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De la guerre hors limites

« Vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi, comme tous les pacifistes. Du moment que nous ne voulons pas d’ennemi, nous n’en aurons pas, raisonnez-vous. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez son ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin. »  Julien Freund

En 1999, deux colonels de l’armée de l’air chinoise, Qiao Liang et Wang Xiangsui, publièrent un travail de recherche publié en français sous le titre « La guerre hors limites » (unrestricted warfare). Ce travail partait du constat de la supériorité technologique et militaire absolue manifestée par les États-Unis durant la première Guerre du Golfe pour conclure à l’impossibilité de contester la domination américaine de façon frontale et par des moyens conventionnels. Dans le cadre de la stratégie de domination et de conquête chinoise, le fameux Marathon de 100 ans, la Chine allait donc devoir développer une nouvelle doctrine pour vaincre les États-Unis et leur imposer sa volonté.  C’est donc dans ce contexte et avec de tels objectifs que fut développé ce concept de guerre hors limites qui trouve par ailleurs sa source dans les écrits classiques de la pensée militaire chinoise, de Sun Tzu aux célèbres 36 stratagèmes.

Quelles sont les caractéristiques de la guerre hors limites ?

En résumé :

-une guerre totale sur l’ensemble des terrains (terre, mer, air mais aussi espace et cyberespace)

-une guerre menée par des moyens essentiellement non-militaires

-une guerre ouverte sur de nombreux fronts (économie, culture, démographie, technologie, psychologie)

-une guerre qui ne fait pas de distinction entre les civils et les militaires

De façon générale, l’objectif de la guerre hors limites peut être résumé par le principe suivant : réussir à vaincre l’ennemi sans même lui avoir livré bataille et sans que celui-ci ait pu prendre conscience qu’une guerre lui a été menée.  Pour finir sur ce point, notons que le principe de guerre hors limites ne s’applique pas uniquement au conflit en cours entre les États-Unis et la Chine mais se trouve également appliqué aux nations européennes ainsi qu’à la guerre que les mondialistes, par ailleurs alliés au parti communiste chinois, mènent aux nations, aux identités et aux peuples.

Depuis quarante ans, avec une accélération marquée au cours des vingt dernières années, une guerre hors limites sans pitié a été ainsi menée aux peuples et aux nations occidentales dont la France. Cette guerre s’est déployée sur les principaux théâtres d’opérations suivants :

guerre économique et financière : délocalisations, transfert de propriété intellectuelle, appauvrissement généralisé, mise sous tutelle des individus et des nations par l’endettement lui-même aggravé par les délocalisations et l’augmentation des dépenses sociales  

-guerre culturelle : destruction de l’identité, de la religion et des modèles familiaux traditionnels, dévalorisation et effacement de la culture historique, falsification historique systématique, encouragement de la culpabilisation et de la repentance, négation des réalités anthropologiques, culturelles et biologiques

-guerre démographique : utilisation de l’immigration de masse pour détruire l’identité collective des peuples, destruction du lien social par la diversité et le multiculturalisme, création d’un climat permanent d’insécurité, utilisation des immigrés pour faire pression sur les salaires et creuser les déficits via les dépenses sociales

guerre psychologique et cognitive : destruction des capacités cognitives (écrans, divertissement de masse), effondrement du niveau éducatif, multiplication des crises et des messages catastrophistes (stratégie du choc), anomie, perte de repères conduisant jusqu’à douter du bien-fondé de sa propre existence (guerre culturelle)

guerre de l’information : création d’une réalité parallèle par les médias de masse, négation de la guerre en cours, censure de l’information critique, endoctrinement scolaire et universitaire, propagande médiatique, réécriture de l’histoire, opposition contrôlée, chasse aux dissidents

-guerre biologique : alimentation nocive (agroalimentaire), dépendance aux psychotropes et aux opioïdes (Oxycontin/Fentanyl), corruption de la médecine et de l’industrie pharmaceutique, manipulation et brevetage du vivant (OGM, virus, vaccins)

Dans le cadre de cette guerre hors limites, l’infiltration a remplacé l’invasion et c’est de l’intérieur que sont aujourd’hui détruits les peuples et les nations. Pour mener à bien cette entreprise, les ennemis des peuples ont pris soin de nommer leurs hommes à des postes clés : médias, finance, université, justice, politique et de veiller à ce qu’aucun véritable dissident ne se trouve en mesure de remettre véritablement en cause leur contrôle du système. Parmi les collaborateurs, il est nécessaire de faire la distinction entre les véritables agents subversifs, les « idiots utiles » et tous ceux qui par confort ou par intérêt préfèrent la collaboration à la résistance.

Tous en ont commun d’agir en tant que véritables chiens de garde du système et surtout de nier l’existence de la guerre en cours. A leurs yeux, le remplacement démographique est un fantasme, la diversité une chance et l’effondrement cognitif généralisé, une simple vue de l’esprit.  Tous se reconnaissent également à leur hypocrisie : ils recommandent pour leurs autres ce qu’ils n’appliquent pas à eux-mêmes : alors que la Chine finance des films occidentaux qui sapent les valeurs traditionnelles, elle exalte ces mêmes valeurs dans ses propres productions nationales tout comme les dirigeants des GAFA interdisent à leurs enfants d’utiliser les produits développés par leurs propres entreprises, sans parler des chantres de la diversité qui pratiquent en réalité la forme la plus exclusive et sélective de l’entre-soi.

Face à cette attaque en règle et sans précédent contre les peuples occidentaux, une seule question se pose : que faire ?

1) Reconnaître que nous sommes en état de guerre et que l’état de guerre impose une mentalité et une organisation différente de celle de l’état de paix. Dans le cadre de cette guerre hors limites, tous les adultes patriotes, hommes et femmes, doivent se considérer comme des soldats et chercher à contribuer, selon leurs moyens et leurs capacités, à l’effort de guerre.

2) Désigner l’ennemi  en l’occurrence, les mondialistes et les puissances étrangères avec lesquelles ceux-ci sont alliés. A ce sujet, la première tâche de tout soldat et d’identifier l’ennemi et de prendre garde à ceux qui se présentent comme des patriotes mais travaillent en réalité pour l’ennemi. Comme nous l’enseigne l’Évangile : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Mathieu 7)

3) Objectifs de la guerre : la guerre sera gagnée quand les mondialistes et leurs alliés auront été chassés du pouvoir et leur capacité d’action neutralisée. Le peuple aura retrouvé son identité, la nation, sa pleine et entière souveraineté et la société, sa sécurité, sa prospérité et sa stabilité.

En attendant ce jour, toutes les forces vives de la Nation, citoyens, militants, chefs d’entreprise, fonctionnaires, intellectuels, militaires, responsables politiques, doivent être mobilisés en vue de la victoire totale sur l’ennemi. Sur le plan tactique, la supériorité de l’ennemi et son contrôle des leviers critiques du pouvoir invitent à la prudence ainsi qu’à la pratique par la résistance de sa propre version de la guerre hors limites.  

Afin d’avoir une chance de l’emporter, cette guerre hors limites suppose l’adaptation de nos forces armées à l’ensemble des terrains que celle-ci recouvre. L’armée française doit donc quitter le seul terrain de la guerre conventionnelle pour se concentrer sur la défense globale des intérêts de la Nation, incluant, en plus du cyberespace et du domaine spatial, les champs économiques, culturels, démographiques et cognitifs : le Grand Remplacement et l’effondrement des capacités cognitives des enfants français doivent être considérés d’un point de vue doctrinal comme une atteinte aux intérêts fondamentaux de la France. Aux États-Unis, une véritable guerre de l’information a déjà été théorisée et conduite par des penseurs et stratèges comme le Général Flynn et son armée de digital soldiers.

Quelles que soient les formes et les tactiques employées lors de cette guerre menée à notre peuple, plusieurs écueils doivent impérativement être évités :

-considérer le combat comme perdu d’avance

C’est justement le sentiment que les mondialistes et leurs alliés cherchent à obtenir par le biais de leur guerre culturelle et psychologique.

-penser que les problèmes seront résolus par d’autres

A son niveau, familial, local, national, chacun doit agir, s’engager et prendre des responsabilités. Il s’agit là d’une guerre qui doit être menée à la fois par le haut mais aussi par le bas (maîtrise du terrain) 

-jouer selon les règles fixées par l’adversaire.

Cette guerre est un conflit asymétrique dont les règles sont truquées. A ce titre, compte tenu de la force conventionnelle dont dispose l’ennemi, il est contre-productif de l’attaquer frontalement et de lui révéler aussi bien le nombre de nos effectifs que la nature de nos plans.

Comme nous l’enseigne Sun Tzu : «L’art de la guerre est fondé sur la dissimulation. Loin, semblez proche ; proche, semblez loin. Capable, passez pour incapable ; prêt au combat, ne le laissez pas voir. »

Et comme nous l’enseigne le Christ : «Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes. » (Mathieu 10:16)

Note:

1-Avec une majorité de la population et des forces armées vaccinées, n’est-il pas possible de considérer le Covid-19 et le vaccin comme des armes biologiques destinés à neutraliser, à terme, la majeure partie des forces vives de la Nation ? Une telle manœuvre, parfaitement inscrite dans la cadre de la guerre hors limites ne permettrait-elle pas à des puissances étrangères ou à des milices/organisations non vaccinées de prendre facilement le contrôle du pays en profitant de la neutralisation de nos forces de sécurité et de la population en âge de combattre? A travers la vaccination de masse des forces armées, ne sommes-nous pas en train d’assister à la plus grave défaite militaire de l’histoire de l’armée française sans que ne soit tiré un seul coup de feu?

2-Le cerveau est le champ de bataille du futur

Conférence de James Giordano à West Point

Pour aller plus loin :

De la guerre de l’information

De la religion de l’Homme (guerre spirituelle)

Des municipales de 2020

Les municipales de mars 2020 seront un scrutin d’une importance capitale.

En effet, les sociétés occidentales vont se trouver confrontées à court-terme à une convergence de crises graves. Crise économique avec la contraction énergétique qui va détruire de plus en plus d’activité économique et d’emplois. Crise financière avec les taux d’intérêts négatifs qui sont en train de détruire le système bancaire et financier mondial. Crise sociale avec une insécurité grandissante, un communautarisme en pleine progression et le risque d’un affrontement ethnique qui ne cesse de s’accroître. Enfin, une crise politique avec une défiance de plus en plus grande vis-à-vis des institutions, des corps constitués, des élites et une archipelisation générale de la société.

Par conséquent, les futures maires doivent avoir conscience qu’ils risquent fort de se trouver au cours des années 2020-2025 en première ligne  pour gérer une succession de crises d’une ampleur et d’une gravité inédites et que, face au chaos et à la violence, ils constitueront à la fois la première ligne de défense et le dernier rempart pour un grand nombre de leurs administrés. De façon très probable, les défis auxquels ils devront faire face exigeront d’eux de savoir garder la tête froide face au péril mais aussi de prendre des mesures radicales mais nécessaires pour éviter un plus grand mal si la situation l’exige. Les maires de demain doivent y songer et s’y préparer.

Pour tous ceux qui se trouvent engagés dans la défense de la France et de son identité, ses élections municipales sont stratégiques à double titre.

Premièrement, elles offrent pour la première fois la possibilité de voir émerger un grand nombre de municipalités contrôlées par d’authentiques patriotes dont certains sont même d’anciens militaires.

De telles mairies peuvent constituer autant de refuges pour des forces patriotes souvent persécutées et harcelées par le pouvoir mais aussi de jouer à l’avenir le rôle de « places fortes » desquelles pourraient être organisées et lancées d’éventuelles reconquêtes.

Deuxièmement, face à un pouvoir central de plus en plus déconnecté, totalitaire et illégitime, des mairies patriotes offrent la possibilité de restaurer la légitimité du politique et de reconstruire à l’échelle locale cette France en voie de disparition .  Même si ces derniers ont été restreints ces dernières années, le maire jouit encore d’importants pouvoirs qu’il peut mobiliser si la volonté politique est là.

Il est donc essentiel de soutenir autant que possible toutes les candidatures de maires compétents, honnêtes et authentiquement patriotes, quelle que soit leur étiquette politique.

Un candidat peut être reconnu comme authentiquement patriote s’il s’engage, dans les limites permises par la loi, sur les points suivants :

1-Combattre l’islamisation et garantir la sécurité qui constitue la première des libertés

2-Défendre l’identité française et lutter contre le Grand Remplacement culturel et démographique

3- Développer prioritairement l’activité économique et la production locales

4- Assumer l’autorité et restaurer la verticalité

Tous les patriotes doivent donc se mobiliser pour faire de ses municipales un très large succès, soit en se présentant eux-mêmes, soit en rejoignant une liste, soit en apportant leur soutien à un candidat patriote.

En 2020, La France se reprend arrondissement par arrondissement et commune par commune.

De l’opposition contrôlée

« Il viendra beaucoup de faux prophètes, et ils séduiront beaucoup de gens. »

Matthieu 24 :11

Dans le cadre de cette guerre hors limites fondée sur l’infiltration plutôt que l’invasion et qui vise à détruire les nations occidentales de l’intérieur, il est nécessaire de présenter un des outils les plus redoutables utilisé par le système mondialiste pour maintenir son pouvoir : l’opposition contrôlée.

Comme nous l’avons expliqué dans notre essai consacré au mondialisme, le système économique, financier et politique mondial se trouve contrôlé par de puissantes dynasties familiales dissimulant leur pouvoir derrière des institutions présentées comme neutres ou philanthropiques,  telles que le Forum Economique Mondial (WEF), le Council on Foreign Relations  (CFR) ou encore l’Open Society Foundation de George Soros, chargées en réalité de mettre en application le projet mondialiste ainsi que de placer ses agents à des postes clés.

Considérant appartenir à une caste « d’élus » chargés de diriger une humanité assimilée à du bétail, cette oligarchie a développé au fil des siècles une véritable science du contrôle et de la manipulation des masses afin de développer son influence et conserver son pouvoir. Sachant que toute puissance visible finit toujours par être contestée ou attaquée, la meilleure protection ne consisterait-t’elle pas à dissimuler la source réelle du pouvoir et de prétendre que celui-ci se trouve détenu par des individus qui n’en posséderaient qu’un simulacre ?

Le meilleur moyen d’empêcher toute révolte ne serait-il pas, d’une part, de « fixer » l’attention du public sur le jeu électoral et de l’autre, de créer une opposition destinée à canaliser la colère populaire pour mieux la neutraliser ? Pour être sûr de gagner à tous les coups, la meilleure méthode ne serait elle pas d’avoir plusieurs chevaux dans la course? Grâce travaux de l’historien Anthony Sutton, nous savons par exemple aujourd’hui que les grandes sociétés financières de Wall Street participèrent au financement du mouvement bolchevique aussi bien qu’à celui du parti nazi…

Au sein des démocraties occidentales, la première forme de contrôle utilisée par l’oligarchie consiste à placer à la tête des formations politiques de premier plan, et donc en position d’éligibilité, des candidats sélectionnés en amont par les instances mondialistes, mis en avant par les médias qu’elles contrôlent et placés face à une « opposition » chargée d’entretenir la fiction du pluralisme ou de l’alternance.

Pour satisfaire chaque « segment de marché électoral », l’offre politique se trouve ainsi déclinée entre mondialistes d’extrême-gauche, de gauche, du centre, de droite et d’extrême-droite qui, malgré d’apparentes divergences de façade se rejoindront en réalité sur l’essentiel, c’est-à-dire la disparition des peuples, des cultures, des nations historiques et l’adhésion à une modernité qui place l’Homme au centre de toute chose et prétend faire de lui l’égal de Dieu. Pour obtenir la preuve de l’existence d’un tel système, il suffit de s’intéresser aux programmes de recrutement ou de formation mondialistes tels que les Young Global Leaders de la French-American Foundation et de constater que la totalité des dirigeants politiques européens et français des dernières décennies, de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron à François Hollande ou Arnaud Montebourg sont passés par ceux-ci. Une preuve supplémentaire de cette collusion pourra être apportée par la progression imperturbable de l’agenda mondialiste, indépendamment de la « couleur » politique du parti au pouvoir ou encore le ralliement systématique des candidats ou partis « d’opposition » autour du candidat “progressiste”.  Ce contrôle total du champ politique institutionnel a ainsi permis d’éviter toute contestation réelle du projet mondialiste et contribué à structurer la pensée et le discours autour de ses postulats philosophiques et politiques fondamentaux.

La deuxième forme de contrôle politique exercée par les mondialistes est moins connue mais bien plus dangereuse. Elle consiste à créer une fausse opposition située, en apparence, hors du système et chargée de canaliser la colère du peuple  tout en étant capable de servir comme « roue de secours » au cas où une trop forte pression populaire imposerait une « remise à plat » des institutions ou une « rénovation » de la classe politique.

Les méthodes qui président à la création d’une opposition contrôlée sont toujours à peu près les mêmes : un leader d’opposition est créé de toutes pièces ou habilement « retourné » ; il est attaqué par le système, parfois emprisonné ou traduit en justice ce qui lui permet de gagner en crédibilité et de renforcer son statut d’opposant. Il va ensuite créer une organisation « dissidente » à but politique ou engagée sur un sujet particulier. Cette organisation aura pour objectif de repérer les résistants, de contrôler l’accès à l’information et de tuer dans l’œuf toute initiative pouvant représenter une menace réelle pour l’oligarchie mondialiste. L’opposition contrôlée occupe toujours le terrain, dénonce, s’agite, manifeste mais son activité ne débouche jamais sur une prise réelle du pouvoir ou une remise en cause profonde du statut quo.

À titre d’exemple, aux États-Unis, de nombreuses organisations « patriotes » furent créées pour prouver la fraude électorale suite à la « victoire » de Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020. Ces organisations mobilisèrent des milliers de citoyens, multiplièrent les actions en justice et récoltèrent des millions de dollars pour réaliser des audits comme celui du comté de Maricopa. Dans ce cas précis, après de nombreuses annonces, le rapport final ne fut jamais présenté au public et l’équipe de « cyber ninjas » chargée de l’organisation finit tout simplement par disparaître dans la nature avec les données de l’audit… De la même manière, nous savons aujourd’hui que parmi les personnes ayant participé à la marche du 6 janvier sur le Capitole se trouvaient des membres de groupes radicaux officiellement « pro-Trump » dont les chefs étaient en même temps informateurs pour le FBI…

En France, Emmanuel Macron et Assa Traoré, égérie indigéniste, ont en commun d’avoir été tous les deux salariés des Rothschild, le premier par la banque et la seconde via la fondation du même nom. Dans un autre registre, des échanges de SMS et des enregistrements téléphoniques ont révélé une coordination et une collusion entre des dirigeants de la France « Insoumise » et Emmanuel Macron dans le cadre de ce « théâtre » démocratique précédemment évoqué. Plus récemment, l’affaire, totalement passée sous silence, du fiasco français des « convois de la liberté » porte toutes les marques d’un sabotage mené par une opposition contrôlée, selon le même schéma ayant contribué en 2018-2019 au noyautage et à la neutralisation du mouvement des Gilets Jaunes. 

Ces quelques exemples permettent de comprendre la réalité de l’opposition contrôlée et du danger que ce stratagème représente dans le cadre de la guerre contre le totalitarisme mondialiste. Ceci étant dit, comment détecter et lutter contre les personnes ou les organisations susceptibles de faire partie de l’opposition contrôlée ? 

Commençons tout d’abord par rappeler que le contrôle d’une organisation s’exerce toujours via son chef ou le premier cercle de ses dirigeants. Une structure d’opposition contrôlée peut être ainsi dirigée par des traîtres tout en étant peuplée de militants sincères croyant de bonne foi lutter contre le système ou défendre la cause que l’organisation est supposée défendre. Ceci étant dit, l’appartenance à l’opposition contrôlée peut être détectée par les réponses aux questions suivantes :

-Le mondialisme et son contrôle des institutions est-il publiquement mentionné ou son existence est-elle rejetée comme une théorie du complot ? Des sujets majeurs comme la fraude électorale, la pédophilie d’élite ou le trafic d’êtres humains sont-ils publiquement évoqués ? Les restrictions liées au Covid  sont-elles dénoncées comme des attaques sans précédent sur nos libertés et rattachées au projet de Great Reset du Nouvel Ordre Mondial ?  

-D’où proviennent les fonds qui financent le mouvement ou l’organisation ? Quelle est la source des revenus du dirigeant ? Celui-ci manifeste-t-il un amour excessif de l’argent ou des biens matériels ? Son engagement ou ses prises de paroles sont-elles toujours conditionnées à des paiements ou à des rémunérations ? Pourquoi la Bible dit-elle que  « l’amour de l’argent est la source de tous les maux » ? (1 Timothée 6 :10)  

-Le dirigeant ou chef politique possède-t-il par son histoire familiale, ses amis, ses études ou ses réseaux professionnels des liens avec l’État profond ou des structures du pouvoir mondialiste ? A-t-il participé à des programmes comme celui des Young Leaders ? A-t-il bénéficié de financements ou de bourses d’études émanant d’institutions mondialistes ? Qui est son conjoint ? Quel rôle joue-t-il ? La médiatisation de l’homme ne sert-elle pas à cacher le pouvoir de la « femme » ?  Pourquoi Q nous invite-t-il à « suivre les femmes » (follow the wives) ?

-Les mœurs du dirigeant sont-elles saines ? Mène-t-il une vie dissolue ? Est-il un déviant sexuel ? A-t-il défendu la pédophilie ?  Est-il un consommateur régulier de drogues ? A-t-il une histoire d’abus sexuels ou de violences faites aux femmes ?

-Le dirigeant ou l’organisation rejettent-ils la foi catholique, jusqu’à contester l’apport objectif de la religion chrétienne en Occident ? Sont-ils liés à des sociétés secrètes ou à des puissances étrangères ? Font-ils référence à des croyances occultes ou à des spiritualités « alternatives » ? Si le dirigeant se prétend catholique, exprime-t-il des positions tranchées sur l’avortement ou l’euthanasie ou refuse-t-il d’être « clivant », prône la synthèse ou « l’adaptation aux réalités de notre époque » ?

Pour résumé, peut être considéré comme suspect :

-toute défense du supranationalisme, sous toutes ses formes, contre le fait national

-tout financement ou lien professionnel/privé avec des structures mondialistes

-tout rejet violent du catholicisme et de l’héritage chrétien de la France 

-toute défense des postulats philosophiques de la modernité contre la Tradition

Pour finir, s’il convient de faire preuve de lucidité sur l’existence de l’opposition contrôlée, cette prise de conscience ne doit pas conduire à la paranoïa, au refus de l’engagement et à l’interprétation du moindre élément concordant comme une preuve absolue. D’une part, parce que l’erreur, la bêtise et l’incompétence demeurent toujours des explications possibles. D’autre part, parce que certaines personnes peuvent changer de camp ou « retourner leur veste », pour sauver leur peau. Et enfin, parce même identifiée comme telle, l’opposition contrôlée peut être utilisée, jusqu’à un certain point, dans la guerre contre le mondialisme.

Dans cette guerre de l’ombre, la prudence doit être la règle et pour espérer triompher, les patriotes et les dissidents doivent faire preuve de discernement, se poser les bonnes questions et développer, pour eux-mêmes ou leurs organisations, une véritable culture du renseignement.

Pour le reste, Dieu seul connaît le secret du cœur de chaque homme. Dans Son infinie miséricorde, il a néanmoins envoyé un avertissement extrêmement clair à ceux qui servent le « prince du mensonge » et cherchent ainsi à tromper le peuple :

« Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans le secret de vos chambres sera prêché sur tous les toits. » (Luc 12 :2)

Pour aller plus loin :

Des mondialistes

De la défaite des conservateurs

Exposing Flynn networks

Du marxisme

« Un communiste, c’est quelqu’un qui a lu Marx ; un anti-communiste, c’est quelqu’un qui l’a compris. »

Svetlana Aleksievtich 

Malgré l’effondrement du bloc soviétique, de la transition de la Chine à un « socialisme de marché » et, comme nous le verrons dans cet essai, des insuffisances de la pensée de Marx elle-même, le marxisme continue d’exercer une véritable fascination sur une large  partie de la classe intellectuelle française.

Ce crédit dont jouit encore la pensée de Marx en France témoigne à la fois de la puissance subversive de cette idéologie mais aussi du manque de rigueur doctrinale qui caractérise à la fois la résistance patriote ainsi qu’un grand nombre de catholiques. En effet, comme nous allons le démontrer, les trois grands piliers de la pensée marxiste que sont le matérialisme, le déterminisme historique et l’internationalisme se trouvent en opposition totale avec la défense de la souveraineté française, le respect des valeurs traditionnelles et les enseignements de l’Église.

1) Matérialisme

Pour Marx, ce sont les rapports économiques qui déterminent les représentations mentales et culturelles : « Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général » (Contribution à la critique de l’économie politique- 1859). Or, comme l’a montré le sociologue allemand Werner Sombart, lui-même disciple de Marx, ce sont au contraire les forces spirituelles qui dominent et gouvernent les forces matérielles. Pour l’expliquer, Sombart a notamment forgé le concept de Geist, l’esprit collectif d’un peuple, qui se distingue de la Seele, correspondant à l’âme individuelle.

Pour Sombart, comme l’écrit Guillaume Travers dans le remarquable  « Qui-suis-je ? » qu’il a consacré au sociologue allemand : « Sombart fera du Geist ce qui lie entre elles les multiples facettes de la vie sociale d’un peuple et d’une époque donnée. Dans les faits culturels, esthétiques, politiques sociaux ou économique, c’est toujours l’esprit d’un peuple qui se manifeste. Ainsi, le capitalisme ne sera plus tant défini comme un mode de production mais comme un esprit. Dans cette perspective, le monde est devenu capitaliste non pas tant le jour où le mode de production a changé mais celui où les hommes ont changé leur regard sur le monde pour n’y voir qu’un fond exploitable en vue de l’accumulation de profit. » En effet, Sombart souligne que l’état d’esprit du bourgeois ou de l’industriel capitaliste du XXe siècle diffère fondamentalement de celui de l’artisan du Moyen-Âge qui produit, non pas des séries mais des pièces uniques, vise la qualité plutôt que la quantité et dont la rémunération sert à « tenir son rang » plutôt qu’à engranger du profit.

Les travaux de Sombart sur le Geist rejoignent ceux du psychologue et anthropologue Geert Hofstede sur l’influence de la culture et des valeurs propres à chaque peuple sur l’organisation du travail et les systèmes économiques et sociaux. Hofstede a notamment identifié six facteurs indépendants à l’origine des différences culturelles : la distance hiérarchique, la tolérance pour l’incertitude, la tendance à la l’individualisme ou au collectivisme, la dimension masculine/féminine, l’orientation court-terme/long-terme et pour finir, le laisser-aller/la capacité à se restreindre.

Dans mon premier livre, « Être Français : lettre à ma sœur » (2018), je me suis inspiré des travaux d’Hofstede pour tenter de décrire de façon plus littéraire le Geist français et montrer qu’il existe, d’un point de vue anthropologique, une véritable exception culturelle française avec notamment cette combinaison unique au monde d’individualisme fort et de distance hiérarchique importante associée à un caractère masculin pour le peuple et féminin pour les élites. Dans le même esprit, j’ai également défini le système politique le plus conforme à l’esprit français dans mon essai « De l’anthropologie politique » (2019).

À bien des égards, les travaux de Sombart et d’Hofstede complètent également ceux du démographe et historien Emmanuel Todd consacrés à l’influence des systèmes familiaux sur les structures économiques et politiques. Sur ce point, il faut noter que la théorie de Todd, contrairement à celle de Marx, se trouve validée par l’expérience. En effet, selon le modèle de Marx, le communisme aurait dû apparaître dans les deux pays de première industrialisation qu’étaient la France et l’Angleterre et non dans des pays encore majoritairement ruraux et agricoles comme la Russie de 1917 ou la Chine de 1949 dans lesquels le prolétariat était peu développé, voire inexistant. Or, selon Todd, la réponse à cette énigme se trouve dans l’analyse des systèmes familiaux. En effet, la Russie et la Chine ont en commun d’être deux grands pays où le modèle familial de type communautaire exogame est dominant, type familial qui, d’après Todd, s’avère parfaitement compatible avec une organisation sociale communiste. La théorie de Todd, applicable à d’autres pays et à d’autres systèmes, apporte la preuve supplémentaire que contrairement à ce qu’affirme Marx, ce ne sont pas les forces matérielles et productives qui gouvernent l’histoire mais bien les systèmes culturels et familiaux.

Carte des systèmes familiaux dans le monde d’après les travaux d’Emmanuel Todd

Il apparaît donc clairement que la vision matérialiste de Marx se trouve largement contredite par les faits et que les théories de Sombart, d’Hofstede ou de Todd permettent de bien mieux expliquer que le marxisme l’apparition ou le développement de certaines phénomènes politiques ou sociaux. Pour finir, hors de toute considération anthropologique ou sociologique, le matérialisme de Marx devrait être par principe vigoureusement combattu par tous ceux qui rejettent le capitalisme comme esprit et encore davantage par les croyants, normalement convaincus qu’à Dieu tout est possible (Matthieu 19:26) et que le monde matériel se trouve soumis aux forces du monde spirituel.  

2) Déterminisme historique

Pour Marx, l’Histoire est gouvernée par des grandes lois. L’une d’entre elles s’appliquerait aux différents stades d’évolution des sociétés, toutes censées passer par la féodalité, puis par le capitalisme pour aboutir enfin au stade ultime, celui du triomphe du socialisme et de la dictature du prolétariat. Cette logique déterministe est censée de surcroît s’appliquer à l’être humain, les rapports entre les individus étant considérés comme entièrement gouvernés par des intérêts et des logiques de classe.

En ce qui concerne l’évolution des sociétés, le modèle de Marx se trouve une fois de plus contredit par les faits. Dans le cas des États-Unis, malgré l’exploitation des travailleurs et le caractère avancé du capitalisme dans ce pays, le socialisme et le syndicalisme, hors certains secteurs bien particuliers, ne sont jamais vraiment parvenus à s’implanter aux États-Unis et le communisme continue, aujourd’hui encore, d’exercer un violent effet repoussoir sur la très grande majorité de la population américaine. De leur côté, après avoir fait l’expérience du socialisme pendant plusieurs décennies, la Chine et la Russie, sont passées, avec des variantes, d’un système communiste à un capitalisme de marché fortement encadré par l’État associé à la défense de la souveraineté nationale et des valeurs traditionnelles. Pour finir, après avoir connu le règne du capitalisme financier et du libéralisme économique et social, l’Occident est aujourd’hui en train d’effectuer un retour à un ordre féodal dirigé par une oligarchie technocratique et corrompue via la privatisation des profits et la collectivisation des pertes, la mise en place d’un système de surveillance et de contrôle généralisé, la suppression de la propriété privée et la création de deux classes : ceux qui possèdent et « ceux qui n’auront rien mais qui seront heureux ».

Si Marx a raison, non seulement l’histoire économique et sociale des peuples devrait suivre l’évolution décrite par son modèle mais des peuples placés dans des conditions matérielles similaires devraient développer les mêmes types d’organisation économique ou de systèmes de valeurs. Or, de toute évidence, ce n’est pas le cas.

À l’échelle individuelle, le déterminisme marxiste nie la liberté de l’Homme puisque que ses actions sont censées être gouvernées par les lois implacables du matérialisme historique et des intérêts de classe. Ainsi, non content de nier la notion d’autonomie individuelle propre à la civilisation occidentale, le marxisme rejette totalement la doctrine chrétienne fondée sur le libre-arbitre, l’existence de la Grâce et de la toute-puissance de Dieu. Avec le déterminisme historique de Marx, il est impossible de comprendre Saint Paul, Sainte Jeanne d’Arc et toutes ces inexplicables fulgurances individuelles ou collectives qui jalonnent l’Histoire de la France et du monde. Pour Marx, ce digne héritier de la pensée des Lumières, tout peut et doit être expliquée de façon rationnelle par les intérêts de classe, la logique et la raison.

3) Internationalisme

Si les conditions matérielles déterminent tous les autres facteurs et si celles-ci obéissent aux lois universelles révélées par Marx, alors le communisme ne peut que triompher et les différences culturelles entre les peuples s’effacer. En revanche, tout ce bel édifice conceptuel s’effondre si, comme Guillaume Travers inspiré par Sombart, on considère que : « Dès lors que l’on pense chaque peuple et chaque époque comme étant baignés d’un esprit, particulier, le trait saillant n’est plus l’unicité du monde et de l’histoire mais leur diversité fondamentale. Chaque peuple est dominé par un esprit particulier, de sorte qu’il serait illusoire de vouloir plaquer sur chacun d’eux des structures sociales uniques. Par conséquent, l’internationalisme se trouve condamné : chaque peuple doit au contraire, rechercher l’ordre social conforme à son « esprit » propre. C’est ainsi que le socialisme ne peut être que national. »

Cet internationalisme achève de révéler ce qu’est vraiment le marxisme : d’une part, un véhicule idéologique utilisé pour détacher les peuples de leurs patries respectives et préparer l’avènement du mondialisme en sapant le principe même de nations diverses, autonomes et souveraines ; d’autre part, un projet religieux universel venant contester les dogmes fondamentaux du christianisme où la lutte des classes vient remplacer l’épitre aux Galates 3:28, le Parti, l’Église et la société sans classe, le Jugement Dernier.

Comme toutes les religions, le marxisme propose un ensemble de croyances collectives structurées, un modèle d’explication du monde, des rituels, un clergé et pour finir, une eschatologie. Adopter cette grille de lecture, c’est d’abord comprendre qu’il est absurde de vouloir réfuter le marxisme par des arguments car celui-ci appartient en réalité au domaine de la croyance et ensuite, prendre conscience que la religion marxiste a très largement remplacé le catholicisme dans l’esprit des Français, le plus souvent à l’insu des croyants eux-mêmes. Ainsi, un grand nombre de dérives actuelles telles que le transhumanisme, le transgenre, la dissolution des nations et la dictature des minorités trouvent leurs racines dans la pensée marxiste et son concept de« sens de l’Histoire », un phénomène renforcé par l’apparition récente du « marxisme culturel » auquel vient s’ajouter celui de « léninisme biologique ».

Comme nous l’avons expliqué à de nombreuses reprises, tous les phénomènes politiques ne sont en vérité que l’expression d’une pensée religieuse qui les gouverne et les façonne. Dans le cas du marxisme, cette croyance fondamentale est la suivante : l’Homme peut trouver le Paradis sur Terre à condition de réformer la société et d’obéir aux lois du matérialisme historique. Cette croyance à prétention universelle se trouve en opposition frontale avec tous les dogmes de la foi chrétienne, à commencer par celui qui fait de l’homme un être déchu dont le salut ne se trouve pas dans ce monde mais dans celui d’après. Par son rejet total du récit de la Genèse, le marxisme se révèle comme une doctrine résolument satanique, qui, inspirée par le « Prince du Mensonge », trompe les hommes, empoisonne leurs esprits et les conduit à détruire leur société en croyant ainsi la sauver.

Dans ce combat pour le redressement matériel et spirituel de la France, il est donc capital de procéder à une véritable démarxisation des esprits, à commencer par celui des intellectuels, des patriotes et des catholiques. Tous les hommes et les femmes de bonne volonté doivent comprendre que le marxisme constitue un véritable poison idéologique, politique et culturel qui rend impossible tout redressement de notre pays, toute défense de sa souveraineté et tout rétablissement de la France comme la grande nation catholique qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.

Entre la France catholique et souveraine et la République marxiste et soumise, il faut choisir et c’est de la capacité des élites politiques et intellectuelles française à faire ce choix dont dépend, en grande partie, l’avenir de la France.

Il est dit dans l’Évangile :

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7 : 15-20)

Marx était un faux prophète et tous ses fruits se sont révélés pourris.

Pour aller plus loin :

Guillaume Travers, “Qui suis-je-Werner Sombart

Geert Hofstede, The 6-D model of national culture

Emmanuel Todd, La diversité du monde

Être Français : lettre à ma sœur

Du léninisme biologique

De l’anthropologie politique

Du maître et son émissaire

De la religion (Taleb)

De l’intégration

Modèle de ségrégation de Schelling

“Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants.” Charles de Gaulle

C’est le nouveau mantra que répète à l’envi la classe politique et médiatique : il faut intégrer.

Il faut les intégrer. Qui ? Ces populations d’origine étrangère dont depuis quarante ans le nombre s’accroît  chaque année un peu plus un peu plus en France. Dans l’esprit de nos dirigeants, l’étranger intégré, c’est celui qui occupe une activité professionnelle stable, qui respecte les lois de la République et qui évite de voiler trop ostensiblement sa femme ou d’agresser trop régulièrement les pompiers.  Le problème, c’est que tout « intégré» qu’il soit, cet étranger contribue à détruire chaque jour un peu plus la Nation.

En quelques décennies, la France a  en effet connu une modification spectaculaire  de ses exigences envers les nouveaux venus  via un glissement sémantique subtil mais significatif. Autrefois, il était attendu des populations étrangères non pas qu’elles s’intègrent mais qu’elles s’assimilent. S’assimiler, cela signifie laisser derrière soi son origine pour devenir pleinement français en adoptant les mœurs, les coutumes et l’histoire de France. S’assimiler, c’est faire comme Napoléon qui disait : “De Clovis au Comité de Salut Public, j’assume tout”.

Aujourd’hui laxiste et impuissante, la République sut  pourtant être ferme  et impitoyable sur la question de l’assimilation. En 1870 avec les décrets Crémieux, elle offrit aux populations indigènes d’Algérie la possibilité de devenir pleinement français. Les juifs acceptèrent de s’assimiler ; les musulmans le refusèrent, préférant conserver le “statut personnel”, autrement dit la charia. Au début du XXème siècle, la République expulsa des millions d’italiens et de polonais non assimilés et dans des provinces comme l’Alsace, elle mena à l’école et dans l’espace public une guerre impitoyable aux identités et aux langues régionales. Qu’on l’approuve ou non, la République avait à l’époque un projet : faire de la France une nation républicaine et elle savait se donner  les moyens d’atteindre cet objectif.

A partir des années 70, sous la pression de l’immigration de masse et de l’idéologie antinationale, il ne fut soudain plus question d’assimiler mais d’intégrer. Cela signifiait que désormais chaque « communauté » allait pouvoir continuer à vivre en France en conservant ses mœurs, ses coutumes et son appartenance affective, culturelle  et parfois même juridique à son pays d’origine.  En théorie, la République et ses lois devaient être le ciment chargé de rendre cette cohabitation possible et faire de ses communautés disparates une nation. En pratique, il y eut une explosion du communautarisme et une perte du sentiment d’appartenance collective dans un pays qui, contrairement aux Etats-Unis, ne s’était jamais construit sur un tel modèle.

L’intégration, c’est en réalité la destruction de la nation et l’affaiblissement de la France.

Quant à l’assimilation, il est désormais trop tard et ceux qui la prônent sont des « cervelles de colibri » qui n’ont toujours rien compris au film. Quarante ans d’intégration ratée ont conduit des pans entiers du territoire et des populations qui se comptent en millions à faire sécession. Aujourd’hui, le véritable enjeu consiste à reprendre ses territoires perdus par la République et à expulser hors de la communauté nationale tous ceux qui s’en sont volontairement détachés.

Malheureusement, ceux qui dirigent la France n’ont pas encore compris l’absurdité complète de « chercher à intégrer » ou de mettre en œuvre des « politiques d’intégration ».  En effet, l’adhésion à un projet politique et l’assimilation  à un peuple ne peuvent être que des démarches volontaires.

Vouloir intégrer, c’est comme chercher à marier de force deux êtres qu’aucun élan du cœur n’attire l’un à l’autre et c’est surtout entretenir la logique communautariste qui contribue à la destruction de la France ainsi qu’à son archipélisation.

Certains français d’origine étrangère, peu nombreux, ont fait volontairement le choix de s’assimiler à la France. Ils ont compris sa grandeur, apprécié son génie et vu l’intérêt qu’ils avaient à associer leur destin à celui d’un si grand peuple. Ceux-là sont en chemin pour devenir de vrais français et la France doit leur réserver le meilleur accueil possible.

En revanche, tous ceux qu’il faut  sans cesse chercher à intégrer avec une débauche de dépenses aussi coûteuses qu’inutiles et qui de toute évidence n’aiment ni la France, ni son peuple  doivent être, expulsés de la communauté nationale, quand bien même la citoyenneté française leur eut elle été indument octroyée. La France leur a offert une chance extraordinaire, ils n’ont pas su la saisir.

Tant pis pour eux.

De l’Intellectuel-mais-Idiot (IMI)

Traduction de l’article publié en anglais par Nassim Nicholas Taleb sur Medium en 2016. Quelques libertés ont été prises par rapport à l’article original pour adapter son contenu et ses exemple à un public français. L’esprit du texte a été rigoureusement respecté.

Extrait du livre « Jouer sa peau » (Les Belles Lettres) – « Skin in the Game » (Random House)

“De l’Inde à l’Angleterre en passant par les Etats-Unis, nous sommes les témoins à l’échelle mondiale d’une révolte contre la cabale des « experts » et des journalistes du système sans « skin in the game », cette classe de semi-intellectuels paternalistes diplômés de l’ENA, d’HEC, de Sciences-Po ou d’établissements similaires aux diplômes prestigieux qui s’arrogent le droit de nous dire  1) ce que nous devons faire 2) ce que nous devons manger 3) comment parler 4) comment penser et… 5) pour qui voter.

Le problème, c’est que les borgnes suivent les aveugles : ces membres auto-proclamés de l’intelligentsia seraient incapable de trouver leur derrière avec leurs deux mains, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas assez intelligents pour définir ce qu’être intelligent veut dire et que par conséquent, ils restent prisonnier de raisonnements circulaires, leur principale compétence étant au final de passer des examens conçus par des gens comme eux.

Quand les résultats d’articles de recherche en psychologie peuvent être répliqués dans seulement 40% des cas, quand les conseils diététiques changent du tout au tout après 30 ans de diabolisation de la matière grasse, quand l’analyse macro-économique est moins fiable que l’astrologie, quand vous avez Bernanke nommé à la FED (réserve fédérale américaine) alors qu’il est complètement à la ramasse sur les risques pesant sur le système financier et que vous avez des tests pharmaceutiques dont les résultats ne peuvent être répliqués qu’une fois sur trois, vous avez tout à fait le droit de vous en remettre à votre instinct ancestral ou d’écouter vos grand-mères (ou Montaigne et tout autre savoir classique éprouvé par le temps) car ces bonnes vieilles recettes offrent de meilleurs résultats que tous ces pseudo-experts en costume.

Il n’est pas difficile de constater que ces bureaucrates universitaires qui s’arrogent le droit de gérer nos vies ne sont même pas rigoureux en matière de statistiques médicales ou de politiques publiques. Ils ne savent pas faire la différence entre la science et le scientisme. Pour leurs esprits obsédés par l’image, le scientisme a l’air plus scientifique que la véritable science (par exemple, il est trivial de montrer que tous ceux qui à l’instar de Cass Sunstein ou de Richard Thaler cherchent à nous « nudger » vers certains comportements, qu’ils classifieraient comme « rationnels » ou « irrationnels » (ou tout autre catégorie indiquant une déviation d’un protocole désiré ou prescrit)  ne comprennent la théorie des probabilités et utilisent les modèles de premier ordre de façon cosmétique). Ils sont également enclins à confondre l’ensemble avec l’agrégation linéaire de ses composants, comme nous l’avons vu dans le chapitre consacré à l’extension de la règle minoritaire.

***

L’Intellectuel-mais-Idiot est une production de la modernité qui a connu une accélération à partir de la moitié du vingtième siècle pour atteindre aujourd’hui son apogée, accompagné par une cohorte de gens sans skin in the game qui ont envahi de nombreux pans de la société.  Pourquoi ? Tout simplement parce que dans la plupart des pays, le poids du gouvernement est entre cinq et dix fois plus important que ce qu’il était il y a encore un siècle (exprimé en pourcentage du PIB). L’IMI semble être désormais à tous les coins de rue mais représente encore une toute petit minorité. On le retrouve rarement hors de certaines institutions spécialisées : think-tanks, medias et universités car la plupart des gens ont des vrais métiers et il n’y a pas beaucoup de postes vacants pour les IMI.

Méfiez-vous du semi-érudit qui pense qu’il est un érudit.

Il est incapable de détecter naturellement le sophisme.

L’IMI psychiatrise les autres lorsqu’ils font des choses qu’il ne comprend pas sans se rendre compte qu’en l’occurrence,  c’est sa compréhension qui est limitée. Il pense que les gens devraient agir dans leur intérêt et lui seul sait comment agir en ce sens, surtout s’il s’agit de ploucs ou d’habitants de la France profonde qui votent pour le FN ou pour le « Non » au référendum de 2005.

Quand les plébéiens font quelque chose qui a du sens pour eux mais non pour lui, l’IMI emploie le terme « non-éduqué ». Ce que nous appelons généralement la participation au processus démocratique, l’IMI le désigne par « démocratie » quand cela lui convient et par « populisme » quand la plèbe ose voter d’une façon qui va à l’encontre de ses préférences.

Alors que les riches prônent le « un euro, une voix », les plus humanistes le « un homme, une voix, » Monsanto le  « un lobbyiste, une voix, », l’IMI prône le « un diplômé de l’ENA, une voix » ou équivalent pour toute autre établissement d’ « élite » faisant partie du club.

Socialement, l’IMI est abonné au Monde ou au Nouvel Obs. Il n’est jamais grossier sur Twitter. Il parle de l’ « égalité des races » et d’ « égalité économique » mais n’a jamais été boire un verre avec un conducteur de taxi issu d’une minorité ethnique (une fois de plus, pas de skin in the game car le concept est étranger à l’IMI). Les IMI du Royaume-Uni ont été embobinés par Tony Blair. L’IMI moderne a assisté à plus d’un Ted talks en personne et en a regardé plus de deux sur Youtube.

Non seulement il a voté pour Hillary-Monsanto-Malmaison parce qu’elle était la mieux placée, et autre raisonnement circulaire du même acabit mais en plus il considère tous ceux qui n’ont pas fait de même comme mentalement perturbés.

L’IMI possède un exemplaire du « Cygne Noir » (livre de Taleb) dans sa bibliothèque mais confond l’absence de preuve avec la preuve d’absence. Il croit que les OGM sont de la « science » et que cette « technologie » ne diffère en rien des méthodes de reproduction traditionnelles du fait de sa capacité à confondre la science avec le scientisme.

Typiquement, l’IMI ne se trompe pas sur la logique de premier ordre mais les effets de second ordre ou les externalités lui échappent complètement le rendant totalement incompétent dans les domaines complexes. Du confort de son appartement de Saint-Germain-des-Prés, il était partisan de la « neutralisation » de Kadhafi parce qu’il était un « dictateur », sans réaliser que les neutralisations ont des conséquences (n’oubliez pas que parce qu’il n’a pas de skin in the game, il ne paie pas le prix de ses erreurs).

Sur le stalinisme, le maoïsme, les OGM, l’Irak, la Syrie, les lobotomies, l’aménagement urbain, les régimes, le fitness, la psychologie comportementale, les acides gras insaturés,  le freudisme, les stratégies de diversification, la régression linéaire, la gaussienne, le salafisme, l’équilibre dynamique stochastique, les ghettos urbains, le gène égoïste, les prédictions électorales, Bernie Madoff (avant sa chute) et les valeurs p-, l’IMI a toujours été du mauvais côté de l’Histoire mais cela ne l’empêche pas de penser que sa position actuelle est la bonne.

L’IMI fait partie d’un club pour bénéficier de réductions sur ses voyages. S’il travaille dans les sciences sociales, il utilise des statistiques sans savoir comment elles sont dérivées (comme Steven Pinker et autres psychocharlatans). Quand il va en France, il assiste à des conférences organisées par le Monde ou Courrier International ; il boit du vin rouge avec ses steaks (jamais du blanc) ; il pensait que le gras était mauvais maintenant il pense le contraire ; il prend des statines parce que son docteur lui a dit d’en prendre ; il ne comprend pas le concept d’ergodicité  et quand on lui explique, il l’oublie aussitôt ; il n’utilise pas des mots de yiddish pour parler business ; il étudie la grammaire avant de parler une langue ; il a cousin qui travaille dans un cabinet ministériel, il n’a jamais lu Frédéric Dard, Libanius Antiochus, Michael Oakeshot, John Gray, Amianus Marcellinus, Ibn Battuta, Saadiah Gaon, ou Joseph De Maistre ; il ne s’est jamais bourré la gueule avec des Russes ; il n’a jamais bu jusqu’au point où l’on commence à casser des verres ou mieux encore, des chaises ; il ne sait pas faire la différence entre Hécate et Hécube (ou comme on dit par chez moi, il ne sait pas faire la différence entre la merde et l’andouillette) ; il ne sait pas qu’il n’y a aucune différence entre le pseudo-intellectuel et l’intellectuel quand il n’y a pas de skin in the game ; il a mentionné la mécanique quantique au moins deux fois au cours des cinq dernières années dans des conversations qui n’avaient  rien à voir avec la physique.

Il sait exactement à tout instant l’impact de ses actes et de ses paroles sur sa réputation.

Mais il y a un critère encore plus facile pour le détecter : il ne soulève pas de la fonte.

***

Les aveugles et les très aveugles

Arrêtons un instant d’être satirique.

Les IMI ne savent pas faire la différence entre la lettre et l’esprit.

Ils sont tellement aveuglés par des notions verbales telles que la science, l’éducation, la démocratie, le racisme, l’égalité, la preuve, la rationalité et autres termes à la mode qu’il est très facile de les embobiner. Par conséquent, ils peuvent créer des iatrogéniques (des dégâts causés par le médecin) monstrueux sans aucun sentiment de culpabilité parce qu’ils sont convaincus qu’ils voulaient bien faire, ce qui leur permet d’ignorer l’effet de leurs actions sur le monde réel.

Tout le monde se rirait du docteur qui manquerait de tuer son patient mais qui se défendrait en affirmant qu’il a réussi à diminuer son taux de cholestérol, sans comprendre qu’une mesure corrélée à la santé n’est pas la santé – la médecine a eu besoin de plusieurs siècles pour comprendre qu’il fallait qu’elle s’intéresse à la santé et non à l’exercice de ce qu’elle considérait comme une « science » et que par conséquent, ne rien faire était souvent préférable (via negativa). Et pourtant, dans un autre domaine, disons la politique étrangère, un néo-conservateur qui n’a pas conscience de cette déficience mentale ne ressentira aucune culpabilité après avoir détruit un pays comme la Lybie, l’Irak ou la Syrie au nom de la « démocratie ». J’ai essayé d’expliquer la via negativa à un néo-conservateur, ce fut comme essayer d’expliquer ce qu’est la couleur à un aveugle de naissance.

Les IMI seront satisfaits parce qu’ils ont donné de l’argent à un groupe ayant pour objectif de « sauver les enfants » et qui passera son temps à faire des powerpoints et à organiser des conférences sur comment sauver les enfants, sans jamais voir le problème.

De la même manière, les IMI sont régulièrement incapables de faire la différence entre une institution (par exemple le milieu universitaire et les diplômes) et le but véritable (la connaissance, la rigueur dans le raisonnement), j’ai même vu un universitaire français dénigrer un grand mathématicien ayant contribué utilement à son domaine parce que celui-ci n’était pas allé à la “bonne école”  quand il avait dix-huit ans.

La propension à cette déficience mentale est sans doute partagée par tous les humains, c’est peut-être une tare consubstantielle,  mais elle a tendance à disparaître avec du skin in the game.

Post-Scriptum :

L’élection de Donald Trump fut tellement absurde pour les IMI et tellement incompatible avec leur vision du monde qu’ils se révélèrent incapables de trouver les instructions sur la façon de réagir dans leurs manuels. C’était exactement comme un épisode de « Caméra Cachée » : le visage de quelqu’un à qui on vient de jouer un sacré tour et qui ne sait absolument pas comment réagir. Ou pour dire les choses autrement, l’expression de quelqu’un qui, se croyant heureux en ménage, rentre chez lui à l’improviste et trouve sa femme au lit avec un déménageur.

Tout ce que les experts, les sondeurs, les superprévisionnistes, les politologues, les psychologues, les intellectuels, les consultants, les spécialistes du Big Data, pensaient savoir se révéla totalement bidon. Ainsi, mon rêve de mettre un rat sous la chemise de quelqu’un (comme je l’ai exprimé dans le Cygne Noir) devint soudain réalité.”

Note du traducteur :

Bien avant Nassim Nicholas Taleb, le Général De Gaulle avait déjà identifié les IMI qu’il appelait les « cervelles de colibri ».

Extrait de « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte :

« Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées… »

De la laïcité

«L’empire est sacré, la religion est civile ; les deux puissances se confondent ; chacune emprunte de l’autre une partie de sa force, et, malgré les querelles qui ont divisé ces deux sœurs, elles ne peuvent vivre séparées. »

Joseph de Maistre

Aux yeux de nombreux Français, la laïcité apparaît comme l’un des joyaux de la couronne républicaine, une avancée qui aurait permis, après des siècles d’oppression et d’obscurantisme, de mettre fin à l’emprise de l’Église sur les consciences et d’ouvrir, pour la France, une nouvelle ère de « progrès » et de liberté religieuse. Or, cette division arbitraire entre « la cité catholique » et la « république laïque » oublie trop souvent de prendre en compte que la seconde ne peut exister que dans le cadre posé par la première.

En effet, le concept même de « laïcité », totalement étranger à la plupart des peuples du monde, n’a pu apparaître et se développer qu’au sein de l’Occident chrétien pour la simple et bonne raison qu’il trouve sa source dans une distinction opérée par le Christ lui même dans les Évangiles. Dans le célèbre passage, des pharisiens tentent de piéger le Christ en lui posant une question sur l’observation de la loi juive :

« Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Marc 12:17)

Par cette réponse, le Christ évite le piège tendu par les Pharisiens mais surtout, il vient souligner la nécessité d’une séparation claire entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. Cette séparation, qui apparaît évidente à nos esprits modernes, marque, à l’époque où elle est effectuée, une rupture profonde avec une société antique où les deux pouvoirs se trouvaient systématiquement confondus. Si les premiers chrétiens reconnaissent l’autorité civile et acceptent d’accomplir leurs devoirs de citoyens (Romains 13), ils refusent en revanche de rendre un culte à toute autre divinité que le Christ, décision qui va leur valoir de sérieux problèmes dans une société romaine où le pouvoir politique se trouve confondu avec le pouvoir religieux, notamment dans le cadre du culte rendu à l’empereur. Présentée aujourd’hui comme un moyen de protéger la société civile de l’ingérence du pouvoir spirituel, la laïcité est, à l’origine, un concept chrétien qui va venir séparer le spirituel, l’Église, du temporel, l’Empire. À terme, cette distinction évoluera en une séparation entre ceux qui font partie de l’Église, le clergé, et ceux qui y sont extérieurs, les laïcs, du latin laicus qui signifie « du peuple ».

Aujourd’hui, grâce aux travaux du philosophe René Girard sur les boucs émissaires, la violence et le sacré, nous comprenons que cette séparation du sacré et du profane permet également aux sociétés qui adoptent la foi chrétienne de sortir de la logique sacrificielle et des cycles de violence mimétique qui caractérisent toutes les sociétés non chrétiennes. En effet, comme l’ont montré René Girard et Monseigneur Gaume, là où il n’existe pas de laïcité chrétienne, les fonctions politiques et religieuses se trouvent confondues, le plus souvent sous la forme du roi-prêtre ou de l’empereur-dieu. Renforcée par ce que Girard appelle la rivalité mimétique, cette confusion va inévitablement conduire à une crise durant laquelle cette figure du roi-dieu sera sacrifiée comme bouc émissaire afin d’apaiser la colère des dieux et rétablir l’harmonie au sein de la communauté.

À l’inverse, le christianisme, par la mort du Christ sur la Croix et sa réactualisation régulière via l’Eucharistie, permet justement aux hommes d’échapper au cercle sans fin de la violence sacrificielle grâce au sacrifice ultime de Dieu lui-même qui vient rendre inutiles et insignifiants tous les autres sacrifices. Dans le même temps, cette séparation chrétienne entre clercs et laïcs permet également d’éviter le retour de cette confusion entre la figure du prêtre et celle du roi, logique que l’on retrouvera dès l’acte fondateur du royaume de France avec d’un côté le pouvoir temporel de Clovis, roi des Francs et de l’autre, l’autorité spirituelle de l’évêque catholique Saint Rémi. Si le roi de France tient son pouvoir de Dieu et prête serment de défendre l’Église et la foi catholique, son autorité se trouve néanmoins limitée à la sphère civile, l’autorité spirituelle demeurant la prérogative du pape.

Pour le plus grand malheur de la France et des Français, cet équilibre entre le pouvoir spirituel et temporel qui perdurera pendant plus de quinze siècle et fera de la France catholique le pays le plus puissant et respecté du monde se trouvera rompu par la Révolution Française. En faisant à nouveau couler le sang du roi, lieutenant de Dieu sur terre et bouc émissaire offert en sacrifice, les révolutionnaires aboliront le pacte millénaire entre la France et Dieu et réactiveront la logique sacrificielle abolie par le christianisme. Ainsi sera rouvert un cycle de violence mimétique dont le peuple français sera la première victime. Entre la Terreur, le génocide vendéen, les guerres napoléoniennes, les deux guerres mondiales et la généralisation de l’avortement (près de 200 000 avortements par an depuis 1975 soit 10 millions de français qui n’ont pas pu naître), jamais le sang des Français n’aura autant coulé que depuis que la France est entrée dans l’ère de la fraternité, de la raison et du progrès.

Non contents d’avoir persécutés les religieux, saccagé cathédrales, église et couvents et d’avoir largement prouvé par l’exemple le lien entre déchristianisation et retour des sacrifices humains, les révolutionnaires réussiront l’exploit de détruire, au nom de la liberté, la laïcité inventée par le christianisme ! En effet, par le décret du 12 juillet 1790, l’Assemblée Nationale va voter la constitution civile du clergé et instituer l’Église constitutionnelle. Dans ce système, l’Église se retrouve placée sous l’autorité du gouvernement et les religieux doivent jurer fidélité à la nation et non au au pape, soit un retour à la confusion pré-chrétienne du pouvoir temporel et spirituel par des révolutionnaires résolument inspirés par l’antiquité romaine. Au delà de son sens politique, « faire une révolution » signifie également « revenir à son point de départ »…

Quelques années plus tard, Napoléon, l’enfant terrible de la Révolution, persistera sur cette voie en se sacrant lui-même empereur- il prendra la couronne des mains du pape- avant d’enlever Pie VII qu’il tiendra en captivité à Savone puis à Fontainebleau. Ce processus de déchristianisation à marche forcée de la France catholique trouvera son aboutissement un siècle plus tard avec la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. Sur le plan politique, cette loi rompt avec la logique concordataire pour considérer le catholicisme comme un culte parmi d’autres dont le libre exercice reste garanti. Mais surtout, elle confirme la propriété des biens religieux saisis en 1789 par l’État et organise le transfert des biens mobiliers ou immobiliers grevés d’une affectation charitable (comme les hôpitaux et les écoles) à des services ou établissements publics. Loin d’être une loi de liberté, cette loi consacre en réalité la déchristianisation de la France et organise un gigantesque transfert de propriété au détriment de l’Église et au bénéfice de l’État.

Où est le problème, nous dirons les défenseurs de la laïcité ? N’est-ce pas une bonne chose, conforme à la doctrine chrétienne elle-même, de reléguer la religion dans le domaine privé et de laisser l’État s’occuper de tout ce qui concerne l’intérêt général, indépendamment de toute influence religieuse ?

Pour répondre à cette question, il faut commencer par expliquer comment la laïcité républicaine a été « vendue » en deux temps aux Français. Tout d’abord, il a fallu les convaincre, et ce fut l’œuvre de tout le XVIIIe siècle, que l’Église était un instrument d’oppression, qu’elle jouissait de privilèges indus et que toute réduction de son influence sur la société ne pouvait être que positive. Ensuite, il fallu leur faire croire que la plupart des institutions dont elle s’occupait-hôpitaux, écoles, hospices- seraient bien mieux gérées par l’État, et surtout que la neutralité de ce dernier en matière religieuse serait le meilleur garant de la liberté des Français.

Disons les choses clairement, cette vision n’est rien de moins qu’un mensonge doublé d’une imposture. Dans les faits, la laïcité républicaine n’a en aucun cas permis de chasser la religion du domaine public mais uniquement de remplacer une religion d’État par une autre. Si la France n’est plus catholique, notre pays possède néanmoins une religion officielle qui est la religion républicaine de la Raison, des Droits de l’Homme et du Progrès. Depuis les Lumières, cette religion mène contre le catholicisme une guerre impitoyable dont la Révolution Française fut la première grande victoire et la loi de 1905, le triomphe définitif. À force de persévérance et de ruse, les enfants de Voltaire sont bel et bien parvenus à « écraser l’infâme ».

La plus grande ruse du Diable étant de faire croire qu’il n’existe pas, cette religion a tout fait pour dissimuler aux Français sa véritable nature et présenter ses dogmes, non pas comme des articles de foi, mais comme des évidences, fruits des lumières de la « raison » et du « progrès ». Après avoir été plongés pendant plus de deux siècles dans ce bain spirituel qui place l’Homme et la raison humaine au centre de toute chose, les Français ont fini par oublier que cette conception n’avait rien d’une évidence et que celle-ci a nécessité l’emploi de moyens considérables pour convertir les Français à cette nouvelle croyance.

Semblable à l’ancienne religion qu’elle a remplacée, cette nouvelle religion civile possède son clergé qu’elle a pris soin de placer dans les médias, la haute administration, la politique, la magistrature, l’éducation et même l’armée. Comme sous l’Ancien Régime, l’appartenance à ce mélange de noblesse et de clergé se révèle indispensable à l’exercice des plus hautes fonctions républicaines. Cette religion possède par ailleurs ses rituels, ses martyrs et ses fêtes, à commencer par le 14 juillet, venu remplacer la fête mariale et nationale historique du 15 août. Pour finir, cette religion a ses églises : les médias ; son catéchisme : les valeurs de la République et son séminaire, l’Éducation Nationale. Sur ce point, difficile de dire les choses plus clairement que l’ancien ministre Vincent Peillon dans son livre “La Révolution Française n’est pas terminée” :

La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement métahistorique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. 

Pensant s’être libérés de la tutelle des curés, les Français se retrouvent désormais, sans même en avoir conscience, sous celle bien plus stricte et intolérante des grands prêtres de la religion républicaine. Rejetant deux mille ans d’histoire française et catholique, les apôtres de cette nouvelle religion prétendent, comme tous les fanatiques et tous les régimes totalitaires, faire du passé table rase pour créer un homme nouveau. Pire, en mettant l’homme et ses désirs au centre de toute chose, en faisant du bien et du mal des propositions relatives et en affirmant, à travers le dogme du « progrès », la croyance en la capacité de l’Homme à dépasser, voire à corriger la Nature, cette religion a montré son vrai visage qui n’est nul autre que celui de Satan.

Alors que le pouvoir de l’Église catholique était visible, celui de cette nouvelle église républicaine demeure caché. Si les dogmes de l’Église catholique étaient assumés, ceux de cette nouvelle église sont présentés comme des évidences et imposés à la population via la propagande éducative et les médias de masse. Si l’enseignement de l’Église catholique est fondé sur la Vérité, c’est à dire sur le Christ ; celui de cette nouvelle église est fondé sur le mensonge, c’est à dire sur le diable. Au nom de l’amour de la liberté, les Français ont soutenu la haine de l’Église et ont troqué une religion saine, sainte et visible pour une religion menteuse, occulte et cachée.

Dans ce cas, nous diront les grands esprits, il suffit de mettre en place une vraie laïcité qui garantirait à la fois la liberté religieuse et reconnaîtrait en même temps l’héritage chrétien de la France. Voilà tous nos problèmes résolus et les Français à nouveau bon amis !

Malheureusement, cette belle idée méconnaît la nature humaine et fait fi des leçons de l’expérience et de l’histoire. En effet, le rapide survol de l’histoire religieuse et politique des sociétés humaines prouve que la laïcité réelle, c’est à dire la neutralité religieuse pour la société et l’État, est en réalité impossible. Par décision de l’empereur Constantin, le christianisme chasse le polythéisme et devient la religion officielle de l’empire romain en 313. Dès que le christianisme s’effondre suite au travail de sape des Lumières et sous les coups de butoir de la Révolution, il est remplacé par la religion républicaine des droits de l’homme, de la raison et du progrès. Et au train où vont les choses, si l’Occident et la France ne redeviennent pas chrétiens, il y a de fortes chances que la religion républicaine finisse elle-même par être prochainement remplacée par l’Islam, religion sacrificielle où le spirituel et le temporel se trouvent confondus et où l’idée même de laïcité se révèle totalement impossible.

En dernière analyse, toute construction politique humaine se trouve toujours fondée sur une doctrine de nature religieuse et la grande erreur de l’homme occidental est d’avoir cru possible de fonder une société uniquement sur la raison humaine. Contrairement à ce qu’affirmait Charles Maurras, tout n’est pas politique mais religieux et le premier terme dépend tout entier du second.

Il faut qu’il y ait une religion de l’État comme une politique de l’État ; ou, plutôt, il faut que les dogmes religieux et politiques mêlés et confondus forment ensemble une raison universelle ou nationale assez forte pour réprimer les aberrations de la raison individuelle qui est, de sa nature, l’ennemie mortelle de toute association quelconque, parce qu’elle ne produit que des opinions divergentes. Tous les peuples connus ont été heureux et puissants à mesure qu’ils ont obéi plus fidèlement à cette raison nationale qui n’est autre chose que l’anéantissement des dogmes individuels et le règne absolu et général des dogmes nationaux, c’est-à-dire des préjugés utiles. (Joseph de Maistre)

Rappelons à ceux à qui cette conception apparaîtrait comme terriblement archaïque que les États-Unis d’Amérique sont a nation under God, que la nouvelle constitution russe fait désormais référence à Dieu, que les dirigeants chinois trouvent leur légitimité dans le « mandat du ciel » et que dans le monde islamique, du Guide Suprême au « commandeur des croyants », tous les dirigeants musulmans affirment tenir leur pouvoir de Dieu. Parmi les nations du monde, seul l’Occident a banni de son univers mental toute référence à un ordre surnaturel et divin et les conséquences de ce choix sonnent davantage comme un terrible avertissement qu’un exemple à suivre.

Le pouvoir vient-il de Dieu (sacre) ou des hommes (élections) ?

La connaissance vient-elle de la seule raison humaine ou peut-elle procéder d’une révélation ?

Existe t’il une vérité absolue ou une simple juxtaposition de perceptions subjectives ?

L’Homme est-il une fin ou un moyen ? La vie est-elle sacrée ou n’est-elle qu’une simple processus biologique et matériel ?

Répondre à ces questions, c’est comprendre que loin d’être religieusement neutres, nos sociétés modernes ont choisi l’Homme contre Dieu pour ensuite prétendre qu’il s’agissait là de la seule option possible. Or,que ce soit par la perte de la morale commune, la remise en cause de toute autorité, les folies du progressisme, la corruption généralisée, la montée en puissance de l’Islam et l’inversion proprement satanique de toutes les valeurs, la volonté de séparer l’Église de l’État, c’est à dire Dieu de la Cité par la laïcité républicaine apparaît comme une expérience ratée doublée d’un colossal échec. Dès lors, la question n’est plus de savoir s’il faut ou non défendre la laïcité mais définir quelle religion doit adopter la France et comment renouer le lien entre Dieu et les Français.

Le paganisme ? Ces croyances dépassées, intégrées et sanctifiées par le catholicisme et dont les principes fondamentaux conduisent inévitablement au retour de l’esclavage ainsi qu’à celui des sacrifices humains? L’Islam ? Cette religion restée prisonnière de la logique sacrificielle ainsi que du monisme primitif et combattue par nos ancêtres durant des siècles? Le bouddhisme ? Cette sagesse du néant dont le nihilisme et la résignation échappent souvent à ceux qui font désormais trôner des placides bouddhas sur leurs pelouses ou leurs tables basses? Le protestantisme, ce « dissolvant universel » qui en rejetant l’autorité du pape et en soumettant les textes sacrées au libre-examen des fidèles a ouvert la brèche dans laquelle se sont engouffrées toutes les erreurs de la modernité? Le judaïsme? Cette religion de l’ancienne Alliance qui refuse de reconnaître le Christ comme Messie malgré la présence de tous les signes annoncés par les prophètes? L’anglicanisme ? Cette religion qui « soit est fausse, soit prouve que Dieu s’est incarné pour les Anglais » (De Maistre)? L’Orthodoxie, ce christianisme schismatique qui rejette l’autorité de Rome et refuse de croire que l’Esprit-Saint procède du Père comme du Fils ? Le culte de la Terre-Mère? Ce retour à l’archaïsme du matriarcat sacrificiel primitif, sans parler de toutes les doctrines New-Age qui ne sont qu’un simple voile derrière lequel se cache Satan?

Après plus de trois siècles de propagande anti-catholique, les Français sont prêts à considérer toutes les options sauf celle qui les conduit à retrouver et pratiquer la foi de leurs pères. Dans un texte fondamental, traduit dans le Volume II de nos essais, Nassim Nicholas Taleb explique comment la religion constitue la manifestation de l’identité profonde des peuples et pourquoi les différences théologiques ne sont que des prétextes venant justifier a posteriori des fractures identitaires. Ainsi, sous sa forme traditionnelle, le catholicisme est la religion du peuple français. D’une part parce que cette religion est vraie et sainte ; d’autre part, parce qu’elle constitue l’expression de la nature spirituelle profonde de notre peuple, de son génie et de sa sainteté. Comme il est dans l’ordre des choses qu’un Russe soit orthodoxe, qu’un saoudien soit musulman et qu’un thaïlandais soit bouddhiste, un Français est catholique, même s’il l’a oublié.

Parmi tous les grands peuples du monde, seuls les Français se sont détournés de la foi de leurs pères et ont rejeté la mission qui leur avait été confiée par Dieu. Malgré les avertissements répétés des prophètes, ils persistent depuis plus de deux siècles dans leur erreur et voient ainsi leur pays disparaître sous leurs yeux en refusant de croire qu’il s’agit là du châtiment de tout peuple refusant d’accomplir la volonté du Créateur. Si « aucun Royaume divisé contre lui-même ne peut tenir », les Français, à commencer par leurs élites, doivent comprendre que le salut de la France passe par son unité et que cette unité spirituelle et politique ne peut se faire qu’autour du catholicisme et du rétablissement de l’alliance divine désormais rompue.

Pour sauver leur pays et leur âme, les Français doivent déchirer le voile du mensonge des Lumières et comprendre que la laïcité n’a été qu’une gigantesque escroquerie intellectuelle conçue pour détruire l’Église catholique, couper les Français de Dieu et permettre le règne de Satan sur notre pays. Une France retrouvée peut tolérer des Français qui ne croient pas mais elle n’aura aucune chance de survivre si elle ne remet pas Dieu au centre de tout et ne se retrouve pas clairement et fermement refondée sur des bases chrétiennes. Si cette opération échoue ou si la prise de conscience est trop tardive, la France se désagrégera et les Français disparaîtront.

La République peut être « laïque » ou islamique, la France est catholique.

Pour aller plus loin :

De la religion de l’Homme

De la Rationalité

Du paganisme

Des conflits religieux (Taleb)

Du christianisme (Taleb)

Joseph de Maistre sur le religieux et le politique

René Girard, La violence et le sacré

Monseigneur Gaume, Mort au cléricalisme ou le retour du sacrifice humain

Sylvain Durain, Ce sang qui nous lie/ La fin du sacré

De la souveraineté

« L’indépendance est un terme qui signifie un désir, qui signifie une attitude, qui signifie une intention. » Charles de Gaulle

Que la notion même de souveraineté fasse aujourd’hui l’objet d’un débat témoigne de façon éloquente de l’abaissement de la France et du niveau de soumission mentale de ses classes dirigeantes. En effet, tout peuple digne de ce nom doit être souverain et cette réalité a été clairement rappelée par Vladimir Poutine le 9 juin 2022 au Forum Économique International de Saint-Pétersbourg.

« Pour revendiquer un certain leadership – je ne parle même pas de leadership mondial, je veux dire de leadership dans n’importe quel domaine, tout pays, tout peuple, toute ethnie doit assurer sa souveraineté. Car il n’y a pas d’entre-deux, pas d’état intermédiaire : soit un pays est souverain, soit c’est une colonie, peu importe comment on appelle les colonies. Je ne vais pas donner d’exemples pour n’offenser personne, mais si un pays ou un groupe de pays n’est pas en mesure de prendre des décisions souveraines, il est alors déjà une colonie dans une certaine mesure. Mais une colonie n’a aucune perspective historique, aucune chance de survie dans cette dure lutte géopolitique. »

Trop souvent limitée à la sphère politique, la souveraineté est en réalité un concept total, un prisme avec lequel l’individu et la société abordent l’existence. Pour être intégrale, la souveraineté doit d’exercer sur les niveaux suivants :

1) Souveraineté sur soi-même

L’homme doit être souverain. Cela signifie qu’il ne doit pas être esclave de ses passions, de ses émotions ou de ses désirs. Exercer une souveraineté sur soi-même signifie être capable de se dominer et de contrôler ses pulsions. Cet état d’esprit trouve son prolongement dans une capacité à évaluer honnêtement nos faiblesses et nos insuffisances et de nous efforcer de les corriger afin de devenir chaque jour un homme meilleur. Un tel travail nous impose de nous évaluer non pas par rapport à ce que nous considérons comme un standard acceptable mais par rapport à un modèle extérieur faisant autorité, soit tout le contraire de cette société moderne qui nous invite à nous prendre « tels que nous sommes ». La souveraineté sur soi-même passe également par le soin apporté à notre apparence ainsi que par le respect des codes élémentaires de la courtoisie, de l’élégance et du savoir-vivre. Avant de penser à sauver la France, il faut commencer par savoir s’habiller correctement, se tenir à table et arriver à l’heure.

2) Souveraineté sur sa famille

À l’échelle supérieure, la famille doit être souveraine, c’est à dire qu’elle doit compter avant tout sur ses membres, leur solidarité et leur capacité de mobilisation plutôt que sur l’État et la collectivité. L’individualisme et l’égoïsme modernes affaiblissent les familles pour mieux détruire leur capacité de résistance et d’autonomie vis à vis d’un pouvoir central, bien souvent lui-même contrôlé en coulisses par des familles organisées en clans. Pour être souveraine, une famille doit être dirigée par un chef dont la sagesse, l’autorité et les décisions sont reconnues et écoutées par tous. Ce rôle de chef de famille doit être exercé par le père, à condition que celui-ci ne confonde pas l’exercice du pouvoir avec la tyrannie et comprenne ses devoirs en matière de responsabilités, de protection et d’assistance qui en sont la contrepartie, sur ce point lire les travaux de Sylvain Durain sur la famille chrétienne. Sous l’autorité du père, la famille doit développer autant que possible sa souveraineté dans tous les domaines : alimentation, éducation, sécurité, information, travail. Mais surtout, ses membres doivent être unis par le sentiment d’appartenir à la même communauté de destins et de défendre ensemble une même idée de l’Homme. Pour ce faire, la famille doit cultiver à la fois ce qui la distingue, haut-faits, traditions, lignage, mais également ce qui la relie à l’ensemble plus vaste auquel elle se rattache : terroir, patrie, religion. Sans familles fortes, enracinées et souveraines, il ne peut y avoir de pays souverains.

3) Souveraineté sur son travail

La France était autrefois un pays de paysans, d’artisans et de commerçants possédant, dans des conditions souvent rudes, une réelle souveraineté sur leur travail. Aujourd’hui, notre pays est devenu un pays de salariés, privés d’initiative, étranglés par les normes et habitués à dépendre de l’État. Or, un pays où l’entrepreneuriat, la prise de risque, et l’autonomie ne sont pas encouragés ne peut pas être un pays souverain. Quand chacun sait ce que gérer ses propres affaires veut dire, non seulement l’indépendance devient un trait de caractère national mais les citoyens se trouvent moins enclins à défendre des grands principes abstraits et à se montrer généreux avec l’argent des autres. De plus, quand tout le monde « joue sa peau », l’entraide et la solidarité ne sont plus des formules abstraites mais des nécessités concrètes pour survivre. Quiconque a déjà créé une entreprise ou porté un projet sait à quel point le soutien et la mobilisation de la communauté se révèlent critiques pour son succès. À l’inverse, un pays où personne n’est vraiment responsable de son travail et où beaucoup de gens perçoivent une rémunération, indépendamment de leurs compétences réelles ou des résultats obtenus, finit par devenir une société dans laquelle l’idée même d’entreprendre, de viser l’excellence ou de prendre en main son destin ne se trouve même plus comprise par une majorité de la population.

4) Souveraineté politique

Quand l’homme est souverain sur lui-même, dans sa famille et dans son travail, alors seulement peut se poser la question de la souveraineté nationale. L’exercice de cette dernière peut se faire de façon démocratique à l’échelle locale où il reste possible de connaître directement les personnes, les enjeux et l’impact des décisions prises sur la vie quotidienne. À l’échelle nationale, la souveraineté doit être entière et un État souverain doit contrôler ses lois, sa justice, sa monnaie, ses frontières, et refuser toute soumission ou allégeance à une puissance étrangère. Un pays souverain doit chercher la plus grande autonomie possible, c’est à dire la capacité à subvenir par lui-même à la plupart de ses besoins alimentaires, énergétiques ou industriels. Sur le plan culturel, la souveraineté se manifeste par un refus de la colonisation mentale par des mœurs ou des codes culturels étrangers et la défense de l’esthétique, des traditions et des modes de vie, testés par le temps et transmis par nos ancêtres, qui constituent l’expression vivante du génie de notre peuple.

Cette souveraineté doit être protégée par une élite chargée de défendre le bien commun et de travailler sur le temps long. Pour garantir sa pérennité, cette élite doit se montrer capable de détecter et promouvoir les talents issus du peuple, de sanctionner et rétrograder ses membres incapables de tenir leur rang et surtout, de neutraliser tous ceux possédant une double allégeance ou susceptibles, par leurs discours, leurs comportements ou leurs opinions, de porter atteinte au prestige ou à l’unité nationale.

Dans le cas de la France, la défense de la souveraineté se révèle également indissociable de la défense de la foi chrétienne. Comme l’écrivait Joseph de Maistre : « Les souverainetés n’ont de force, d’unité et de stabilité qu’en proportion qu’elles sont divinisées par la religion. ». En effet, Dieu a fait les hommes libres et chercher à réduire cette souveraineté revient à défier la volonté du Créateur. Plus spécifiquement, Dieu a confié aux Francs, c’est à dire aux hommes libres, la mission de défendre, partout et en tout temps, la foi et l’Église catholiques :

Comme l’enseignait l’Évêque Saint Rémi à Clovis :

« Apprenez, mon fils, que le Royaume des Francs est prédestiné par Dieu à la défense de l’Église Romaine qui est la seule véritable Église du Christ (…). Il sera victorieux et prospère tant qu’il restera à la foi romaine mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation. »

Pour être vraiment libre et souveraine, la France doit accomplir la volonté de Dieu et les esprits modernes doivent surmonter ce paradoxe: la vraie liberté consiste à choisir le maître que nous allons servir.

Pour aller plus loin :

Du skin in the game

Jouer sa peau, Nassim Nicholas Taleb

Ce sang qui nous lie, Sylvain Durain

L’esprit familial, Henri Delassus, préface de Sylvain Durain

Joseph de Maistre sur la souveraineté et la religion

De la religion de l’Homme

« Car nous ne luttons pas contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais dans les lieux célestes.» Éphésiens 6:12

Dès sa naissance, l’Homme moderne se trouve plongé dans un bain idéologique qui imprègne ses pensées, façonne sa vision du monde et constitue la cause première de l’ensemble de ses maux.  L’habileté suprême de cette idéologie est d’avoir su camoufler sa nature, d’avoir nié ce qu’elle était pour se présenter sous l’apparence séduisante de l’évidence, de l’esprit du temps, de la norme raisonnable  confortablement installée dans le « cercle étroit de la raison ».

Ainsi, la plupart des hommes modernes souffrent et voient le monde qu’ils ont connu s’effondrer peu à peu autour d’eux sans comprendre pourquoi.  Comme Monsieur Bovary, ils pensent que tous leurs malheurs sont « la faute de la fatalité » sans réaliser qu’une idéologie sournoise a infecté chacune de leurs pensées,  de leurs actions et celles de l’ensemble de la civilisation occidentale.

Pour offrir au malade une chance de guérison, il est donc nécessaire de nommer précisément le mal et de lever le voile sur sa nature, ses caractéristiques mais aussi sur les artifices qu’il emploie pour parasiter une pensée saine afin de la rendre pathologique.

Le premier pilier de l’idéologie moderne est l’idée qui veut que l’Homme soit au centre de toute chose. Apparue à la Renaissance, développée durant les « Lumières »  et connaissant aujourd’hui son aboutissement dans notre période dite « post-moderne », cette conception a contaminé l’ensemble des champs politiques, sociaux et spirituels.

Loin d’être simplement pétrie de bons sentiments « humanistes », cette « religion de l’Homme » conduit à rejeter toute notion de hiérarchie ou d’ordre naturel. Cherchant à faire table rase du passé, elle considère le fait d’arracher l’être humain à son héritage, à ses traditions, à ses croyances ancestrales, à ses coutumes comme une « libération ». Opposée  à toute idée de transmission, d’héritage, de transcendance et d’inégalité naturelle, elle affirme que l’Homme est au centre de tout, qu’il s’auto-engendre et que sa volonté et ses désirs constituent la mesure de toute chose. C’est donc sans surprise que cette idéologie, qui, ayant commencé par détruire un ordre social et politique millénaire pour créer et célébrer le citoyen, cet être abstrait, né orphelin, resté célibataire et mort sans enfant, (Renan) trouve aujourd’hui son aboutissement dans le transhumanisme, le relativisme moral et la négation même des réalités physiques et biologiques au nom de la subjectivité et des convenances personnelles. Comme l’avait parfaitement compris et analysé Alexandre Soljenitsyne, cette conception anthropocentrée devenue la base de toute conception politique et sociale explique en grande partie le déclin des qualités morales et spirituelles de l’Occident.

Mais compte tenu de la gravité de la situation, cette analyse n’est plus suffisante.

Pour bien comprendre la nature du mal qui ronge l’Occident, il est nécessaire de bien faire comprendre aux hommes du XXIe siècle que cette « « religion de l’Homme » qui constitue les bases de notre système politique et social est en réalité d’essence satanique et que, depuis plusieurs siècles,  ces fameuses « Lumières » qui éclairent le monde sont en réalité celles de Lucifer, l’ange déchu dont le nom signifie littéralement le « porteur de lumière ».

En effet, comme l’avait parfaitement compris Saul Alinski, sociologue américain et maître à penser de la gauche radicale, Lucifer est le premier rebelle, le premier révolté, celui dont la devise est « Non serviam » (je ne servirai pas) et qui, pour avoir refusé l’ordre naturel en cherchant à prendre la place de Dieu, a été chassé du paradis pour régner sur Terre obtenant ainsi le tire de «Prince de ce monde ». Depuis sa chute, Lucifer n’a cessé de tenter et de tromper les hommes : « Rejette la volonté de Dieu, affranchis-toi de l’ordre divin, crée toi-même ta propre norme, deviens l’instrument de ta propre libération. Signe un contrat avec moi, Satan, et je t’apprendrai à te libérer pour ensuite devenir l’égal de Dieu ».

«Devenir l’égal de Dieu » : tel est le but ultime de cette « religion de l’Homme », de ce projet « humaniste » qui a trouvé dans le progrès technologique de notre siècle les moyens de pleinement s’accomplir. Si ce projet a pu aussi facilement s’imposer et tromper les hommes, y compris un grand nombre de chrétiens, c’est parce que Satan sait à merveille exploiter nos faiblesses et excelle à utiliser les dons de Dieu pour les pervertir et les corrompre. Puisque nous pouvons librement choisir entre le bien et le mal, Satan peut nous tenter et nous séduire ; puisque notre discernement nous permet de comprendre les lois de la Nature, Satan nous murmure que nous pourrions utiliser notre intelligence pour prendre la place de Dieu.

En vérité, l’idéologie moderne et ses « Lumières » ne sont en réalité que les ruses qu’emploie le Diable  pour tromper les hommes qu’il utilise comme autant de pions dans sa guerre contre Dieu. Contrairement à ce qu’affirment nombre de philosophes et de laïcs, le recul de la foi chrétienne n’a absolument pas conduit à bannir le religieux et son « obscurantisme »  de la société mais tout simplement à remplacer une religion par une autre : la religion de Dieu par la religion de l’Homme, le culte voué au Christ par celui voué à Satan. Et pour éviter au plus grand nombre de se rendre compte de la supercherie, quelle meilleure stratégie que de dissimuler ce projet derrière des grands et nobles principes tels que « les Droits de l’Homme », « l’Egalité » et «le « Progrès » ?

Monument des Droits de l’Homme, Paris, Champ de Mars

Le deuxième pilier de l’idéologie moderne est justement cette notion de « Progrès » selon laquelle plus nous respecterions les dogmes de la religion de l’Homme, plus nous augmenterions nos chances d’atteindre le salut. En réalité, loin de nous conduire vers un état social, politique ou même spirituel plus avancé, l’idéologie du Progrès constitue en réalité une régression vers un stade archaïque, primitif et violent.

D’un côté, la destruction de la Nation par le multiculturalisme, aggravé par l’antiracisme dévoyé, aboutit au retour des logiques tribales et communautaires ; de l’autre, la destruction de l’autorité légitime, le rejet des hiérarchies et le refus de la contrainte conduisent à un retour à l’état sauvage, à l’homme isolé et guidé par ses pulsions et ses instincts, ce que l’écrivain Renaud Camus a appelé la Décivilisation, un état social essentiellement caractérisé par le retour de la nocence,  c’est-à-dire la nuisance généralisée.

Sur le plan social et spirituel, comme l’a brillamment démontré Sylvain Durain, la destruction de l’ordre patriarcal conduit non pas à un monde plus pacifique et apaisé mais à un retour au régime primitif et violent du matriarcat sacrificiel qui constituait la norme dans la plupart des sociétés pré-chrétiennes. Cette analyse vient s’inscrire dans la continuité du travail du philosophe et anthropologue René Girard qui nous avertissait que la disparition du christianisme ne pouvait que mécaniquement s’accompagner d’un retour à la logique du bouc émissaire et, en conséquence, du sacrifice humain. Avortements, attaques terroristes, pédophilie, trafics d’êtres humains, guerres sans fin : toutes les horreurs du monde moderne peuvent être considérées comme des sacrifices humains à grande échelle qui, sous couvert de progrès, appartiennent en réalité à un monde marqué par une logique archaïque et primitive où le sang des innocents doit couler pour apaiser les dieux. Et comme l’a montré René Girard, ce processus sacrificiel, alimenté par la violence et la rivalité mimétiques, est entièrement contrôlé par Satan qui en constitue le premier bénéficiaire.

Les défenseurs de l’idéologie du Progrès ont-ils conscience que le retour de cette logique sacrificielle, nécessite des victimes expiatoires et que celles-ci sont toutes désignées : il s’agit de l’Homme occidental,  rendu responsable par son égoïsme, sa cruauté, son racisme et son mode de vie de tous les maux qui frappent la planète et l’humanité ? Et parmi ce peuple occidental, le bouc émissaire idéal ne serait-il pas ce mâle blanc attaché à son identité, à son peuple, à ses traditions, ce « gaulois réfractaire »,  forcément fasciste,  raciste, réactionnaire, touché par une forme aiguë de « lèpre populiste » ?  

Faisons les comptes : depuis l’avènement des « Lumières », combien de bébés occidentaux ont été arrachés au ventre de leur mère, combien d’enfants ont subi des abus et des sévices aux mains de violeurs et de leurs réseaux, combien de soldats sont morts lors de guerres bien souvent inutiles, combien de citoyens ont été tués par la pauvreté, les stupéfiants et la violence économique ? En réalité, ce sont des millions de victimes qui ont été sacrifiées sur les autels des temples de la modernité et si la violence, la cruauté et la guerre ont toujours fait partie de l’Histoire, jamais le sang n’aura autant coulé, jamais autant de victimes n’auront été sacrifiées que durant cette époque « éclairée » par les lumières des faux dieux !

Pour finir, le troisième pilier de l’idéologie moderne est celui de la croyance en cette rationalité, qui se trouve aujourd’hui renforcée par un développement sans précédent des moyens techniques et qui se manifeste de façon concrète dans la soi-disant « rationalisation » des processus d’organisation et de production des hommes et des choses.  En réalité, comme l’a montré le neurologue et psychiatre Iain McGilChrist, la pensée moderne se trouve marquée par la domination absolue de l’hémisphère gauche du cerveau, chargé de l’analytique et du verbal, sur le cerveau droit, chargé de la contextualisation et de la vision d’ensemble.

Sur le plan cognitif et cérébral, ce que la modernité considère comme un progrès constitue en réalité un  véritable appauvrissement et, une fois de plus, s’apparente à un renversement d’une hiérarchie naturelle qui voudrait que le cerveau droit, le Maître, prenne la décision suite aux informations fournies par l’hémisphère gauche, le Serviteur. Concrètement, cette domination sans partage de la logique analytique et rationnelle dans tous les aspects de l’existence a conduit à priver de sens les activités productives,  désormais découpées en tâches partielles, écrasées sous les normes ou réduites à des fonctions inutiles, les fameux « bullshit jobs » décrits par David Graeber. Sur le plan scientifique, la pseudo-rationalisation du processus d’acquisition des connaissances a conduit à conduit à la fonctionnarisation de la recherche et à une confusion totale entre la science (l’observation, la  rigueur dans le raisonnement) et le scientisme (l’apparence de la science via des statistiques, des modèles, des études randomisées en double aveugle).

Sur le plan artistique et culturel, cet appauvrissement cognitif généralisé se manifeste, dans la communication ou le divertissement, par une esthétique de plus en plus simplifiée, infantile et criarde mais c’est avant tout sur le plan architectural, les cubes lisses de verre et de béton ayant remplacé les façades ouvragées aux motifs complexes, que les ravages de la rationalité sur les processus cognitifs se révèlent de façon visible et manifeste.

Ancien et nouveau tribunal de Paris

En réalité, loin de faire grandir et progresser les hommes, l’idéologie moderne les conduit à une ruine sociale, politique et spirituelle totale avec en toile de fond la menace d’un anéantissement complet de notre civilisation et des peuples qui la composent. Pendant que l’homme moderne désespère, Satan ricane de lui avoir joué un si bon tour, tout heureux d’avoir su exploiter son orgueil pour le conduire sur le chemin de sa propre destruction.

Dès lors que faire ?

Quel est l’antidote, où trouver le remède ?

N’en déplaise aux athées et aux laïcs, la seule solution au mal qui ronge l’Occident s’appelle le christianisme. Loin d’être la relique barbare d’une époque révolue, la révélation chrétienne se révèle comme l’antidote parfait et absolu à tous les maux de la modernité.

Quoi de mieux en effet  que la parole de Dieu pour combattre Satan, ses œuvres et ses pompes ?

Face au Diable qui cherche à nous perdre en attisant notre orgueil, accepter Dieu, c’est accepter notre place au sein d’un ordre naturel qui nous dépasse et nous transcende. Accepter Dieu, ce n’est pas chercher à devenir son égal mais plutôt à nous rendre dignes des dons que nous avons reçu de Lui.  Accepter Dieu, ce n’est pas vivre dans la rivalité perpétuelle et dans l’envie mais dans l’amour, la grâce et la paix.

Retrouver Dieu, c’est retrouver la verticalité et le sens de la juste hiérarchie pour refonder notre société selon l’heureuse formule : « Un père dans la famille ; un père pour la Nation ; un père dans le Ciel ». Retrouver Dieu, c’est retrouver cette vision holiste où le tout est plus important que la partie et où le critère souverain n’est pas l’efficacité mais le sens.  Mais surtout accepter et retrouver Dieu, c’est rejeter l’arrogance de l’homme moderne pour reconnaître que nous ne sommes que de simples créatures, de pauvres pécheurs en demande de grâce et en quête de rédemption.

Accepter le mystère de l’Incarnation, c’est accepter la nature du Christ, vrai homme et vrai Dieu et se garder de toutes les hérésies qui ne sont que des succédanées et des perversions de la religion chrétienne. Wokisme, écologisme, satanisme, New Age : autant de chemins qui ne peuvent pas conduire au salut mais bien à la ruine. Charles Maurras affirmait que tout est politique mais en réalité tout est religieux et comme nous l’enseigne l’Évangile de Saint Matthieu, tout arbre doit être jugé à ses fruits et les arbres qui donnent de mauvais fruits doivent être coupés et jetés au feu. Si un arbre doit être jugé à ses fruits, comparons ceux, innombrables et précieux, que nous a légué la civilisation chrétienne à ceux pourris et véreux que nous recueillons en moins de trois siècles d’exposition à l’idéologie moderne.

Pour finir, tous ceux qui pensent que le christianisme est mort devraient se demander pourquoi des moyens aussi considérables ont été déployés depuis plusieurs siècles pour tenter de le tuer. Pour empoisonner durablement une civilisation, ne faut-il pas commencer par discréditer puis détruire l’antidote ?

Prenons donc garde de ne pas nous tromper de combat. Si la souveraineté, le remplacement démographique, l’effondrement économique sont des sujets de première importance, ils ne sont que des conséquences directes de cette idéologie moderne destructrice dont avons présenté ici les principaux piliers. En réalité, la véritable guerre est une guerre spirituelle et pour la gagner, suivons le conseil de Saint Paul, qui dans la lettre aux Éphésiens, nous appelle à revêtir l’armure de Dieu, à brandir l’épée de l’Esprit et à nous protéger derrière le bouclier de la Foi. Alors que Satan pense avoir triomphé, c’est en réalité une nouvelle aube chrétienne qui est en train de se lever sur le monde et c’est de la France, fille aînée de l’Église, que surgira le renouveau.

Pour aller plus loin:

Des boucs émissaires

Du triomphe de la Croix

Metropolis, Fritz Lang, 1927

De la défaite des conservateurs

Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.” Bossuet

L’observation des rapports de force politiques au sein des sociétés occidentales révèle, en apparence, un paradoxe. Alors que les idées dites conservatrices semblent être largement partagées par la population ainsi que par la majorité des forces de sécurité, ce sont pourtant les idées « progressistes» qui se sont imposées en Occident, bien qu’il apparaisse de façon de plus en plus évidente qu’elles sont en train de conduire notre civilisation ainsi que les différents peuples qui la composent à la ruine.

Certains expliqueront le succès des forces progressistes par une meilleure organisation, une plus grande habileté et leur domination sans partage de secteurs essentiels au contrôle des esprits tels que l’éducation, les médias, la justice, le monde universitaire ou encore la culture. D’autres diront encore que le progressisme est une pathologie mentale affligeant des sociopathes dont le rapport relatif à la vérité leur permet plus facilement de mentir, de tricher et d’imposer à leurs adversaires des règles que ceux-ci ont la suprême naïveté de s’obstiner à respecter.

Tout cela est vrai mais ces analyses ignorent une dimension essentielle pour comprendre la nature profonde de l’idéologie des progressistes mais également la raison de leurs victoires répétées sur les conservateurs.

Pendant longtemps, le clivage « gauche/droite » a structuré la vie politique. Aujourd’hui, il s’est substitué, avec un ensemble de nuances, à un clivage « progressiste/conservateur» ou encore « oligarchie/populisme ». En France, la ligne de fracture se trouve le plus souvent entre, d’un côté, ceux qui se réjouissent ou nient le Grand Remplacement et ses corollaires et, de l’autre côté, ceux qui s’y opposent et le combattent. Malheureusement, aucun de ces clivages ne permet d’aller au fond des problèmes et leur emploi contribue à entretenir une confusion qui rend impossible une véritable résolution.

Pour le comprendre, il est nécessaire de prendre conscience que notre époque se trouve au cœur d’un conflit d’essence non pas politique mais religieuse. Comme je l’ai expliqué dans « De la religion de l’Homme », nous nous trouvons au cœur d’un combat entre deux visions radicalement opposées de l’Homme et de son rapport au divin : d’un côté, ceux qui placent l’Homme au centre de toute chose, adhèrent à l’idéologie relativiste du Progrès et cherchent donc à créer un ordre artificiel fondé sur l’individualisme, le matérialisme et toutes les fausses valeurs du « porteur de lumière» ; de l’autre, ceux qui admettent leur condition de créatures, acceptent de servir, croient en certaines vérités éternelles et immuables, et cherchent à trouver leur place au sein d’un ordre naturel créé par Dieu. 

En réalité, cette distinction oppose ce qu’il convient d’appeler l’esprit moderne à l’esprit traditionnel. Apparu à la Renaissance et s’étant développé et étendu avec les Lumières, l’esprit moderne est un phénomène propre à l’Occident ayant conduit à la disparition progressive des pensées, des comportements et des hiérarchies propres aux sociétés traditionnelles. Dans la crise du monde moderne, René Guénon a proposé une remarquable définition de l’esprit moderne :

Rien ni personne n’est plus à la place où il devrait être normalement ; les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l’ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l’ordre temporel ; les « profanes » se permettent de discuter des choses sacrées, d’en contester le caractère et jusqu’à l’existence même ; c’est l’inférieur qui juge le supérieur, l’ignorance qui impose des bornes à la sagesse, l’erreur qui prend le pas sur la vérité, l’humain qui se substitue au divin, la terre qui l’emporte sur le ciel, l’individu qui se fait la mesure de toutes choses et prétend dicter à l’univers des lois tirées toutes entières de sa propre raison relative et faillible.

Adopter et comprendre cette grille de lecture permet de mieux comprendre les échecs répétés des « conservateurs ». En effet, faute de comprendre la véritable nature du clivage, nombre d’entre eux ont adopté dans les faits l’idéologie moderne et sont devenus mentalement et philosophiquement d’authentiques « progressistes ». Dès lors, comment vaincre un ennemi avec lequel la différence n’est pas de nature mais de simple degré ? Comment s’opposer à un système de valeurs dont on partage en réalité les postulats fondamentaux? Comment triompher d’un ennemi dont on a en réalité pleinement assimilé les valeurs ?

L’ironie de ce constat est d’autant plus cruelle qu’à bien des égards, les systèmes auxquels les « conservateurs modernes » prétendent s’opposer, en l’occurrence l’islam et le progressisme, se trouvent dans les faits bien plus proches des organisations et des modes de pensées traditionnels que de ceux des prétendus conservateurs et c’est justement cette proximité qui explique en grande partie leur succès. En effet, si l’homme moderne possède une supériorité, celle-ci est uniquement d’ordre technique et ne lui permet ni de combattre l’effondrement de sa propre civilisation, ni de remporter des victoires contre des adversaires restés fidèles à l’esprit traditionnel, comme en témoignent les échecs répétés de la super puissance américaine contre les Viêt-Cong et les Talibans.

De la même manière, il n’y a rien de surprenant à voir l’islam, système traditionnel, conquérir et remplacer les sociétés occidentales alors que ces mêmes sociétés, du temps où étaient encore traditionnelles, étaient parvenues durant plusieurs siècles à lui faire obstacle. Pour les modernes, il est en revanche encore plus difficile de comprendre qu’en dépit des apparences, la pensée « progressiste » s’avère bien plus « traditionnelle » que celle des conservateurs et que c’est justement cette proximité plus étroite avec la tradition qui contribue à expliquer aussi bien son influence que sa diffusion.

Commençons tout d’abord par rappeler que la pensée progressiste est de nature profondément religieuse, une véritable « religion de l’Homme », pouvant être considérée comme une authentique hérésie chrétienne. En effet, une analyse en profondeur de l’idéologie progressiste révèle que celle-ci possède toutes les caractéristiques d’une religion totale, composée de croyances, de rituels et de comportements qui englobent chaque aspect de la vie de l’individu et qui vont des interdits alimentaires (bio/végan) aux rituels expiatoires (bilan carbone), jusqu’à la parousie (métissage généralisé) et au jugement dernier (catastrophe climatique). Pour finir, la religion progressiste possède même ses démons (l’extrême droite), ses prophètes (Greta Thunberg) et ses martyrs (George Floyd).

En conséquence, les progressistes sont, à leur manière, en réalité bien plus proches de la pratique religieuse traditionnelle, qui place la religion au centre de tout, que ne le sont leurs homologues conservateurs pour qui la religion constitue bien souvent une dimension « à part » relevant du simple domaine privé.

Comparée à la ferveur de cette piété religieuse progressiste, autant dire que celle qui anime le camp conservateur fait plutôt pâle figure. Durant le confinement de 2020, combien de chrétiens sont descendus dans la rue pour protester contre la fermeture des églises ? Combien de conservateurs sont véritablement prêts à mourir pour lutter contre le Grand Remplacement ? Parmi les amoureux de la France et de ses traditions, combien, suivant l’exemple du chef des Talibans, seraient prêts à passer huit ans à Guantanamo pour faire advenir le Frexit ?

Au-delà de l’intensité et de la centralité de sa croyance religieuse, l’idéologie progressiste se trouve caractérisée, en dépit de son attachement proclamé à la défense de l’individu et de ses droits, par un fonctionnement traditionnel opérant selon une logique communautaire et tribale. Non seulement les progressistes possèdent la capacité d’agir et de penser en groupe, mais ceux-ci sont passés maîtres, des trotskistes aux Antifas en passant par l’Open Society de George Soros, dans l’art de se coaliser et de se mobiliser aussi bien pour la réalisation d’un projet commun, la défense du groupe que la neutralisation de ses adversaires. Là où les conservateurs peinent à développer des stratégies communautaires efficaces, les progressistes opèrent en réseau, organisent des manifestations, créent des associations, investissent des zones à défendre et se comportent davantage comme une communauté traditionnelle que comme des individus modernes, isolés, atomisés et in fine totalement inoffensifs.

Pour finir, les progressistes ont en commun avec les sociétés traditionnelles de respecter les hiérarchies, n’hésitant pas à se placer sous la tutelle de maîtres et de gourous. Qu’il s’agisse de Marx, de Lénine, de Mao, de Saul Alinsky ou encore de Greta Thunberg, les progressistes, en dépit de leur passion affichée pour l’égalité, ont l’intelligence de se placer sous l’autorité de grandes figures et d’appliquer avec une redoutable efficacité leurs préceptes ou leurs stratégies là où le conservateur, en parfait moderne, se croit capable de penser tout seul et d’inventer dans son coin sa propre doctrine d’individu « libre et éclairé » se condamnant par la même à la stérilité ainsi qu’à l’impuissance.

Pour conclure: la supériorité des progressistes/mondialistes sur les conservateurs tient au fait que ceux-là, qu’ils soient marxistes, écologistes ou lucifériens, sont profondément religieux et ont adopté un mode de fonctionnement social ou mental bien plus proche des sociétés traditionnelles, qu’ils rejettent en paroles mais imitent en actes, que celui des conservateurs qui, bien que prétendant défendre la tradition en paroles, souscrivent à la vision moderne de la société et de l’Homme en actes.

Pour échapper au piège de la modernité, les conservateurs doivent comprendre l’importance de se réapproprier les attributs de la société traditionnelle et qu’en Occident, le seul chemin passe par un retour au christianisme, une réalité parfaitement comprise par René Guénon dès 1927 :

Nous pensons d’ailleurs qu’une tradition occidentale, si elle parvenait à se reconstituer, prendrait forcément une forme religieuse, au sens le plus strict de ce mot, et que cette forme ne pourrait être que chrétienne car, d’une part, les autres formes possibles sont depuis trop longtemps étrangères à la mentalité occidentale et, d’autre part, c’est dans le Christianisme seul, disons plus précisément encore dans le Catholicisme, que se trouvent, en Occident, les restes d’esprit traditionnel qui survivent encore.

Si les Occidentaux veulent survivre et les conservateurs triompher, il faut donc qu’ils redeviennent chrétiens. Chrétiens non pas à la façon de Vatican II mais à la façon du Moyen Âge ; chrétiens de façon à comprendre que le catholicisme n’est pas un élément de l’identité française, il est l’identité française ; enfin, chrétiens de façon à comprendre que le vrai combat n’est pas politique mais spirituel. Une fois que la majorité des forces conservatrices ou populistes aura compris qu’en France, seul Dieu peut faire l’union des droites, tout le reste suivra.

Disons les choses clairement : tant que le peuple français, et les peuples occidentaux en général, n’auront pas retrouvé leur foi chrétienne ainsi qu’un mode de pensée traditionnel, l’effondrement de leur civilisation se poursuivra et ceux qui cherchent à l’empêcher ou à limiter son impact ne pourront aller que d’échecs en échecs.

Pour agir efficacement, il est donc nécessaire de rejeter les postulats fondamentaux de la modernité et d’œuvrer à la diffusion d’une pensée traditionnelle dont les points fondamentaux sont :

  • le primat du spirituel sur le matériel
  • le rejet de l’individualisme au profit de la défense du bien commun
  • l’affirmation de l’existence de certaines vérités éternelles et immuables

Comme l’avait compris René Guénon, l’essentiel de cet effort doit être d’une part, porté par une véritable élite, à condition que celle-ci ne se laisse pas détourner de son but aussi bien par les difficultés ni par les séductions exercées par de fausses doctrines promues par de faux prophètes et d’autre part, que cet effort soit accompagné par l’Église catholique, seule institution occidentale encore détentrice, en dépit de tous les efforts pour la détruire de l’intérieur, d’une tradition encore vivante et authentique.

Mais surtout, cette diffusion de l’esprit traditionnel doit passer par un retour à un authentique esprit de conquête. Confronté à de formidables adversaires et à toute l’inertie de l’esprit du temps, les forces de la tradition ne doivent pas se contenter du rôle de dernier carré d’irréductibles chargés de préserver un tas de braises encore rougeoyantes qui, sans changement de complet de paradigme, finiront par s’éteindre et se transformer en cendres. Non! Il appartient à tous ceux qui veulent sauver leur pays et leur civilisation de souffler vigoureusement sur ces braises pour qu’en jaillisse à nouveau un grand feu qui, parti de France, ira éclairer d’abord l’Europe et ensuite le monde. Ce n’est qu’en adoptant cet état d’esprit plein d’espérance, de fougue et de courage que les jeunes conservateurs d’aujourd’hui trouveront la force de réaliser le grand projet entrevu par Simone Weil : le retour à un ordre éternel momentanément perturbé.

Pour aller plus loin :

La crise du monde moderne, René Guénon

Diagnostics, Gustave Thibon

La France Retrouvée