tandis que leur indépendance et leur refus de la féminité traditionnelle conduit ces mêmes femmes à être également rejetées par les alphas/sigmas.

-la société actuelle représente un environnement extrêmement hostile et toxique pour les betas/deltas. Les modèles de réussite qui leur sont proposés par la publicité ou les médias leur sont inaccessibles. L’absence de véritables modèles, à commencer par celui du père, rend difficile leur construction en tant qu’hommes et enfin, la destruction des métiers productifs, la rentabilité à court terme et la multiplication des normes nuit à leur épanouissement professionnel. Pour finir, les avancées de la technologie (IA, automatisation, robotique) les poussent être considérés par les mondialistes malthusiens comme des « inutiles ».

-en insistant sur l’égale dignité des hommes devant Dieu, le christianisme contribue à protéger les betas/deltas des excès des alphas et des sigmas. À bien des égards, les betas et les deltas sont ceux qui ont le plus à perdre de la déchristianisation de la société, de la destruction de l’État, de la 4ème Révolution industrielle et de la mise en concurrence généralisée.

Oméga

L’oméga est l’exact opposé de l’alpha. C’est un paria que tout le monde évite. Contrairement aux gammas, l’oméga n’est pas manipulateur ou malhonnête mais il est en revanche totalement dépourvu de compétences sociales. S’il se prend de passion pour un sujet, l’oméga peut s’y consacrer de façon obsessionnelle. En conséquence, les omégas font d’excellents techniciens dans des domaines très spécifiques tels que l’informatique et tous ceux où les relations humaines et sociales peuvent être réduites au minimum. Sur le plan relationnel, l’oméga évolue souvent au sein d’un autre groupe d’omégas de type geeks ou nerds. Pour peu qu’il soit bien encadré ou incité à se prendre en main, notamment en travaillant sur son apparence physique et son hygiène, l’oméga peut, au prix de beaucoup d’efforts, améliorer sa situation pour devenir un delta.

Faiblesse : L’oméga peut facilement tomber dans la marginalité ou la délinquance. Ses tendances obsessionnelles ou asociales peuvent être exploitées par des manipulateurs ou des criminels. À force d’être rejeté par la société ou les femmes, l’oméga peut les rejeter en retour (phénomène incels).


Gamma

Le gamma est une personnalité hautement toxique. Obsessionnel, manipulateur et de mauvaise foi, le gamma est convaincu de posséder une intelligence supérieure qui lui donne le droit de régner en monarque absolu sur l’univers tout entier, à commencer par les alphas, les betas et même les sigmas. Le grand drame du gamma est de ne pas comprendre pourquoi le monde entier ne reconnaît pas son génie, à commencer par les femmes qui devraient toutes être à ses pieds. Incapable de reconnaître ses erreurs ou d’évaluer avec lucidité son rang dans la hiérarchie socio-sexuelle, le gamma est un être aigri, égoïste et souvent prisonnier d’une spirale d’échec fondée sur le mensonge. C’est chez les gammas que l’on retrouve les escrocs, les pervers narcissiques, les manipulateurs, les « fact-checkers » et les militants « progressistes ».

Notes sur les gammas :

-le gamma pullule sur les réseaux sociaux. Que ce soit, sur le Covid, la géopolitique, l’économie, la religion, le gamma a toujours réponse à tout et se croit légitime pour parler d’égal à égal avec de vrais experts qui sont souvent des alphas, des sigmas ou même des betas.

-en Occident, les études supérieures sont une véritable machine à fabriquer des gammas convaincus qu’ils sont des Alphas. La plupart des Gammas croient, à tort, qu’ils sont des Sigmas. Contrairement aux Gammas, les Sigmas ont naturellement du succès avec les femmes et sont totalement indifférents à l’opinion des autres à leur égard. Dans un article traduit par nos soins, le philosophe et trader Nassim Nicholas Taleb a dressé le portrait de ces Intellectuels-Mais-Idiots.

-l’expérience enseigne qu’il est impossible d’avoir une relation ou un échange constructif avec un gamma. La seule solution consiste à le neutraliser. Dans une entreprise, il faut le virer. Dans un groupe, il faut le chasser. Sur les réseaux sociaux, il faut le bloquer. Inutile de chercher à discuter. Comme le dit très sagement Vox Day « Gamma’s gonna gamma » (le gamma va faire son gamma).

-la seule chance de salut pour un gamma consiste à reconnaître sa nature, à faire pénitence et à reprendre avec humilité et constance le long chemin qui le conduira, aux prix de grands efforts, à devenir un delta et, plus rarement, un beta.

Il est évident que la classification que vous venons de présenter n’a pas la prétention de saisir toutes les nuances de la personnalité d’un individu mais vise simplement à dégager une tendance psychologique dominante. Notons également que cette classification comporte une dimension dynamique : un alpha peut chuter et devenir un gamma s’il se met à mentir aux autres comme à lui-même. À l’inverse, un delta peut devenir un beta en acceptant des responsabilités et en mettant ses compétences au service d’une organisation. Précisons également que le concept de hiérarchie socio-sexuelle n’a pas pour but de dévaloriser les hommes ou de les enfermer dans des représentations figées mais, au contraire, de leur proposer un cadre conceptuel leur permettant non pas tant d’identifier leur propre place au sein de la hiérarchie mais celle des autres hommes et de prévoir en conséquence leur comportement.

À ce titre, la taxonomie SSH constitue un outil très utile pour tous ceux chargés de gérer des groupes masculins : dirigeants politiques, officiers, chefs d’entreprises, recruteurs, entraîneurs sportifs, coachs etc. La reconnaissance des différents profils du modèle SSH est d’autant plus importantes que des moyens colossaux sont aujourd’hui mise en œuvre pour détruire la masculinité ainsi que la capacité d’action et d’organisation des hommes. Que ce soit via l’éducation, les normes sociales, la culture d’entreprise ou encore la propagande médiatique, nous assistons en effet à une convergence de facteurs visant à :

  • neutraliser les alphas au nom de la lutte contre la « masculinité toxique »
  • rendre fous les sigmas via un discours qui prône « le respect des différences » en paroles mais impose le plus étouffant des conformismes en actes
  • priver les betas de modèles positifs à suivre ou à imiter
  • éliminer les deltas rendus inutiles par les avancées techniques (robotisation, IA, automatisation)
  • retourner les tendances obsessionnelles des omégas contre la société (wokisme, incels)
  • produire en masse des gammas via les études supérieures ou l’idéologie « progressiste ».

Contre ce phénomène de fond qui ne peut que conduire à l’effondrement de la civilisation occidentale, le modèle SSH vise au contraire à donner aux hommes les outils leur permettant de penser les hiérarchies naturelles et d’utiliser ces connaissances pour bâtir une société et des organisations solides et efficaces selon le schéma suivant :

  • un alpha ou un sigma pour diriger
  • des sigmas pour penser long-terme/stratégie et produire des innovations de rupture
  • des betas pour seconder l’alpha/sigma
  • des deltas qui sont encadrés et guidés au niveau opérationnel par les betas et au niveau stratégique par des alphas/sigmas
  • des omégas centrés sur leurs domaines de compétences et dont les tendances asociales sont gérées
  • des gammas rapidement identifiés et neutralisés

À l’heure où notre pays et notre civilisation se trouvent en danger de mort, il est capital que les hommes puissent jouer leur rôle, c’est à dire exercer l’autorité, fixer des limites, protéger les plus faibles et neutraliser les menaces. Ce combat commence par se libérer du poison mental de l’égalité, fruit des dogmes et des superstitions des Lumières, pour ensuite comprendre que le véritable combat politique dépasse de loin la simple question électorale et concerne les rapports entre les sexes, la corruption de la connaissance par l’idéologie et enfin, la définition des valeurs religieuses sur lesquelles est fondée toute société. Pour finir, ajoutons que toute hiérarchie sociale ne peut être stable, féconde et légitime que si celle-ci se trouve fondée sur la vision chrétienne qui reconnaît aux hommes une égale dignité devant Dieu et soumet ceux placés au sommet de la hiérarchie sous l’autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ et dans la crainte de Son Jugement.

Pour aller plus loin :

Du leadership (Essais- Vol I)

Des organisations (Essais- Vol I)

De l’égalité (Essais- Vol I)

Taxonomie SSH (anglais)

Personnalités socio-sexuelles (anglais)

SSH Vox Day

L’esprit familial (Durain/Delassus)

Du féminisme

Extraits de l’article publié sur le blog Matt’s Musings le 26 mai 2022 sous le titre « The Transgender Origins of Feminism »

Traduit de l’anglais par Stanislas Berton

“Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.”

Deutéronome 22 :5

Il y a quelque chose d’intéressant dans la folie qui s’est emparée du mouvement féministe. Nous assistons à un combat pour son contrôle. Qui sont les combattants ? Si les femmes se trouvent d’un côté du ring, qui se trouve à l’autre bout ? Des hommes habillés en femmes. Une situation qui, pour de nombreuses personnes, est aussi déroutante qu’étonnante.

Les débats sur les questions de genre ont longtemps porté sur les minorités considérées comme les plus discriminées et il ne s’agit désormais plus des femmes, ou même des femmes de couleur, mais des hommes qui veulent s’identifier à des femmes. Cela a conduit à un schisme au sein du mouvement féministe car nous avons désormais des hommes qui veulent des droits pour les femmes mais qui font ces revendications en tant que « femmes ». Les femmes devraient elles considérer la volonté de ces hommes d’être protégés en tant que femmes comme légitime ? Où devraient elles rechigner à partager leurs lieux de vie et leurs combats avec des personnes nées avec un pénis ? Où le féminisme doit-il s’arrêter ?

Ces débats furent mis sur le devant de la scène lors de l’audition visant à confirmer Kentanji Brown Jackson au poste de juge de la Cour Suprême des États-Unis, quand Mme Brown Jackson donna une réponse étonnante à ce qui aurait dû être une question simple. Elle affirma en effet qu’elle ne pouvait pas définir ce qu’était une femme car elle n’était pas « une biologiste ». Cela est de toute évidence absurde, ma fille de quatre ans pourrait donner une réponse immédiate à cette question. Mais tel est le dilemme auquel le féminisme intersectionnel et une large partie de la gauche se trouve confrontés.

[…]

Vous entendrez parfois certains chrétiens évangélistes affirmer que le féminisme est un mouvement inspiré par l’Évangile. J’ai démontré en détail la fausseté de cette affirmation. Les premiers mouvements féministes « évangélistes » rejetaient les enseignements bibliques sur le genre. Mais à travers cet article, je voudrais montrer quelque chose dont la plupart des gens n’ont absolument pas conscience, à savoir que le phénomène transgenre fait partie intégrale du mouvement féministe depuis ses origines. J’apporterai la démonstration historique de ce fait dans quelque instants mais commençons par étudier la signification exacte du terme « transgenre ». Celui-ci signifie « un état ou une condition dans laquelle l’identité de la personne ne se conforme pas aux idées conventionnelles concernant le genre masculin ou féminin. » En d’autres termes, cela signifie transgresser toutes les barrières liées au sexe.

La plupart des activistes trans admettent la réalité biologique des différences sexuelles mais affirment que le genre est une donnée de votre identité ou dépend de la façon dont vous vous sentez vis-à-vis de la représentation de votre genre. Vous pouvez être biologiquement mâle mais psychologiquement femelle ou vice versa. L’essence du combat des activistes trans vise à faire éclater les barrières liées au genre, ce qui est exactement ce que cherchent également à faire les féministes. Ces dernières font souvent référence au concept de « plafond de verre » selon lequel là où les hommes sont allés, les femmes devraient et vont aussi aller, même si cela se produit cent cinquante ans après les hommes.

Par conséquent, si les féministes veulent transgresser les barrières liées au sexe peut-on trouver un lien entre la genèse du mouvement féministe et l’idéologie transgenre ? Oui, on le peut et Per Faxneld l’a documenté dans un livre important « Le féminisme satanique : Lucifer présenté comme libérateur des femmes dans la littérature du XIXe siècle » (Satanic Feminism: Lucifer as Liberator of Woman in Nineteenth-Century Literature).  

J’ai déjà présenté à plusieurs reprises les liens fondamentaux entre les idées lucifériennes et la genèse du mouvement féministe et je ne reviendrai donc pas ici sur ce sujet. Il suffit de rappeler que les proto et primo-féministes réinterprètent les actions du diable dans la Genèse. Au lieu de voir le serpent comme celui qui trompe la femme, laquelle donne ensuite le fruit défendu à son mari, elles choisissent d’interpréter cet événement comme la libération de la femme de sa « servitude » envers l’homme et Dieu, c’est-à-dire le « patriarcat ». Voilà d’où sort l’idée de renverser le patriarcat. Dans le cadre de cet article, soulignons que cela signifie que les premières féministes présentent Lucifer ou le diable comme leur libérateur plutôt que comme leur ennemi.  Dans la théologie chrétienne, c’est un truisme que de dire que les gens se conforment à l’image des dieux qu’ils vénèrent et dont ils acceptent les commandements. Quelle est donc l’image du diable ?

D’un point de vue conceptuel, les gens ont tendance à considérer le diable comme masculin. Il est le méchant ultime, un très vilain monsieur. La plupart des théologiens ont traditionnellement représenté le diable comme un homme, ou comme une figure masculine et l’ont désigné par le pronom « il ». Cependant, comme le note Faxneld, ce choix ne fait pas l’unanimité. Étant donné que le diable est un ange, cela signifie qu’il n’est pas tenu de se conformer aux règles sexuelles qui s’appliquent aux hommes et aux femmes. La tradition théologique chrétienne n’impose pas un sexe particulier au diable et reconnaît d’ailleurs que les démons peuvent choisir de prendre la forme de n’importe quel sexe.   

[…]

Dans de nombreuses représentations médiévales ou prémodernes, le diable est représenté comme un “monstre hermaphrodite”. Les démons sont considérés comme des créatures ontologiquement instables qui transgressent les frontières entre les sexes et les espèces. « La transgression de genre est considéré comme l’expression d’une volonté blasphématoire de défier toute catégorisation naturelle par Lucifer et ses démons. » note Faxneld avant de partager d’horribles représentations du Diable par des artistes prémodernes.

Comme vous pouvez le voir, il était courant de représenter visuellement le diable et les démons comme des êtres fondamentalement instables ne respectant aucune limite, d’ordre sexuel ou naturel. Le diable est l’entité transgressive ultime, ce qui est également une bonne description du mal lui-même. L’action mauvaise se manifeste à travers le désir et l’intention de transgresser les limites fixées par Dieu. D’ailleurs, l’un des mots utilisés dans la Bible pour le péché est « transgression », qui signifie littéralement transgresser les limites de ce que Dieu affirme être bon. Le mal cherche fondamentalement à transgresser toutes les bonnes limites fixées par Dieu.

Non seulement le diable était décrit comme un être transgressif mais il était aussi représenté ou conceptualisé comme une femme ou une femme-serpent. Par exemple, dans le livre d’éducation chrétienne,  « Livre pour l’enseignement de ses filles » (1371-1372) ; l’auteur écrit : « Geoffroy tentait de faire pénétrer dans l’esprit de ses filles l’idée que les femmes doivent s’en remettre à leurs pères et à leurs maris dans toutes les affaires, sauf celles concernant la gestion du foyer, utilisant pour cela l’exemple d’Eve qui viola cette règle en conversant avec le serpent qui selon l’histoire avait la partie droite du visage semblable à celle d’une femme »

Étant donné que nous avons l’habitude de le représenter en homme, cela peut nous sembler étrange de voir Satan sous les traits d’une femme mais il s’agit là d’une représentation courante tout au long de l’histoire de l’Église. « Une représentation plus directe du Satan féminin peut être couramment trouvée sous la forme du serpent du jardin d’Éden possédant une tête de femme, avec même parfois une poitrine de femme sur son corps de reptile. Il est difficile d’établir avec précision la date d’apparition de la notion de serpent féminin mais les traductions les plus anciennes de la Bible en latin utilisent le mot « serpens », qui est féminin.

[…]

Il est intéressant de voir le diable représenté en tant que femme mais rappelons une fois de plus que le diable n’est ni homme, ni femme, Satan est un être spirituellement déchu. Le diable se trouve par sa nature même dans une autre catégorie. Même si vous voulez défendre l’idée que les Évangiles tendent à le présenter comme une figure masculine, notez bien que le fait qu’il transgresse toutes les limites participe à sa rébellion contre l’ordre crée par Dieu et participe à son rôle de « Prince des Ténèbres ».

L’image la plus célèbre représentant la nature transgenre du diable est celle de Baphomet. Baphomet est une créature hermaphrodite et  constitue une des représentations les plus utilisées au cours du siècle dernier pour symboliser Satan. La première représentation visuelle de Baphomet fut conçue par l’occultiste français Éliphas Lévi  dans son livre  « Dogme et rituel de la haute magie (1855).

Notez que nous ne cherchons pas ici à définir précisément comment la Bible décrit le sexe du diable. Notre objectif est de montrer que la théologie chrétienne a toujours présenté le diable comme un être qui transgresse toutes les limites, et comment cela a inspiré les premières féministes qui se sont emparées de cette idée pour ensuite la faire fructifier. C’est ainsi que cette créature transgenre fut transformée en libérateur des femmes. 

[…]

La rébellion contre les limites liées au sexe telles qu’enseignées par la Bible et appliquées dans les sociétés occidentales constitue l’acte fondateur du féminisme. Personne ne nie réellement cet état de fait mais la plupart des gens n’ont pas conscience des implications de la conception biblique du monde. Ils ne comprennent pas que le rejet de cette conception libère les forces de Satan et les déchaîne sur la société.

Les proto et primo-féministes cherchaient à briser toutes les barrières concernant la représentation des femmes aussi bien dans la vie publique que dans la fiction. Percy Bysshe Shelley (1792-1822), gendre de la première philosophe féministe, Mary Wollstonecraft, constitue un exemple de cette tendance. Dans son livre, Revolt of Islam, dédié à Mary Shelley, fille de Mary Wollstonecraft et William Godwin [NdT : également auteur du roman « Frankenstein ou le Prométhée moderne »], Shelley incorpore les idées féministes de Wollstonecraft et les conceptions sataniques de Godwin pour présenter à la face du monde un héros transgressant les notions de sexe et de genre, Cyntha.

Le poème est truffé de références sataniques évidentes. La première partie raconte l’histoire d’une femme qui vient en aide à un serpent déchu désigné sous le nom « d’étoile du matin » qui fut jeté à terre après avoir été battu par un aigle représentant ce que les gens appellent le « Bon Dieu ». Dans le texte de Shelley, le « Bon Dieu » est le grand méchant de l’histoire.

« Ce monstre est le créateur de la mort, des tremblements de terre, des épidémies et ainsi de suite. Son ennemi, le serpent, est le bienfaiteur de l’humanité et l’ennemi de tous les oppresseurs. Lorsqu’il pourra à nouveau reprendre son combat contre Dieu, les trônes trembleront et les multitudes terrestres, immenses et foulées au pied, commenceront à réaliser l’ampleur de son pouvoir. »

[…]

Les intentions de Shelley sont claires. Dans The Revolt of Islam, Shelley tente de créer un contre-récit féministe visant à manifester l’existence d’une opposition idéologique à la conception chrétienne des différences entre les sexes majoritaire à l’époque de la rédaction du livre. Le but de Shelley, en tant que défenseur du féminisme, tout comme ses beaux-parents, était de présenter Dieu et le patriarcat ordonné par Dieu comme une force d’oppression et d’encourager les femmes à prendre conscience de leur capacité à détruire les limites liées au sexe et au genre.

Selon Faxneld, « Le satanisme révolutionnaire de Shelley se combine à ce qui peut être, sans trop d’hésitation, qualifié d’idéal féministe. Cela est d’autant plus visible quand, par exemple, Cyntha, endosse un rôle typiquement masculin et charge, épée à la main, sur son destrier noir, pour sauver son frère. Shelley avait une vision utopique des distinctions entre les sexes, des « distinctions détestables » destinées à être « certainement abolies dans un état futur des choses ».

« Des distinctions détestables » ? Shelley appelle ouvertement et explicitement à la création d’une société féministe future dans laquelle les différences liées au sexe seront considérées comme mauvaises et en conséquence, entièrement abolies. Cela nous rappelle-t-il quelque chose ? Ce n’est pas un hasard si cette conception a été inspirée par des idées lucifériennes car nous avons montré comment les théologiens chrétiens et les premiers féministes considéraient Satan comme un être transgressant les limites liées au sexe et au genre.

Les chrétiens essaient parfois de défendre l’idée selon laquelle la recherche de l’égalité dans la société serait le résultat de l’influence biblique. Une chose est sûre : la Bible ne prêche pas l’égalité. Les critiques de la Bible comprennent cela clairement, à commencer par Faxneld et les féministes.

« Aux premiers temps de l’Église, le statut de la femme fit l’objet de longs débats. Si l’on s’en réfère aux textes, il est facile de trouver des passages qui viennent soutenir la notion de subordination des femmes tels que 1 Timothée 2 :11-15  mais aussi Tite 2:3-5, Éphésiens 5 :22-23, Colossiens 3 :18 et 1 Corinthiens 14 :34-36. Des phrases comme « femmes, soyez soumises à vos maris comme vous l’êtes envers le Seigneur » (Éphésiens 5 :22) et la façon dont elles ont été mises au service de la vision patriarcale permettent de mieux comprendre pourquoi certaines féministes viendront à considérer Dieu comme le protecteur du patriarcat (et occasionnellement, Satan comme un allié dans le combat contre ce dernier). »

La Bible est clairement patriarcale, dans le sens où elle soutient le leadership des hommes et rejette la prétention à l’égalité. À cause de cela, l’approche féministe de la Bible a oscillé entre un rejet pur et simple, à un rejet sous prétexte de détournement de sens, et dans les cercles « évangélistes » modernes, à expliquer que ces conceptions sont culturellement obsolètes, sans importance ou dépassées. De leur côté, Shelley et les autres féministes sataniques, ont tenté de subvertir le texte et de réinterpréter des récits comme celui de la Genèse en présentant Satan comme le libérateur de la femme.

[…]

Cyntha n’est pas radicale dans notre monde moderne mais elle l’était dans celui de Shelley et ainsi que dans le nôtre, il n’y a pas si longtemps que cela. L’idée d’un soldat féminin chargeant les lignes ennemies était ridicule à l’époque et devrait toujours l’être aujourd’hui. Mais dès l’origine, le but du féminisme était de subvertir les normes et les limites liées au sexe et c’est précisément ce qu’ont accompli les féministes. Au cœur de l’idéologie féministe se trouve l’idée que toutes les distinctions liées au sexe sont des chaînes dont il faut se libérer. Par essence, le féminisme EST transgenre.

[…]

Montrer dans l’espace public des femmes transgressives habillées en hommes était une technique habituelle aux débuts du mouvement féministe car leur objectif a toujours été de détruire toutes les différences entre les sexes. C’est l’essence même du féminisme dans sa notion la plus pure et la plus historique : les distinctions entre les sexes sont arbitraires et doivent à terme disparaître. Les choses ont-elles vraiment changé aujourd’hui ? Existe-t-il des limites que les mouvements féministes modernes considèrent comme sacrées ?

Par conséquent, nous voyons que le conflit actuel entre les activistes féministes et transgenres ne découle pas d’une corruption du mouvement féministe ou de quelque chose d’étranger au mouvement. Il s’agit tout simplement de la conclusion logique des buts premiers du féminisme. Rien de tout cela n’est nouveau, tout était là dès l’origine.

Notes du traducteur:

1) Le phénomène transgenre s’inscrit pleinement dans le projet mondialiste. Il permet en effet de développer l’indifférenciation, d’utiliser la défense des droits de l’individu et des minorités pour imposer leurs lois à la majorité tout en normalisant le pathologique et enfin, de détruire toute notion de réalité objective, y compris biologique, pour faire de l’individu le créateur de sa propre norme.

2) Le phénomène transgenre ne peut être pleinement compris qu’en tant que marque et signe d’appartenance à la religion luciférienne dont le mondialisme constitue l’expression politique. De nombreux décideurs économiques, politiques et financiers dissimulent une identité transgenre et l’étude attentive de l’anatomie ou de la physionomie se révèle souvent riche en surprises…

3) En France, la personne de Sainte Jeanne d’Arc semble, en apparence, transgresser les distinctions entre les sexes (ce sera d’ailleurs un argument utilisé par ses bourreaux pour justifier sa condamnation). Pour éviter toute équivoque ou subversion de cette sainte figure, il convient de noter que si Jeanne prend les habits d’homme pour guerroyer, c’est d’une part pour respecter l’ordre naturel des choses (pour faire la guerre, il faut ressembler à un homme) et d’autre part, pour obéir à la volonté de Dieu. La transgression temporaire de Jeanne ne se fait pas au nom de sa liberté ou de son émancipation personnelle mais dans un esprit de service et d’abandon à une volonté supérieure. Là où Satan et ses acolytes refusent de servir (non serviam), les soldats du Christ obéissent et servent.

Pour aller plus loin:

L’homme tue et la femme rend fou, Philippe de Vulpillières

Yin- l’Occident comme cunnicratie, Modeste Schwartz

Ce sang qui nous lie- vers le matriarcat, Sylvain Durain

Où en sont-elles, Emmanuel Todd

L’esprit familial, Monseigneur Delassus/Sylvain Durain

De la pathocratie

Ignoti nulla est curatio morbi

(Nul ne peut traiter une maladie qu’il ne comprend pas)

Confrontés aux problèmes ainsi qu’aux aberrations de nos sociétés contemporaines, la plupart des citoyens attribuent les mauvaises décisions et les comportements néfastes de leurs dirigeants à l’incompétence, à l’ignorance ou à la bêtise. Malheureusement, la nature réelle des problèmes est toute autre et sans possibilité de comprendre leur cause, comment espérer pouvoir les résoudre ?   

Pour comprendre la nature de ce mal qui frappe nos sociétés, il est nécessaire de faire appel à une discipline très peu connue développée par un collectif de psychologues et psychiatres polonais durant l’occupation de leurs pays : la ponérologie, c’est-à-dire l’étude du mal d’un point de vue biologique et psychopathologique.

Pour simplifier, l’idée maîtresse de cette discipline est qu’il est possible de comprendre le mal en étudiant les facteurs cliniques et psychopathologiques rendant possible son émergence. Selon les études menées par les ponérologues, il existerait au sein de chaque groupe humain, une catégorie de personnes, de l’ordre de 0.6% à 1% de la population totale, marquées, soit par l’effet de lésions cérébrales, soit par un facteur héréditaire et génétique qui reste à identifier, par des troubles de la personnalités graves, notamment la psychopathie, au sens clinique et non commun du terme.

Le trait le plus saillant de la psychopathie et des caractéropathies associées est l’absence totale d’empathie, l’incapacité à éprouver des remords et plus généralement un monde de fonctionnement émotionnel totalement déviant et anormal. Pour reprendre une analogie souvent utilisée par les ponérologues, tout comme un daltonien est incapable de distinguer le rouge du vert, un psychopathe est incapable de faire la distinction entre ce qui est moral et ce qui ne l’est pas. Au mieux, il pourra comprendre, par l’expérience et l’observation, que certains comportements ne sont pas acceptables socialement et comprendra bien vite la nécessité de cacher sa nature « réelle » au gens normaux derrière ce que des psychologues ont appelé le « masque de santé mentale » (mask of sanity).

Dans une société saine, les psychopathes sont obligés de faire « profil bas » et concentrent l’essentiel de leurs efforts à ne pas être détectés par les gens normaux. Néanmoins, il arrive que dans l’histoire d’une société ou d’un groupe social, des événements particuliers, une crise grave, par exemple, ouvrent une fenêtre d’opportunité dans laquelle cette minorité de psychopathes va s’engouffrer. S’appuyant le plus souvent sur une idéologie révolutionnaire, les psychopathes vont utiliser cette dernière, à la fois comme prétexte pour laisser libre cours à leur véritable nature, mais également comme moyen de prendre progressivement le contrôle de la société et d’exercer sur celle-ci une influence de plus en plus grande.

Historiquement, il est possible d’identifier à la fois la ponérogénèse et sa dynamique : une minorité de psychopathes (1% de la population) gagne en influence et attire à elle des individus (6 à 10% de la population) qui ne sont pas des psychopathes essentiels mais qui souffrent d’autres formes de troubles de la personnalité et qui, pour des raisons qui restent à déterminer, s’avèrent, particulièrement sensibles à l’influence et à la fascination exercées par les psychopathes. Ce groupe, composé des psychopathes et de leurs « disciples », va voir son influence sociale et politique grandir jusqu’à agréger à lui, dans la première phase du processus, des gens normaux séduits par l’idéologie utilisée comme prétexte par le groupe de déviants pour exprimer sa pathologie. Dans la majorité des cas, ces groupes de gens sains finiront, à terme, par prendre conscience de la trahison des psychopathes et estimeront que la cause originelle pour laquelle ils se battaient a été trahie ou pervertie par ces derniers.

En attendant d’arriver à ce stade, le processus de prise de contrôle de la société par la minorité de psychopathes se poursuit et une fois celui-ci terminé, la société s’est transformée en ce que la ponérologie appelle une pathocratie, c’est-à-dire une société dans laquelle tous les leviers de l’influence et du pouvoir sont contrôlés par une minorité de caractéropathes souffrant de psychopathologies graves dont l’influence va se faire sentir sur l’ensemble du corps social et menacer à terme sa survie.

Sous le régime d’une pathocratie, les gens restés sains et normaux vont progressivement sentir, de façon confuse, que « quelque chose ne va pas », que la situation n’est pas « normale » sans pour autant être capable de le mettre le doigt sur la nature exacte du problème. Cette prise de conscience est rendue d’autant plus difficile par le fait que les psychopathes ont parfaitement conscience de la nécessité absolue de cacher leur nature réelle à une population majoritairement composée de gens normaux, population dont la coopération est de surcroît nécessaire pour faire « tourner la boutique » car compte tenu de leurs pathologies, les caractéropathes sont totalement incapables de créer ou de gérer correctement quoi que ce soit.

Malheureusement, l’action de la pathocratie ne se limite pas à un rôle de « parasite » sur le corps social. Peu à peu, les idées et les comportements déviants de « l’élite » pathocrate  vont être diffusés et absorbés par le corps social qui va, à son insu, modifier sa vision du monde pour adopter celle des psychopathes qui le dirige. Ainsi, les citoyens normaux vont progressivement modifier leur perception du monde et leur sens des valeurs pour s’adapter à la vision déviante des pathocrates  tout en ressentant plus ou moins consciemment une tension entre la nouvelle hiérarchie de valeurs et un héritage moral et culturel demeuré sain, une tension psychologique conduisant le plus souvent au développement de névroses au sein de la population.

Tout en modifiant  l’état d’esprit et les valeurs de la société qu’ils parasitent, les pathocrates vont, dans le même temps, utiliser tous les moyens à leur disposition pour neutraliser les gens sains d’esprit qui seraient en mesure de déchirer le voile du mensonge  et de révéler à la majorité de la population l’influence délétère et destructrice de ses nouveaux maîtres. En pathocratie, tout ce qui est sain doit être détruit ou neutralisé et les pathocrates utilisent systématiquement des techniques de manipulation psychologique comme l’inversion ou la projection pour faire passer comme dangereuses ou immorales les idées des individus restés sains. Comme ont pu le constater les pionniers de la ponérologie eux-mêmes, la psychologie et la psychiatrie font l’objet d’un contrôle étroit  par les pathocrates, à la fois pour neutraliser les opposants au régime (hospitalisation forcée)  mais aussi pour empêcher la diffusion de travaux susceptibles de révéler le caractère pathologique de la minorité dirigeante.

D’après les études menées par les ponérologues, dans un système pathocratique, plus un individu est talentueux et équilibré sur le plan psychique, plus sa participation à la société va devenir  progressivement difficile, voire totalement impossible. Passé un certain seuil, les individus les plus sensibles à la dérive pathocratique n’ont plus d’autre choix que de s’exiler ou de rompre tous les liens qui les unissent à la société pour entrer dans la marginalité, des choix et des attitudes adoptés aussi bien par les dissidents de l’époque soviétique que par les occidentaux fuyant les États où se met en place le totalitarisme progressiste.

Une fois que la société a terminé sa transition vers un régime pathocratique complet, elle se trouve structurellement confrontée aux problèmes suivants : d’une part, l’incapacité des psychopathes à gérer efficacement le système social et politique dont ils ont pris le contrôle, compte tenu des traits psychologiques qui les caractérisent, conduit mécaniquement celui-ci à l’effondrement. D’autre part, la majorité des gens normaux prend peu à peu conscience de la nature de la pathocratie, apprend à décrypter ses mensonges et son double langage et prend conscience de la nature parasitaire de la classe dirigeante des pathocrates.

Cette dynamique peut conduire certains à penser que pour se débarrasser d’une pathocratie, il suffit de laisser les choses suivre leur cours et d’attendre l’effondrement du système pour chasser les pathocrates du pouvoir et les remplacer par une nouvelle élite de gens normaux. Cette analyse méconnait le fait que compte tenu de leur nature déviante et de leur incapacité à vivre et à prospérer dans une société normale, la conservation de leur pouvoir constitue pour les pathocrates une question de vie ou de mort et qu’en cas d’incapacité à atteindre cet objectif, ils peuvent être prêts à emporter toute la société avec eux dans la tombe. Il est donc nécessaire de comprendre que la lutte contre la pathocratie est une lutte à mort contre un ennemi déterminé à conserver coûte que coûte un pouvoir qui constitue la seule et unique garantie de son existence et de sa survie.

Développés à l’origine dans le cadre de l’ancienne URSS, les concepts de pathocratie et de ponérologie peuvent être parfaitement appliqués à nos sociétés occidentales contemporaines. Aujourd’hui, l’idéologie remplaciste ou  progressiste a remplacé le communisme mais le mode de fonctionnement et les méthodes sont restées les mêmes : négation de la réalité du grand remplacement des peuples historiques, minimisation de l’explosion de l’insécurité et des violences, destruction des héritages culturels et historiques nationaux, manipulation des masses par les médias, normalisation des comportements déviants, promotion d’une conception sociale pathologique fondée sur l’individualisme, l’égoïsme et la violence, persécution de tous les résistants et plus généralement, processus de destruction systématique des nations occidentales ne pouvant à terme que conduire à leur effondrement.

Trop souvent, notre condamnation des comportements et des dérives pathocratiques se place sur un plan uniquement moral.  Bien que justifiée, cette tendance empêche de comprendre les facteurs, notamment psychopathologiques, qui conduisent à l’éclosion du mal dans une société. L’immense mérite de la ponérologie est d’avoir développé une grille d’analyse conceptuelle permettant de comprendre scientifiquement comment une psychopathologie peut « infecter » politiquement, socialement et psychologiquement  une société et la conduire sur le chemin de la destruction. Elle permet également d’aider les individus normaux, notamment les plus jeunes, à identifier rapidement les psychopathes et à se garder des immenses capacités de séduction et de fascination que ceux-ci peuvent déployer, notamment sur les plans de la politique et des idées. Combien de psychopathes sont encore aujourd’hui admirés et vénérés aussi bien par le grand public que les intellectuels alors que leurs comportements et leurs productions les révèlent à l’œil du ponérologue averti comme tels ?

Les pays d’Europe de l’Est ont été libérés de la pathocratie par un événement géopolitique majeur : la chute de l’URSS. Plutôt que d’attendre le grand  événement qui libérera le monde occidental de la pathocratie progressiste, ne vaudrait-il mieux pas révéler le plus largement la nature du régime pathocratique au plus grand nombre et mobiliser un maximum de forces en vue de sa neutralisation ?

Pour aller plus loin :

La ponérologie politique, Andrew M. Lobaczewski

Ponerology.com

Des psychopathes

Du déni des complots

Psychopathy and the Origins of Totalitarianism

Des psychopathes

Bien des gens croient que le diable est mort, alors qu’il se contente aujourd’hui de se promener déguisé en homme. Nicolas Gomez Davila

Des films comme « Le Silence des Agneaux » ont dépeint les psychopathes comme des personnalités à la fois retorses et flamboyantes. La réalité est autrement triviale et bien plus terrifiante.

Une des dates marquantes dans l’histoire de l’étude la psychopathie est la publication de « La ponérologie politique : étude la genèse du mal à des fins politiques ». Ce livre, rédigé par un collectif de psychiatres polonais à l’époque communiste révèle comment notre monde est dirigé par une minorité de psychopathes se cachant derrière « un masque de santé mentale ».

Les véritables psychopathes ne sont pas des tueurs en série éructant derrière les barreaux d’une prison de haute sécurité ou tapis dans un bois en attendant le passage d’une innocente victime.

Non, ce sont des chefs d’état, des chefs d’entreprises, des médecins, des stars de la chanson ou du cinéma. Si vous êtes déstabilisé par cette révélation, vous le serez encore plus en apprenant que du point de vue de la biologie évolutive, le fait d’être un psychopathe constitue un véritable avantage.

En effet, l’intelligence largement supérieure à la moyenne et surtout l’incapacité à ressentir  de l’empathie pour ses victimes ou à souffrir des remords causés par le mensonge ou la manipulation font du psychopathe l’être parfait pour s’imposer dans des situations de dominance et accéder aux rangs les plus élevés de la hiérarchie sociale.

S’il y a bien  une chose en revanche qu’Hollywood a dépeint correctement, c’est l’extrême intelligence du psychopathe. Ses capacités hors-normes sont le plus souvent utilisées pour manipuler ses victimes et piéger ses proies. Loin d’être un fou furieux, le couteau entre les dents et la bave aux lèvres, le psychopathe est un grand charmeur. Il séduit, il flatte, il promet. Son sens aigu de l’observation lui permet d’analyse votre psychologie  pour y détecter la faille dans laquelle il va s’engouffrer.

Pour arriver à ses fins, il va mentir, tromper, déformer les faits, refaçonner la réalité à sa guise.

Et il n’en ressentira aucune gêne, ni remords.

Il est quasiment impossible pour un être humain « normal » d’imaginer le fonctionnement d’un psychopathe. Nous pensons naïvement que les gens ont les mêmes limites que nous et ressentent les mêmes émotions désagréables quand ils commettent une injustice ou profèrent un véritable mensonge.  C’est vrai, sauf dans le cas du psychopathe et c’est cela qui le rend si redoutable.

Il fonctionne différemment, il n’est pas « câblé » pareil.

Prenons l’exemple d’un psychopathe engagé en politique.

Avec un électeur de base, il se fera sympathique, bon vivant, proche du peuple.

Avec un syndicaliste, il se dira proche des revendications des ouvriers et pestera contre les patrons.

Avec les patrons, il dira l’inverse et se prétendra libéral.

Quand le peuple demandera des mesures fermes contre l’immigration, il lancera un débat sur le sujet et se déclarera préoccupé par la question.

En coulisse, il agira contre l’extrême-droite et financera des mouvements d’extrême-gauche.

Le pire, c’est que ça marche.

Les gens aimeront le psychopathe et continueront jusqu’à sa mort de penser qu’il était proche d’eux, qu’il était sympathique, à l’écoute, que c’était un bon chef qui avait leurs intérêts à cœur.

Ils ne comprendront jamais que tout cela n’était qu’une ruse de psychopathe, un « masque de santé mentale ». Dans son for intérieur, le psychopathe méprisera ces imbéciles qu’il a si facilement dupés.

Comment détecter les psychopathes ?

1-Les actes et leurs résultats

Le psychopathe fait beaucoup de promesses, prétend entendre, comprendre mais ses annonces sont souvent peu suivies d’effet. Surtout, il se débrouille toujours pour faire passer son intérêt personnel avant l’intérêt général et évite toujours de faire de vrais sacrifices.  L’entreprise fait faillite, il part avec un parachute doré. Le pays court à la ruine, il continue de mener grand train. Si quelqu’un doit payer, ce sont toujours ses lieutenants, jamais lui.

2-Trop sympathiques et séducteurs

Pour manipuler ses proies, le psychopathe les séduit et les charme en leur disant ce qu’elles veulent entendre. Par conséquent, quelqu’un de trop sympathique, d’absolument charmant et dont absolument tout le monde dit trop de bien et qui, de surcroît, vous dit toujours ce que vous voulez entendre, doit susciter la méfiance. Face à ce genre de profil, l’alerte rouge doit s’enclencher : attention, psychopathe potentiel !

L’ennemi juré du psychopathe, sa Némésis, qui peut aussi être sa proie favorite quand elle n’a pas été avertie, est le surdoué. Ce dernier a le souci authentique du bien commun et les capacités intellectuelles pour voir clair dans le jeu du  psychopathe. A ce sujet, il est intéressant de noter que dans la culture populaire  les grands conflits archétypaux opposent souvent un surdoué à un psychopathe.

Que faire face à un psychopathe ?

En premier lieu, il ne faut en aucun cas tenter de l’attaquer de front car les chances de succès sont quasi nulles. Ensuite, il est tout aussi inutile faire appel à sa compassion, à sa morale ou à son humanité.

Autant supplier un tigre affamé de ne pas vous manger.

Il est tout aussi déconseillé de le designer publiquement un psychopathe comme tel. A moins d’être un psychiatre, l’accusation ne sera pas prise au sérieux et le psychopathe l’a retournera à son avantage.

Pour neutraliser un psychopathe, il faut d’abord commencer par rompre le charme en passant le moins de temps avec lui et en réduisant au maximum le volume  et la fréquence des interactions. Dans le même temps, il faut cesser de lui faire confiance et ne plus croire une seule de ses promesses ou de ses engagements. En cas de collaboration forcée, il faut tout mettre par écrit enregistrer les conversations, bref se barder de preuves objectives.

Quand le moment est venu de neutraliser le psychopathe en passant à l’action, il faut être rapide, brutal, décisif et surtout ne lui laisser aucune chance de réagir.

Dans tous les cas, il est déconseillé d’attaquer frontalement un psychopathe car les chances de succès sont très faibles.

Ceci étant dit, le meilleur moyen de se prémunir contre les psychopathes reste de les identifier à temps pour éviter de se retrouver dans leur environnement proche.

Pour autant, il serait ridicule et excessif de voir un psychopathe derrière chaque personnalité forte ou dominatrice. Au mieux, les psychopathes représentent 1% de la population. Manipuler, mentir et tricher sont des comportements humains normaux. Les psychopathes, eux, se distinguent par le fait que le mensonge et la manipulation ne sont pas pour eux des outils tactiques utilisés de façon ponctuelle mais un mode de fonctionnement total et permanent.

Pour aller plus loin:

De la pathocratie

Du déni des complots

Psychopathy and the Origins of Totalitarianism

Les troubles psy expliqués par la théorie de l’évolution, Pierrich Plusquellec

La ponérologie : étude de la genèse du mal à des fins politiques

L’agression : une histoire naturelle du mal, Konrad Lorenz

Du déni des complots

Extraits d’un article original de Tim Foyle publié en mars 2021 sous le titre « On the psychology of the conspiracy denier »

Traduit de l’anglais par Stanislas Berton

Retrouver la traduction complète de cet article dans l’Homme et la Cité- Volume II

“Pourquoi des gens par ailleurs parfaitement intelligents, sérieux et rationnels regimbent face à l’idée que des sociopathes conspirent pour les manipuler et les duper ? Et pourquoi défendent-ils cette position sans aucun fondement avec autant de véhémence ?

L’Histoire est un véritable catalogue des machinations de menteurs, de voleurs, de brutes et de narcissiques et de leurs effets dévastateurs. Nous savons sans aucun doute que les hommes politiques mentent et dissimulent leurs conflits d’intérêt et nous savons que les entreprises témoignent d’un mépris total pour les règles morales. Nous savons que nous sommes entourés de corruption.  Nous savons que les liens incestueux entre la sphère politique et le monde de l’entreprise, l’industrie du lobbying, les régulateurs corrompus, les médias et la justice signifient que les actes criminels ne sont jamais jugés et punis comme ils devraient l’être. Nous savons que la presse fait un peu de bruit sur ces différents sujets mais qu’elle n’a jamais le courage de les creuser à fond. Nous savons que les forces de l’ordre et les services de renseignement se livrent à des activités criminelles à une échelle gigantesque et qu’ils ne sont pour cela jamais inquiétés par la justice. Nous savons que les gouvernements ne cessent d’ignorer ou de piétiner les droits de leurs citoyens et qu’ils maltraitent et font subir de mauvais traitements à leurs populations. Rien de tout cela n’est sujet à controverse.

Par conséquent, pourquoi ceux qui nient la réalité des complots refusent d’admettre leur existence avec autant de ferveur, de condescendance et ce ton moralisateur ? Pourquoi, malgré toutes les preuves, continuent-ils avec mépris de défendre l’illusion de plus en plus fragile que nos « bons maîtres » s’occupent de tout, qu’ils n’ont que nos intérêts à cœur et qu’ils sont nobles, sincères et plein de scrupules ? Pourquoi continuent-ils de croire que la presse sert la vérité et le public plutôt que les escrocs ? Que les injustices qui ne cessent de se produire sont dues à des erreurs ou à l’ignorance plutôt qu’à ce mot épouvantable de « complot » ? Quelle personne raisonnable pourrait continuer à croire à ce conte de fées ? Le désaccord porte ici essentiellement sur une question d’échelle. Quelqu’un de véritablement curieux ne limitera pas sa curiosité à l’échelle d’un pays ou d’une entreprise. Pourquoi le ferait-il ? Une telle personne partirait du principe que les mêmes méthodes de corruption qui existent au niveau local se retrouvent probablement à tous les niveaux de la pyramide du pouvoir. Mais ceux qui nient les complots affirment que cette idée est ridicule. Pourquoi ?

Il est évident que les structures pyramidales, sociales ou légales, que l’humanité a laissé se développer sont précisément le type de hiérarchie de dominance qui favorisent le sociopathe. Un être humain avec un état d’esprit sain et coopératif n’a aucune raison de participer au combat nécessaire pour gravir la pyramide du monde de l’entreprise ou de la politique. À ceux qui refusent les complots : d’après vous, à quoi occupent leurs journées les 70 millions de sociopathes que compte le monde, eux qui sont nés dans un « jeu » dans lequel toute la richesse et le pouvoir sont concentrés au haut de la pyramide tandis que le fait d’être impitoyable et amoral représente les deux meilleurs moyens de gagner la partie?

Ceux qui nient les complots n’ont-ils jamais joué au Monopoly ?

Les sociopathes n’ont pas choisi leur vision du monde de façon consciente et sont incapables de comprendre pourquoi les gens normaux s’encombreraient d’un tel handicap en se limitant avec de la sensibilité et de l’empathie, des notions qui sont aussi étrangères à l’esprit d’un sociopathe que leur absence peut l’être pour celui d’un être humain normal. Pour gagner le jeu, la seule chose que doit faire le sociopathe est de mentir en public tout en conspirant en privé. Qu’y a-t-il de plus simple ? En 2021, continuer d’imaginer que ce n’est pas cette dynamique qui dirige notre monde représente une forme irresponsable de naïveté qui confine à la folie. D’où provient un instinct destructeur aussi mal placé ?

Le jeune enfant accorde une confiance innée à ceux qui se trouvent dans son environnement immédiat, une confiance qui, pour l’essentiel, est entièrement justifiée. Autrement, l’enfant ne pourrait pas survivre. Dans une société saine aussi bien mentalement que socialement, cet instinct profond évoluerait au fur et à mesure que la psyché se développerait. […] Révérence et respect pour la tradition, les forces naturelles, les ancêtres, la raison, la vérité, la beauté, la liberté, la valeur intrinsèque de la vie ou l’esprit initiateur de toutes choses, tout cela pourrait être autant d’endroits valides où placer de façon consciente notre confiance et notre foi, de même que tout ce qui découle de systèmes de croyance plus formalisés.

[…]

Que se passe-t-il lorsqu’il existe en nous un besoin enfantin qui n’a jamais évolué au-delà de sa fonction originale qui est de permettre la survie en faisant confiance à ceux qui se trouvent dans notre environnement immédiat et qui sont simplement les plus présents, les plus puissants et les plus  actifs ? Que se passe-t-il quand nous n’avons jamais véritablement exploré nos propres psychés et interrogé en profondeur ce en quoi nous croyons vraiment et pourquoi ?

[…]

Je suggère que la réponse est simple et que la preuve de ce phénomène et des ravages qu’il cause se trouve sous nos yeux : l’instinct inné de faire confiance à la mère n’évolue jamais, ne rencontre jamais et n’interagit jamais avec son contrepoids qui est la raison ou la foi éclairée et demeure pour toujours sur son mode « par défaut » qui est celui de l’enfant. Bien que la psyché immature ne dépende plus des parents pour son bien-être, le puissant principe central que j’ai décrit demeure intact : jamais remis en cause, jamais intégré et sous-développé. Et dans un monde où la stabilité et la sécurité ne sont plus que des lointains souvenirs, ces instincts de survie au lieu d’être affutés, pertinents, capables de discernement, adaptés et écoutés demeurent littéralement ceux d’un bébé. La confiance est placée dans la force qui fait le plus de bruit, la plus puissante, la plus présente, la plus indiscutable parce que l’instinct décrète que la survie en dépend. Et dans cette grande « nurserie mondiale », la force la plus omniprésente est celle du réseau des institutions qui projette en permanence une image, totalement injustifiée, de pouvoir, de calme, d’expertise, de bienveillance et de stabilité.

D’après moi, voici la manière dont ceux qui nient les complots sont capables de s’accrocher et de défendre la fiction totale selon laquelle au-delà d’un certain seuil social non défini de la hiérarchie sociale, la corruption, la tromperie, la malveillance et le narcissisme s’évaporent comme par magie. […] Que derrière la porte, Papa et Maman sont là et font de leur mieux pour que leur petit chéri soit à l’aise, heureux et en sécurité jusqu’à la fin de ses jours. […] Ceci explique pourquoi ceux qui nient les complots attaqueront toute suggestion que l’archétype du parent n’est plus présent et que derrière la porte, il y a des sociopathes qui nous considèrent avec un souverain mépris et sans aucune considération pour notre existence. Celui qui nie les complots attaquera de telles suggestions avec autant d’agressivité que si sa survie en dépendait, ce qui dans le cadre de sa psyché fragile, est d’ailleurs le cas. Son bien-être, sa sécurité, son futur, tout repose (de façon totalement inconsciente) sur cette illusion. 

[…]

À tous ceux qui ont l’habitude de traiter  les gens qui se posent des questions, qui enquêtent, qui sont sceptiques comme des fous, des paranoïaques, des électeurs de Trump antiscience, je vous pose cette question : en quoi croyez-vous ? En qui avez-vous placé votre confiance et pourquoi ? Alors que personne ne fait confiance au gouvernement, pourquoi faites-vous confiance à des organisations mondiales ou supranationales sans aucune hésitation ? En quoi cela est-il rationnel ? […]Ces organisations ont gagné votre confiance avec rien de plus que l’argent qui permet d’acheter une bonne campagne de presse et des mensonges sur papier glacé.

[…]

Dans le monde d’aujourd’hui, la confiance mal placée et sans aucun fondement est peut être la plus grande source de pouvoir qui existe.

Les complots criminels à grande échelle sont une réalité. Les preuves sont accablantes. Il est difficile de déterminer l’ampleur de ceux qui sont en cours mais il n’y aucune raison d’imaginer que dans cette époque de mondialisation, la quête des sociopathes pour le pouvoir ou la possession de ressources ait baissé en intensité. Elle ne risque pas de l’être tant que la dissension est moquée et censurée jusqu’au silence par les chiens de garde, les « idiots utiles » ou ceux qui nient les complots, tous ceux qui, dans les faits, participent directement au plan des sociopathes en attaquant sans relâche ceux qui tentent de faire la lumière sur leurs activités criminelles. Chaque être humain a l’urgente responsabilité de révéler les plans des sociopathes partout où ils existent et de ne jamais attaquer ceux qui s’acquittent de cette tâche. Maintenant, plus que jamais, le temps est venu de ranger nos jouets et nos instincts d’enfants et de nous lever en tant qu’adultes pour protéger l’avenir des véritables enfants qui n’ont pas d’autre choix que de nous faire confiance pour survivre.

Cet essai s’est concentré sur ce que je considère le facteur psychologique le plus profond de la négation de l’existence de complots. Il en existe d’autres tels que le désir d’être accepté, le refus de la connaissance et de la confrontation avec la part d’ombre intérieure ou extérieure, la préservation d’une image de soi  positive et vertueuse, une version généralisée du phénomène du « singe volant » dans lequel un groupe social égoïste et vicieux se protège lui-même en faisant bloc derrière la brute, l’adoption subtile et inconsciente de l’état d’esprit des sociopathes (« l’humanité est le virus »), l’addiction au scandale/complexe de supériorité/jeux de pouvoir, un intellect retardé ou sans ambition qui se trouve validé par le maintien du statut quo, un mécanisme de protection par dissociation qui postule que les crimes et les horreurs commis à notre époque ne se produisent pas vraiment ici et maintenant, sans oublier la bonne vieille lâcheté et la paresse. Ma suggestion est que, dans une certaine mesure, tous ces éléments reposent sur la fondation de cette cause première que j’ai détaillée ici.”  

Notes du traducteur:

1) Dans le cas de la France, cette naïveté s’explique en partie par le fait que pendant des siècles, le peuple français fut gouverné par un roi, véritable père du royaume qui considérait ses sujets comme ses propres enfants. Malgré le passage à un régime républicain, cette conception, désormais erronée, continue de persister dans l’esprit des Français, de la même manière que la sensation d’un membre « fantôme » continue de persister après une amputation. À l’inverse d’un Américain, citoyen d’une jeune nation fondée sur la révolte contre le « père » royal, il est très difficile pour un Français de s’affranchir de cet héritage psychologico-politique et donc d’imaginer que ses dirigeants, identifiés au roi et donc au père, lui veuillent du mal.

2) Une autre explication est le fait que plus une société est complexe, plus elle repose sur la confiance et sur la certitude que chacun de ses membres s’acquitte correctement de sa tâche. Se mettre à douter de cette réalité revient à remettre en cause l’équilibre et la viabilité de la société dans son ensemble, une pensée qui peut conduire à un sentiment extrême de vulnérabilité et donc d’angoisse. Nos sociétés hautement complexes, ultraspécialisées et atomisées représentent un environnement idéal pour les sociopathes, contrairement à celles qui sont marquées par le localisme, l’autosuffisance et l’existence d’authentiques liens de solidarité et d’appartenance collective.

Pour aller plus loin:

Des psychopathes

Du gaslighting

Contrôle de la CEDH par G. Soros

Manipulation du cours de l’or par JP Morgan

Origine de l’Union Européenne

Opérations sous faux drapeau

Q drops

Du COVID-19

Note du traducteur : Cette lettre a été publiée sur Internet le 27 septembre 2021 par une source anonyme répondant au nom « Spartacus ».  De toute évidence, cette source, de nationalité américaine, possède de solides connaissances médicales ainsi que des éléments de renseignement de première main sur l’épidémie de COVID-19. Longue de 15 pages de texte et de 17 pages de notes, cette lettre constitue la synthèse la plus complète mais aussi la plus documentée que nous ayons pu lire sur le sujet. Compte tenu de la longueur du texte, nous avons choisi de proposer ici une traduction en français de son résumé et de sa conclusion. Le fichier original contenant le texte complet et toutes les sources peut être téléchargé ici (V4). Une version augmentée de cette traduction est à retrouver dans “L’Homme et la Cité- Volume II”

Traduit de l’anglais par Stanislas Berton

Retrouver une version augmentée de cette traduction dans l’Homme et la Cité- Volume II

« Bonjour,

Mon nom est Spartacus et ma patience est à bout,

Nous avons été forcés d’assister au déclin inexorable de l’Amérique et du Monde Libre à cause d’une attaque bactériologique. Comme tant d’autres, nous avons été manipulés par de la propagande et transformés en victimes d’une opération de guerre psychologique menée contre le peuple américain et ses alliés par une élite non-élue jouissant d’une impunité totale.

Au cours de l’année et demie passée, nous avons énormément souffert mentalement comme physiquement. Nous avons ressentis les effets de l’isolation, des confinements, des masques, des quarantaines et tous ces actes absurdes de « théâtre médical » qui n’ont été d’aucune utilité pour protéger la santé ou le bien-être du public dans le cadre de la pandémie en cours de COVID-19.

Aujourd’hui, nous voyons le corps médical injecter un véritable poison dans le corps de millions de nos compatriotes sans véritable résistance.

Nous avons été informés que nous serions licenciés et privés de nos moyens de subsistance si nous refusions de nous vacciner. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder la vase.

Nous avons passé des milliers d’heures à analyser les données issues de Wuhan, les papiers de recherche provenant de sources directes et à remonter la piste des données produites par le corps médical.

Ce que nous avons découvert va vous choquer et vous ébranler.

Nous commencerons par résumer nos découvertes et nous les présenterons ensuite en détail. Les sources seront placées à la fin du texte.

Résumé:

  • Le COVID-19 est une maladie sanguine et des vaisseaux sanguins. Le SARS-CoV2 infecte la bordure des vaisseaux sanguins humains les conduisant à «couler » dans les poumons.
  • Les protocoles de traitement actuels (la ventilation invasive) sont activement néfastes pour les patients car ils accélèrent le stress oxydatif et causent des cas sévères de lésions pulmonaires causées par la ventilation. L’utilisation persistante des ventilateurs en l’absence de tout bénéfice médical prouvé s’apparente à un meurtre de masse
  • Les contremesures actuelles sont inadéquates pour ralentir la diffusion d’un virus transmis par aérosol, et potentiellement par les eaux usées, et constituent une forme de « théâtre médical ».
  • Divers traitements non-vaccinaux ont été discrédités par les médias et le corps médical en faveur de vaccins et de traitements coûteux.
  • Les autorités ont nié l’utilité de l’immunité naturelle contre le COVID-19 en dépit du fait que l’immunité naturelle confère une protection contre toutes les protéines du virus et non juste l’une d’entre elles.
  • Les vaccins font plus de mal que de bien. L’antigène utilisé par ces vaccins, la spike SARS-CoV-2, est une protéine toxique. Il est possible que la SARS-CoV- 2 puisse permettre la facilitation de l’infection par des anticorps (ADE) ; les anticorps peuvent ne plus être capables de neutraliser les souches futures mais au contraire de les aider à infecter les cellules immunitaires. De plus, vacciner durant une épidémie avec un vaccin « bancal » supprime la pression évolutive conduisant un virus à devenir moins létal.
  • Il existe une vaste et scandaleuse conspiration criminelle qui relie Anthony Fauci et Moderna à l’Institut de virologie de Wuhan
  • Les chercheurs chargés de développer le vaccin pour le COVID-19 sont directement liés à des scientifiques travaillant sur les interfaces neuronales, l’un d’entre eux ayant été mis en examen pour avoir touché de l’argent de la Chine via des bourses de recherche
  • Des chercheurs indépendants ont trouvé de mystérieuses nanoparticules à l’intérieur des vaccins qui n’étaient pas sensées s’y trouver.
  • Toute cette pandémie est utilisée comme excuse pour réaliser une vaste transformation des sociétés occidentales qui enrichira encore plus les riches et transformera les autres en serfs et en intouchables.

 […]

Conclusions:

La pandémie actuelle a été produite et perpétrée par l’establishment via l’utilisation d’un virus conçu dans un laboratoire lié à l’armée chinoise (PLA), avec l’aide de dollars américains et de l’expertise française.

Cette recherche a été conduite sous l’euphémisme de « gain de fonction » censée être menée pour déterminer quels virus possèdent le plus fort potentiel de transmission zoonotique (des animaux aux humains) et de nous protéger ou de nous vacciner contre eux à titre préventif.

En réalité, la recherche sur le gain de fonction/gain de menace connue  sous le nom de Dual-Use Research of Concern or DURC (recherche à double usage) n’est rien de moins que la recherche menée sur des armes bactériologiques  et désignée sous un nom plus sympathique afin de ne pas avoir à l’appeler par son véritable nom. Cela a toujours été de la recherche sur des armes bactériologiques.  Les gens qui conduisent ces recherches comprennent parfaitement qu’ils prennent des pathogènes présents à l’état sauvage et incapables d’infecter les humains et qu’ils les rendent beaucoup plus virulents, recevant souvent des financements de la part de l’armée pour le faire.

Ces virologues qui mènent ce type de recherche sont des ennemis du genre humain, semblables à des pompiers pyromanes. La recherche sur le gain de fonction n’a jamais protégé quiconque d’une épidémie. D’ailleurs, elle vient justement d’en créer une, ce qui signifie que son utilité est en réalité égale à zéro. Ce type de recherche aurait dû être interdit à l’échelle mondiale et les fous furieux qui travaillent sur ce sujet auraient dû être enfermés à l’asile il y a bien longtemps.

Qu’il s’agisse d’une fuite ou d’une diffusion intentionnelle émanant de l’institut de virologie de Wuhan, une souche mortelle de SARS est aujourd’hui endémique à l’échelle du globe après que l’OMS, le CDC (agence de santé américaine) et nos dirigeants ont minimisé les risques pour nous pousser à la panique et aux confinements mettant ainsi en danger la santé des populations ainsi que leur gagne-pain.

Tout cela fut ensuite utilisée comme excuse par les psychopathes dépravés qui nous servent d’élite pour forcer les gens à accepter de s’injecter un poison qui constitue potentiellement un vecteur de dépopulation, un agent de contrôle mental/pacification sous la forme de «  poussière intelligente » (smart dust) ou les deux. Ils pensent qu’ils peuvent s’en tirer en stigmatisant socialement tous ceux qui refusent de se faire vacciner. Ils se trompent.

Leurs motivations sont claires et évidentes pour quiconque y a prêté attention. Ces mégalomanes ont pillé les fonds de retraite du monde libre. Wall Street est en faillite et fait face à une crise de liquidité depuis fin 2019. L’objectif est de parvenir à un contrôle total mental, physique et financier sur l’ensemble de l’humanité avant que nous prenions conscience à quel point nous avons été volés par ces fous furieux.

Pour l’élite, La pandémie et sa gestion servent plusieurs objectifs :

  • Dissimuler une dépression causée par le pillage de nos économies et menée par des capitalistes rentiers et des dirigeants démissionnaires dont la contribution à la richesse de la société est nulle. Au lieu d’avoir d’avoir à affronter la deuxième saison des Gilets Jaunes, les élites et leurs sbires se pavanent à la télévision et se font passer pour des sauveurs au lieu de l’infâme cabale de pillards en vadrouille qu’ils sont en réalité.
  • Détruire les petites entreprises et affaiblir la classe moyenne
  • Transférer des milliards de dollars des poches de la population américaine à celles des milliardaires et autres lobbies
  • Pratiquer le délit d’initiés en achetant les actions d’entreprises de biotechnologie, spéculer sur l’effondrement du commerce et de l’industrie touristique avec comme objectif de détruire le commerce de proximité et de le remplacer par le e-commerce et l’uberisation.
  • Créer un prétexte pour déclarer la guerre à la Chine, les encourager à nous attaquer, gaspillant ainsi des vies et des ressources américaines et nous conduisant au bord de l’apocalypse nucléaire.
  • Établir un cadre technologique et bio-sécuritaire permettant le contrôle de la population et la création de « villes intelligentes » (smart cities) où nos déplacements sont surveillés en permanence, le tout par anticipation de l’essor de l’automatisation, du chômage et des pénuries alimentaires, avec ce vaccin comme prétexte pour nous inciter à coopérer

Une seule de ces mesures représenterait un viol monstrueux de la civilisation occidentale. Prises dans leur ensemble, elles défient la raison et constituent une inversion de nos valeurs les plus chères.

Quelle est la raison de tout ceci ? Nous ne pouvons qu’offrir des spéculations sur les motivations des coupables mais nous avons cependant quelques théories. Les élites sont en train de chercher à « enlever l’échelle », supprimer la mobilité sociale pour des pans entiers de la société, éliminer leurs adversaires politiques et autres « indésirables » et mettre le reste de l’humanité sous haute surveillance, rationnant notre accès à certains biens et services considérés comme ayant un « fort impact » tels que l’usage de l’automobile, le tourisme, la consommation de viande etc…. Bien entendu, eux continueront de profiter de ces produits de luxe dans le cadre d’un système de castes néo-féodal.

Pourquoi font-ils cela? C’est simple. Les élites sont des néo-malthusiens et pensent que nous sommes trop nombreux sur cette planète et que l’épuisement des ressources conduira à l’effondrement de la civilisation d’ici quelques décennies. Ils n’ont pas nécessairement tort sur ce point. Nous sommes trop nombreux et nous consommons trop de ressources. Cependant, organiser une prise de contrôle aussi ignoble que meurtrière face à une crise imminente ne fait que prouver le mépris qu’ils éprouvent à l’égard du reste de l’humanité.

A ceux qui participent à cette répugnante farce sans comprendre ce qu’ils font, nous avons une chose à vous dire. Arrêtez. Vous êtes en train de causer des dégâts irréparables à votre pays et à vos compatriotes.

A ceux qui lisent cet avertissement et qui savent très bien ce qu’ils font et comprennent que leurs actions vont injustement nuire à des millions de gens innocents, nous avons encore une chose à dire :

Allez au diable ! Vous ne détruirez pas l’Amérique et le Monde Libre et vous n’aurez pas votre Nouvel Ordre Mondial. Nous allons tout mettre en œuvre pour que ce ne soit pas le cas. »

Pour aller plus loin :

De la religion de l’Homme

De la guerre de l’information

Le triomphe de la Croix

De la fraude électorale

« Si voter servait à quelque chose, cela fait longtemps que ça serait interdit »

Coluche

Pour nombre d’Occidentaux, le vote appartient au domaine du sacré.

Il est l’un des derniers rituels d’une époque qui en est désormais quasiment dépourvue mais surtout il symbolise le pouvoir et les sacro-saints « droits » politiques de l’individu et du citoyen. Pour les générations de l’après-guerre et une partie des classes éduquées, rien ne semble plus important aujourd’hui que de défendre la démocratie et ses « valeurs », un processus dont le dépôt de bulletin dans l’urne constitue une forme d’apothéose, l’équivalent de la communion pour la grande messe républicaine.

Cette invocation permanente de la « démocratie » ou du « processus démocratique » aurait pourtant dû mettre la puce à l’oreille du peuple car, en règle générale, plus on entend le mot, moins on trouve la chose. Dans les faits, il apparaît que les préférences et les choix démocratiques des électeurs sont rarement respectés et lorsque tel est le cas, ce résultat doit davantage à l’alignement circonstanciel du vote sur les intérêts des véritables détenteurs du pouvoir que sur un quelconque respect de la souveraineté et de la volonté populaires.

Le mépris ou le détournement de l’expression démocratique ne datent pas d’hier. Lors de la Révolution Française, comme l’a démontré Claude Quétel dans sa remarquable enquête historique « Crois ou meurs », le processus démocratique fut rapidement pris en main par la frange la plus radicale et la plus violente du camp révolutionnaire, celle-ci n’hésitant pas imposer ses vues à la majorité modérée par l’intimidation, la violence et le menace, des méthodes qui seront par la suite employées avec succès par tous les mouvements extrémistes d’extrême-gauche, des bolcheviks en Russie aux militants américains de Black Lives Matter en passant par les membres originels du parti nazi.

Quelques années plus tard, le 4 septembre 1797 (18 fructidor), les républicains, soutenus par Napoléon, organisèrent un coup d’état contre les royalistes pourtant devenus majoritaires aux Conseil des Cinq-Cents ainsi qu’au Conseil des Anciens, occupèrent Paris et procédèrent à l’arrestation des chefs de la majorité monarchiste, maintenant ainsi en place le régime républicain par la force des armes dans le plus grand mépris des institutions crées par la Révolution et de la volonté populaire exaltée par celle-ci.

Quelques siècles plus tard, en 2008, le Traité de Lisbonne fut ratifié par la voie parlementaire contournant ainsi le « Non » exprimé par le peuple français par le référendum de 2005, dans le mépris le plus complet de la volonté populaire et des principes fondateurs de la Vème République.

En 2015, le gouvernement d’Alexis Tsipras organisa un référendum portant sur les mesures prises par la troïka (UE, BCE, FMI) dans le cadre de la crise grecque. Malgré la très large victoire du « Non » (61%) ; les mesures d’austérité seront maintenues conduisant à la démission de Tsipras et de son ministre des finances, Yannis Varoufakis.

Ces quelques exemples, choisis mais néanmoins significatifs, permettent de montrer que le roi démocratique est nu et que la démocratie n’est bien souvent qu’une apparence servant à légitimer un pouvoir en réalité obtenu et maintenu le plus souvent par la force, l’intimidation et le chantage. Cela ne doit pas nous surprendre car, comme l’a démontré Nassim Nicholas Taleb dans son essai consacré à l’extension de la règle minoritaire, ce sont le plus souvent les minorités organisées, déterminées et intolérantes qui imposent leurs lois aux majorités ouvertes et tolérantes.

A ce titre, l’élection présidentielle américaine de 2020 constitue un véritable cas d’école d’une fraude électorale de grande ampleur, de sa gestion par un système politique en grande partie corrompu et d’une victoire obtenue par une minorité de fanatiques sachant utiliser avec habileté les leviers de l’influence et du pouvoir.

Rappel des faits : le 3 novembre, jour de l’élection, la plupart des résultats partiels donnent Trump largement en tête dans la majorité des états. Or, pendant la nuit, une chose incroyable se produit : pour la première fois dans l’Histoire, le décompte s’arrête dans plusieurs états clés. Quand celui-ci reprend Joe Biden, le candidat démocrate, se trouve désormais en tête ce qui permet à l’ensemble des médias d’annoncer sa victoire sans plus attendre malgré l’absence d’un décompte définitif dans plusieurs états clés et le contexte d’un scrutin extrêmement serré.

Pour l’observateur averti et tous ceux qui, comme l’auteur de ces lignes, avaient suivi les résultats en temps réel, il était évident qu’une fraude électorale de grande ampleur venait d’avoir lieu, une intuition confortée par un grand nombre d’anomalies statistiques : courbe des votes suivant une trajectoire suspecte, déviation des bellwether states (états historiquement représentatifs de la tendance générale), résultats du gagnant supérieurs aux maximums historiques et dans certains cas, taux de participation dépassant les 100%…

Dépôt de bulletins suspects dans la nuit du 3 Novembre 2020- Wisconsin et Michigan

Cette soudaine remontée du vote Biden fut expliquée par la plupart des commentateurs par le dépouillement et le décompte massifs des bulletins de vote par correspondance, particulièrement utilisés dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Cependant, cet argument n’a jamais permis d’expliquer comment, d’un point de vue humain ou technique, des centaines de milliers de votes aient pu être dépouillés et traités en l’espace de quelques heures et pourquoi, au mépris de toutes les lois de distribution statistique, 90% de ces bulletins de vote se trouvaient dans de nombreux cas être en faveur de Joe Biden…   

Depuis la contestation de ces résultats par Donald Trump, les preuves statistiques, informatiques, vidéo ainsi que les témoignages de nombreux observateurs  n’ont cessé de s’accumuler dans le silence des médias mais aussi celui de la justice et des agences de sécurité américaines. À partir des données statistiques, démographiques et électorales disponibles, l’ancien capitaine du renseignement militaire Seth Keshel a réalisé une cartographie nationale de la fraude électorale, comté par comté, qui permet de mieux comprendre l’ampleur du phénomène ainsi que sa distribution.

En réalité, l’élection présidentielle américaine de 2020 a révélé à la face du monde un système de fraude électorale généralisé aussi bien au niveau local que national. Pour comprendre sa logique, il est nécessaire de réaliser que l’essentiel de l’effort s’est porté sur six grandes villes dans six états clés (Arizona, Géorgie, Michigan, Wisconsin, Pennsylvanie et Nevada), tous aux mains des démocrates, et que cet effort parfaitement ciblé a suffi pour modifier la donne au niveau national.

En résumé, le système de fraude électorale américaine s’est appuyé sur les éléments suivants :

-le vote par correspondance, facilité par les mesures prises dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 et la modification de lois encadrant cette pratique, dans plusieurs cas, quelques jours avant le scrutin

-le bourrage d’urne à l’ancienne et la destruction de votes (entrepôt rempli de faux bulletins présumés importés de Chine révélé par un lanceur d’alerte)

-la fraude à l’attribution (adjucation), système dans lequel les bulletins douteux sont attribués manuellement (nombreuses manœuvres mises en œuvre pour créer le plus de bulletins douteux possibles)

-le trucage informatique via la manipulation du total des votes par un algorithme (les machines à voter électroniques et les systèmes de gestion des votes (EMS) étaient connectés à Internet. Sur ce dernier point, l’interception des paquets de données (PCAPS) a prouvé qu’une partie des votes des américains a transité via la Chine, l’Iran, le Pakistan, l’Allemagne ou encore l’Italie.)

Malgré ces preuves et les recours déposés par les partisans de Trump mais aussi de simples citoyens soucieux de garantir l’intégrité du processus électoral, le Ministère de la Justice (DOJ), le FBI et l’agence américaine de sécurité informatique (CISA) ont refusé d’examiner les affaires portée à leur connaissance et ont continué d’affirmer que cette élection avait été la plus sûre de tous les temps (the most secure ever). Ce refus d’enquêter ou d’examiner les preuves apparaît comme d’autant plus surprenant que, quelques semaines après la victoire de Biden, le magazine Time publiait un incroyable article détaillant comment «une cabale bien financée de personnes puissantes, dans tous les secteurs et toutes les idéologies, travaillant ensemble en coulisses pour influencer les perceptions, changer les règles et les lois, orienter la couverture médiatique et contrôler le flux d’informations » avait œuvré pour empêcher une victoire de Trump. Selon Time, ce groupe de gens ne « truquaient pas l’élection, ils la fortifiaient ».

Au moment d’écrire ces lignes, le plus grand audit électoral jamais réalisé dans l’histoire d’une démocratie vient d’être mené à son terme dans le comté de Maricopa en Arizona. Les résultats préliminaires ont révélé 70 000 voix « en trop » par rapport au nombre d’inscrits sur les listes électorales dans un comté situé dans un état que Trump n’aurait « perdu » que des 11 000 voix. Suite à cette initiative, plusieurs états américains ont annoncé leur volonté de réaliser leurs propres audits et chaque semaine apporte son nouveau lot de preuves et de révélations.

Si le processus électoral est compromis aux États-Unis, qu’en est-il de la France ?

Bien que le vote papier et le contrôle systématique de l’identité soient en vigueur dans notre pays, commençons par rappeler d’une part, que plus de 80 communes représentant des millions d’électeurs utilisent déjà des machines à voter en France. Ces machines sont pour l’essentiel gérées par la société France Election et sont fabriquées et fournies par la société hollandaise NEDAP. A titre d’exemple des risques posés par ces machines électroniques, notons qu’au cours du dernier scrutin régional, un problème informatique survenu dans un bureau de vote à proximité de Mulhouse conduisit au remplacement pur et simple du disque dur de la machine en pleine journée suscitant l’incompréhension des électeurs comme celle des agents municipaux.

Mais surtout, malgré l’existence du vote papier, il est nécessaire de comprendre que les résultats sont ensuite entrés dans des logiciels de gestion de vote (EMS) gérés par le Ministère de l’Intérieur et au sujet desquels il n’existe que très peu d’informations. Qui sont les fournisseurs de ces logiciels ? Sur quels critères ont-ils été choisis ? Des audits de sécurité ont-ils été réalisés ? Les résultats peuvent-ils être modifiés en interne ou par l’intrusion d’agents extérieurs dans le système ?

Dans son numéro 491, la lettre d’informations confidentielles « Faits et Documents » révélait qu’une note du Ministère de l’Intérieur, rédigée avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2017 à partir des informations recueillies par les préfectures, donnait Emmanuel Macron à 10-12% d’intentions de vote derrière François Fillon, Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

Si un système de fraude inspiré par le modèle américain se trouvait déployé en France, il fonctionnerait vraisemblablement selon le modèle suivant :

-trucage massif du vote des français de l’étranger, facilité par le format électronique

-bourrage des urnes dans les grandes villes, notamment Paris, Lyon, Marseille

-algorithme de trucage au niveau des logiciels (EMS) pour « lisser » les résultats finaux dans le sens voulu.

Pour finir, rappelons que l’année dernière, nous avions révélé que les solutions logicielles de l’entreprise Sctyl, également impliquée dans la fraude électorale américaine, étaient utilisée par le Ministère de l’Intérieur et celui de l’Éducation Nationale.

Ce rapide panorama permet de voir que de nombreux doutes pèsent sur l’intégrité des scrutins aux États-Unis, en France mais aussi dans le reste du monde, les entreprises et les acteurs concernés opérant à l’échelle mondiale. Suite à l’élection présidentielle de 2020, les patriotes américains ont compris que la sécurité et l’intégrité du processus électoral étaient la clé de tout. A qui bon de se mobiliser, soutenir un candidat et mener campagne, si au moment fatidique du décompte, les résultats sont systématiquement truqués ?

Cette prise de conscience a conduit, aux États-Unis, a un grand mouvement en faveur d’audits généralisés mais aussi d’un contrôle plus strict du vote. En France, plusieurs mesures concrètes pourraient être prises : ôter le contrôle du processus électoral au Ministère de l’Intérieur pour le confier à une commission électorale indépendante, audit complet des machines électroniques et des logiciels utilisés pour la gestion du vote, stress-test du système pour identifier les tentatives de hack ou d’intrusion…

Néanmoins, le peu d’intérêt que suscite en France la question de la fraude électorale doit nous conduire à nous poser la question suivante : pourquoi les formations politiques, à commencer par les médias et les partis d’opposition, ne se sont-ils pas emparés de cette question à la fois pour faire échec à cette fraude mais également pour éduquer les électeurs à son sujet ?

En réalité, ce désintérêt pour la fraude électorale ne témoignerait-t-il pas à la fois de l’incapacité des formations politiques actuelles à s’emparer des vrais sujets de fond mais également du désintérêt plus large des citoyens pour l’action publique ?  Le vote, ce « devoir civique », ne serait plus au fond qu’un rituel désormais vide de sens et dépourvu de conséquences politiques réelles, une réalité bien comprise par un électorat qui s’abstient désormais massivement ?

C’est là une des conclusions décapantes de l’analyse que Jérôme Fourquet a consacré au dernier scrutin régional, une élection marquée par une abstention record. Croire au vote suppose en effet de croire encore à l’action collective et à une forme de communauté de destins. Or, dans une société individualiste, archipelisée et rongée par le communautarisme et où les dirigeants politiques ne sont plus de véritables chefs, porteurs d’un projet et représentants d’une vision claire de l’Homme et de la société, n’est-il pas logique que le vote ne concerne plus qu’une minorité politisée et apparaisse aux yeux de la majorité comme une imposture ? Dans un tel contexte, la démocratie elle-même n’apparaît-elle plus que comme une fiction nécessaire, entretenue par un pouvoir corrompu pour garantir sa légitimité et par les classes supérieures pour justifier le maintien d’un statut quo en apparence favorable à leurs intérêts ?

Après un XIXe et un XXe siècles marqués par le règne des partis et des mouvements politiques de masse, ne sommes-nous pas en train d’être les témoins d’un processus de dépolitisation généralisée ne pouvant conduire à terme qu’à un retour de l’exercice du pouvoir par une minorité active prenant exclusivement à sa charge les questions liées à la vie publique ainsi qu’à la conduite de l’État ? Quoi qu’il en soit, tous ceux qui continuent de placer leurs espoirs dans le processus électoral devraient garder en tête le sage conseil de Staline qui enseignait à ses troupes que dans une élection, le plus important, ce n’est jamais le vote mais le décompte…

Pour aller plus loin:

Données fraude US

Du coup d’état numérique

Soros et le système de fraude électorale

Meurtre de Molly Macauley (satellites)

Fraude électorale US et documentaire “2000 mules” (Sud Radio- 11/05/2022)

“Si”- Rudyard Kipling

Note du traducteur: Le poème “If” de Rudyard Kipling est connu en Français sous le titre “Tu seras un homme, mon fils” que lui a donné son plus célèbre traducteur André Maurois dans son livre “Les silences du Colonel Bramble” publié en 1918 . Remarquable à plus d’un titre, la traduction de Maurois s”apparente davantage à une adaptation compte tenu des libertés qu’elle prend vis à vis de l’oeuvre originale. J’ai voulu, pour ma part, proposer une traduction plus proche du poème de Kipling.

Si… de Rudyard Kipling

Traduit de l’anglais par Stanislas Berton

Si tu peux garder ton sang-froid quand tous ceux qui t’entourent

Perdent le leur et te blâment pour cela

Si tu peux croire en toi-même quand tous doutent de toi

Et accepter tout de même que l’on puisse douter de toi

Si tu peux attendre, sans te lasser d’attendre

Si l’on te ment, ne pas céder au mensonge

Si l’on te hait, ne pas succomber à la haine

Sans être trop séduisant ou bien trop éloquent

*

Si tu peux rêver, sans être dominé par tes rêves

Si tu peux penser, sans oublier d’agir

Si tu peux rencontrer le Triomphe et la Défaite

Et avoir les mêmes égards pour ces deux imposteurs

Si tu peux supporter d’entendre ta vérité

Déformée par des canailles pour piéger des idiots

Ou voir l’œuvre de ta vie brisée, rabaissée

Et malgré tout la reconstruire  avec des outils émoussés

*

Si tu es prêt à prendre tes gains

Et tout risquer sur un coup de dés

Tout perdre, recommencer

Sans rien lâcher, même un soupir  

Si tu peux forcer ton cœur, tes nerfs et tes tendons

A aller au-delà de ce qu’ils peuvent endurer

Et qu’ils continuent de tenir quand tout en toi est mort

Tout, sauf la volonté qui leur ordonne « Tenez encore ! »

*

Si tu peux parler aux foules et garder ta vertu

Ou marcher avec les Rois sans te prendre pour je-ne-sais-quoi

Si amis comme ennemis ne peuvent te blesser

Si tous les hommes comptent pour toi

Mais qu’aucun n’est tout pour toi

Si tu peux transformer la minute fatidique

En soixante secondes d’une échappée

Alors la Terre et tout ce qu’elle contient t’appartient

Mais plus encore, tu seras un Homme, mon fils !

Pour aller plus loin:

Poème original récité par Michael Caine

Dépasser Babylone

Article publié le 12 mai 2022 par Martin Geddes sous le titre « Beyond Babylon ».

Traduit de l’anglais par Stanislas Berton

Il n’est jamais agréable d’apprendre que vous avez été élevé pour devenir, à votre insu, un esclave. Cela est d’autant plus difficile à accepter quand on vous a raconté que vous viviez dans une société libre constituant l’apogée de la sophistication technologique et culturelle. Et c’est quasiment insupportable quand tous ceux qui vous entourent refusent de voir les chaînes qui les entravent et sont prêts à défendre jusqu’à la mort leurs propres geôliers.

Notre planète a été gérée jusqu’à présent comme une prison à ciel ouvert utilisant l’usurpation d’identité, des stratagèmes juridiques et le racket de l’impôt pour s’emparer de l’énergie humaine et de l’abondance naturelle. Ce système d’asservissement généralisé a pris de nombreuses formes au cours de l’Histoire : l’Ukraine moderne, la City de Londres, Washington DC, le Vatican ; Venise et la route de la soie ; le Saint-Empire romain germanique ;  la Rome antique, Carthage et la Phénicie ; jusqu’à Babylone.

« Cela va être biblique » n’est pas une formule éculée pour décrire la libération de l’humanité de milliers d’années d’une captivité soigneusement dissimulée. C’est une description précise de notre passé, de notre présent et probablement de notre futur. Il me semble que la majeure partie de l’Histoire peut être expliquée par les systèmes ou les dieux que nous vénérons. Car nous adorons tous quelque chose que nous plaçons au-dessus de tout,  que nous en soyons conscients ou non.

A l’heure où j’écris ces lignes, je constate qu’un petit nombre de gens sont en train de « de quitter le Système© », appelons-le « Babylone » pour plus de simplicité, et cherchent à créer une nouvelle société libre. Pendant ce temps, je vois deux groupes de personnes qui tentent de maintenir leur confort et leurs privilèges en essayant de trouver une façon de s’arranger avec Babylone. Ces deux groupes sont « religieux » mais dans les deux cas, leur religion est celle de l’Homme et de ses institutions.

Le premier groupe est composé des matérialistes scientifiques dont la religion implicite est le postmodernisme. Ils vénèrent la connaissance pour elle-même et cherchent à monter dans l’échelle sociale grâce à la « domination des diplômes ». J’inclus dans ce groupe mes anciens associés appartenant à l’intelligentsia de l’industrie de la technologie [NdT : Martin Geddes est un spécialiste mondialement reconnu des technologies de l’information et des télécoms].  Ils sont souvent trop arrogants sur le plan intellectuel, ce qui les rend vulnérables à la subversion spirituelle : ils sont convaincus que leur éducation et le consensus au sein du groupe les protègent de toute tromperie ou manipulation.

Ce groupe s’apprête à subir une profonde humiliation. Si nous prenons le cas de la fraude électorale en Amérique en tant qu’exemple d’une croyance, ce fait a tout simplement été effacé du champ de leur conscience. Si un sujet n’est pas abordé, il n’existe pas car la vérité et la moralité sont fixées par le groupe. En paroles, ils sont individualistes et libéraux mais dans les faits, ils sont collectivistes et autoritaires.

Cette mentalité de groupe est sur le point de s’effondrer. Les deux mille « mules » qui ont bourré les urnes [NdT : référence au documentaire « 2000 mules » sur la fraude à l’élection présidentielle américaine de 2020] ont au moins été payées pour leur forfait ; ces « vingt millions de crétins diplômés » n’ont même pas vendu leur conscience et leur réputation pour un plat de lentilles. Leur relativisme moral et leur déni de l’existence du mal en font des proies faciles, susceptibles de succomber aux ruses du diable. Ils ont obtenu toutes sortes de privilèges au sein du système babylonien et ils les perdront avec l’effondrement de ce dernier.

Mon opinion est que ce groupe se retrouve pris au piège : étant impitoyables, personne ne les prendra en pitié. Cela signifie qu’une petite erreur commise par orgueil dans un certain contexte ne pourra pas être facilement corrigée ; au lieu de perdre la face, ils persistent dans leur erreur. Quiconque remet en cause l’orthodoxie est exclu du groupe afin de maintenir l’illusion d’une fausse normalité. J’ai été banni de plusieurs groupes pour avoir remis en cause l’orthodoxie concernant l’architecture des réseaux de communication, de la même manière que je l’ai été en questionnant la validité scientifique du port de la muselière chez les enfants.

Mais ce groupe n’est pas le seul à lutter avec les notions d’orgueil et de pardon. Un autre groupe, et celui-ci se trouve probablement dans une situation encore plus critique, est celui des « Chrétins conservaleurs » [NdT : Conservatish Christinots]. En paroles, ils affirment chercher les vérités éternelles, à agir de façon juste et admettre l’existence du mal. Ces gens ont toujours voté « comme il faut », sont toujours allés à la « bonne » église, ont toujours dit « ce qu’il fallait », ont toujours été avec les « bonnes » personnes  et se sont toujours comportés de la « bonne » façon. Mais leurs actions ne sont pas si bonnes.

En paroles, ils ont suivi la « bonne » voie mais dans les faits, ils sont tout aussi attachés à leur confort personnel et à leur respectabilité au sein du groupe. Les élites ont au moins le mérite de ne pas prétendre appartenir au « peuple de Dieu ». En revanche, ceux qui ont cette prétention ont succombé à l’orgueil en proclamant leur supériorité sur ce premier groupe. Si l’élite postmoderne et matérialiste va subir une profonde humiliation, le châtiment sera bien plus sévère pour ceux qui ont invoqué le nom de Dieu en vain.

Mon opinion est que ce deuxième groupe est amoureux de sa propre image et satisfait de sa place au sein de la hiérarchie institutionnelle. Ses membres cherchent à obtenir un statut non pas grâce à la révélation des merveilles de la science naturelle [NdT: ou par la Grâce de Dieu] mais via leur parfaite compréhension des comportements à adopter pour bien se conduire au sein de « Babylone ». Leur raffinement et leur respectabilité les protègent du véritable prix qui doit être payé par quiconque combat véritablement la corruption, les malversations et les abus de pouvoir.

Les épreuves de ces deux dernières années ont été un test qui a révélé la véritable nature de chaque personne, de chaque institution et l’a rendue visible à tous. En particulier, ces épreuves ont permis de révéler quel Dieu nous adorons vraiment. Ceux qui sont du côté de la vérité et de la justice ont fermement résisté à la pression du conformisme social et à ses abus ; avoir une conscience a un prix et il doit être payé. Beaucoup d’entre nous ont été persécutés : j’ai perdu ma carrière, de nombreux amis, des liens familiaux, j’ai été calomnié dans la presse.

En observant les deux groupes précédemment évoqués, je constate un point commun : un refus de tout sacrifice personnel si cela constitue le prix à payer pour faire le bien. C’est toujours le travail de quelqu’un d’autre de faire la guerre, de combattre le mal, et de risquer de tout perdre. Cela leur permet de garder leur travail au service de Babylone et d’aller tous les dimanches dans leurs églises babyloniennes et de continuer à dire en privé qu’ils ont bien de la chance d’être plus respectables que tous ces « complotistes » ou ces « intouchables ». Tant qu’il n’est pas question de prendre une position ferme ou de rencontrer des difficultés en menant le combat, tout est pour le mieux.

Pour les croyants, si vous vous souciez du regard des autres et cherchez à être acceptés ou reconnus alors vous n’avez rien compris au « combat contre Babylone ». Les diplômes, le nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux, les promotions, tout notre monde est conçu pour faire de vous un couillon au service de Babylone. Tous ceux qui montent au créneau et partent en guerre contre le pouvoir en place seront toujours ostracisés car ils montrent la lâcheté, la faiblesse et la folie de ceux qui vivent encore en esclavage.

Après avoir été privé encore et encore de mon gagne-pain et du fruit de mon travail par Babylone, je suis particulièrement frappé par la passivité d’un si grand nombre face à la persécution endurée par les résistants. Je peux tolérer l’hypocrisie de la « gauche progressiste » au sujet de la liberté d’expression, à quoi s’attendre d’autre ? Mais il est frappant que si peu de gens se mobilisent pour protéger les victimes de la « cancel culture » ou ceux qui ont perdu leur emploi pour avoir refusé le « vaccin ». Comme si la persécution était une chose contagieuse.

« C’est vraiment terrible, j’espère que tu vas t’en sortir ». Si nous devons collectivement transcender la société de l’esclavage, il faut que les choses changent. La résistance individuelle au mal est nécessaire mais n’est pas suffisante ; cela doit se faire à l’échelle de la communauté. Cependant, cela n’est pas suffisant de chanter « Gloire à Dieu » ensemble et de chercher la vérité sous le même clocher. Cela n’est pas suffisant de faire preuve d’humilité et d’accepter la douleur du changement après avoir commis des erreurs.

Se contenter de satisfaire uniquement les besoins matériels revient à être seulement « 100% fermier et 0% soldat » et cela n’est pas suffisant quand les forces de Babylone considèrent la société comme le champ de bataille d’une éternelle guerre « sainte ». L’objectif final de Babylone est une société divisée entre la classe des maîtres et celle des esclaves ; le transhumanisme est seulement la dernière version. Nous devons activement nous protéger les uns les autres quand Babylone attaque et persécute ceux qui font le bien au nom de l’humanité.

Car Babylone aboutit toujours à une culture du sacrifice humain, c’est la conclusion inévitable d’un système qui promeut l’orgueil et l’intérêt personnel avant tout. Cette catastrophe morale débute quand nous considérons que c’est le boulot de quelqu’un d’autre de faire un sacrifice afin de pouvoir garder notre bonne conscience. Pour dépasser Babylone, nous devons agir pour qu’il soit de plus en plus coûteux de faire le mal et de moins en moins douloureux de faire le bien.

La première étape est de prendre soin des résistants et des dissidents car les autres membres du groupe vont observer la façon dont ils sont traités et décideront en conséquence de prendre exemple sur eux (ou non). Ce n’est pas quelque chose que les scientifiques matérialistes ou les « chrétins conservaleurs » sont prêts à faire car ils sont deux rouages qui permettent à Babylone de fonctionner. Si vous n’êtes pas persécuté par Babylone car vous résistez à sa culture du « sacrifice des autres pour mon gain personnel » alors il est possible que vous ne fassiez pas ce qu’il faut.

Note du traducteur:

Totalement inconnu en France, Martin Geddes, auteur de plusieurs livres, de dizaines d’essais et d’un travail colossal de réinformation sur les réseaux sociaux, est un des acteurs majeurs du Grand Réveil. Tous les écrits de Martin Geddes, libres de droits et en accès libre, peuvent être consultés ici.

Pour aller plus loin:

Des bonnes questions

Des blessures des guerres de l’information

De la méta-arnaque

Du coup d’état numérique

De l’intellectuel-mais-idiot

De la défaite des conservateurs

De la religion de l’Homme

Du Zugzwang

« N’interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur »

Napoléon

Au jeu d’échecs, le terme Zugzwang, de l’allemand Zug, « coup », et Zwang, « contrainte », fait référence à une situation dans laquelle un joueur est obligé de jouer un coup qui ne peut que conduire à une perte ou à une dégradation de sa position. Si le joueur pouvait passer son tour, il pourrait éviter ce problème mais dans un jeu où cela n’est pas possible, le problème du Zugzwang apparaît.

A bien des égards, le mondialisme se trouve aujourd’hui en situation de Zugzwang. Au lieu de lui permettre d’avancer vers la réalisation de son projet, chacun de ses mouvements sur l’échiquier mondial semble se retourner contre lui et le rapprocher un peu plus de la défaite : la « pandémie » de Covid19 aura permis de révéler l’incompétence du corps médical, la corruption de l’industrie pharmaceutique et la trahison des classes dirigeantes ; la défaite de la coalition otanienne en Ukraine aura démontré la faiblesse militaire de l’Occident, sa duplicité diplomatique ainsi que son hystérie belliciste ; les sanctions contre la Russie auront renforcé son autosuffisance, poussé au développement des BRICS et accéléré le processus de dédollarisation des échanges internationaux ; la paupérisation généralisée, les sacrifices économiques au nom du « climat » et la hausse du coût de l’énergie auront radicalisé les classes moyennes, prouvé l’incompétence des « Mozarts de la finance » et achevé de détruire le mythe de la prospérité occidentale ; les cours d’éducation sexuelle en maternelle, la promotion délirante du transgenre et les outrances du lobby LGBT auront permis à tous de découvrir les mœurs de ceux qui nous gouvernent et de faire du « modèle occidental » un véritable repoussoir pour l’ensemble des peuples du monde. Quant à la censure et à la stigmatisation de tous ceux qui osent dénoncer ces problèmes sous le terme de « complotistes », elles auront achevé de décrédibiliser la classe dirigeante, les « experts » et les médias de masse aux yeux de l’opinion publique.

Sur tous ces points, et bien d’autres, c’est comme si, à chaque étape, le projet mondialiste voyait la force de chacun de ses coups être retournée contre lui dans une sorte de prise de judo cognitif et stratégique. La machine continue de fonctionner mais la belle mécanique s’est grippée et le charme s’est rompu. Sentant que la situation est en train de lui échapper et que ses leviers d’action ne répondent plus comme ils le devraient, le pouvoir devient de plus en plus nerveux et, en conséquence, augmente la pression, tombe le masque et accélère le rythme, avec comme unique résultat de rendre son projet encore plus visible et de contribuer ainsi à grossir les rangs de ceux désormais conscients de son existence et opposés à celui-ci.

Un cybernéticien dirait que le pouvoir mondialiste est actuellement coincé dans une boucle de feed-back négatif, c’est à dire un processus dans lequel les effets négatifs se renforcement mutuellement et vont en s’amplifiant. A ce stade, le principal danger, hors le risque d’implosion ou d’effondrement du système, est que celui-ci, pour sortir de la spirale dont il est prisonnier, cherche à s’en extraire par une action aussi suicidaire que dangereuse comme une guerre ouverte avec la Russie, un krach financier mondial ou un blackout généralisé.

Si l’existe bel et bien des forces combattant le mondialisme dans le cadre de cette « guerre invisible », évoquée dans le volume III des Essais, gageons qu’elles ont intégré ce risque dans leur planification stratégique que leur priorité fut de gérer cette éventualité en développant des contre-mesures afin de neutraliser cette option « Samson ».

Quoi qu’il en soit, le mondialisme est aux abois et le moment de vérité approche.

Rappelons qu’aux échecs, le Zugzwang est une configuration qui ne se retrouve généralement qu’en fin de partie.

[NdA : L’option Samson est une doctrine nucléaire officieuse de l’État d’Israël. Selon cette dernière, en cas de risque d’anéantissement, Israël pourrait déclencher un holocauste nucléaire contre ses adversaires. Le nom de cette doctrine fait référence au personnage biblique de Samson qui, enchaîné aux colonnes du temple par les Philistins, préféra faire s’écrouler l’édifice sur lui-même plutôt que de rester captif.]

Pour aller plus loin :

Des mondialistes

Du Plan

Essais-Volume III

L’option Samson

The age of Zugswang (Big Serge)

The Avengers : End Game