De l’Étrange Défaite

Les mosquées sont nos casernes les dômes nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats

La lecture de l’« Étrange Défaite » de Marc Bloch, analyse aussi lucide que remarquable de la défaite de juin 1940  constitue une mine d’information pour tous ceux qui s’intéressent à la stratégie militaire, à la politique et à l’histoire. Pour Marc Bloch, témoin direct des événements, les causes de la défaite française se trouvent avant tout dans l’incompétence des chefs militaires,  handicapés par des postulats théoriques faux et une inadaptation à la nouvelle réalité de la guerre moderne.

Comme l’explique Marc Bloch, l’état-major français voulut refaire la guerre de 14-18 en juin 1940.

L’erreur principale des chefs militaires français est de n’avoir pas compris que la guerre motorisée devait conduire à une réévaluation complète de la notion de distances. Bloch décrit au fil des pages des forces françaises sans cesse prises de court par les sauts de puce et les percées rendues possibles par la motorisation importante des forces allemandes.

Mais surtout Bloch explique qu’en 1940 le problème se situait à un niveau plus profond. La grande faiblesse de l’état-major français fut avant tout d’avoir eu des plans uniquement brillants sur le papier.

En théorie, les allemands allaient se fracasser contre la ligne Maginot et le front se stabiliser sur une ligne plus ou moins similaire à celle de la première guerre mondiale. De toute évidence, les allemands ne reçurent pas le message. Quelle déception pour les français de constater que ces maudits allemands ne se trouvaient jamais là où ils étaient censés être ! Bloch raconte même comment un camarade officier faillit se faire bêtement capturer en courant après une colonne de chars allemands tant il était convaincu qu’il était théoriquement impossible que les allemands se trouvassent là.

Mais le plus troublant en lisant ce livre, c’est de constater que quatre-vingt ans plus tard, la France refait exactement les même erreurs et s’apprête à rejouer, cette fois avec l’islam, un mauvais remake de l’Étrange Défaite. Tout comme ceux l’état-major de 1940, les postulats de nos dirigeants sont faux et leur état d’esprit complètement inadapté à la guerre qui est aujourd’hui menée à la France.

N’ayant de toute évidence, jamais ouvert un Coran ou eu la curiosité d’esprit de s’intéresser à la théologie islamique, ils continuent de mettre sur le même plan l’islam, le christianisme et le judaïsme, sans comprendre que l’islam  est avant tout un système politico-religieux fondé sur la soumission qui s’oppose radicalement à la pensée européenne fondée sur l’émancipation. Incapables de le comprendre et d’admettre l’antagonisme fondamental et historique  entre le monde chrétien et la civilisation arabo-musulmane, nos dirigeants s’obstinent à croire qu’il suffira d’investir dans l’éducation, l’emploi et dans les quartiers pour faire de ceux qui y résident de bons français laïques et républicains car sur le papier, c’est un modèle qui devrait très bien fonctionner.

Nos dirigeants refusent également de voir que, confronté à notre faiblesse, à notre démographie déclinante et notre refus de l’intransigeance, l’islam se sent de plus en plus fort et de plus en plus en position de tout exiger. Dupés par la taquiya, cette stratégie de la dissimulation, nos dirigeants continuent, malgré l’attentat à la préfecture de police de Paris, à ne pas voir que l’islam s’infiltre partout : armée, police, éducation, transport, administration mais aussi télécommunications et énergie.  Le jour viendra, quand le mot d’ordre sera donné, où ils découvriront avec effroi  qu’une véritable cinquième colonne s’est donnée les moyens de contrôler une bonne partie des secteurs stratégiques du pays et de paralyser entièrement ce dernier.

Mais surtout comme leurs illustres ancêtres de 1940, nos piètres stratèges continuent d’avoir eux aussi une guerre de retard. Mentalement, ils continuent de fonctionner sur le vieux logiciel de l’après-guerre selon lequel tout serait économique. Refaisant la guerre de 1960 plutôt que celle de 2019, ils n’ont pas compris que le XXIe siècle sera celui du retour des identités, des nations et des religions et que les guerres seront essentiellement des conflits internes pour l’affirmation de la supériorité d’un groupe sur un autre et le contrôle de ressources de plus en plus rares. Dans cette guerre, essentiellement menée contre l’Occident, la démographie et les systèmes politico-religieux occupent une place critique.

En 2019 comme en 1940, une poignée d’esprits lucides a pris conscience du danger et active le signal d’alarme pour éviter le pire. Comme en 1940, ils sont peu écoutés ou mal compris. Comme en 1940, l’incompétence des chefs et le refus de remettre radicalement en cause la théorie quand elle se trouve démentie par la pratique sont en train de conduire la France au bord du gouffre.

En 1945, la France échappa de peu à l’anéantissement et à la soumission. Plutôt que de s’en remettre à chaque fois in-extremis à un miracle et à l’intervention d’un homme providentiel, la France ferait mieux d’apprendre les leçons de l’histoire et de changer de logiciel mais encore faut-il avoir conscience de ses défauts pour espérer pouvoir les corriger.

Le miracle n’est pas une stratégie.

Note (2022) :

Depuis la publication de cet article en 2019, mon travail de recherche m’a conduit à prendre conscience de l’existence des réseaux mondialistes ainsi que de leur rôle dans l’islamisation de la France, notamment via l’action de Frères Musulmans, branche “islam” du mondialisme. Cette précision n’enlève rien au problème de l’islamisation de la société française, à l’infiltration de ses secteurs clés, ainsi qu’à celui de la présence sur une terre historiquement chrétienne d’une importante population musulmane, consciente qu’il lui suffit de jouer la montre pour gagner la partie par K.O démographique.

Pour aller plus loin:

La confrérie des Frères Musulmans

Le projet, Alexandre Del Valle

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