Article publié le 20 juillet 2023 par Martin Geddes sous le titre original « …And yet, you still kept going, and are still here ». Traduit de l’anglais par Stanislas Berton.
Les participants à cette guerre non-linéaire de cinquième génération sont confrontés à un nouveau type de blessures de guerre. Comparons notre situation actuelle avec le passé. Vous auriez pu vous trouver à Londres durant la Seconde Guerre mondiale lors du Blitz avec des bombes qui tombent, des bâtiments qui s’effondrent, des ruines qui brûlent et des corps qui se désintègrent. À n’importe quel moment, les nazis auraient pu vous envahir, ce qui aurait eu pour conséquence une guerre brutale sur le sol même de votre patrie. Et pourtant, malgré tout cela, tout le monde avait conscience que nous étions en guerre et qu’un ennemi commun devait être vaincu. Cet ennemi était tangible et nous étions largement unis, en tant que peuple, contre lui.
La guerre actuelle est d’une nature tout à fait différente. Nous avons été infiltrés, nos institutions les plus respectées ont été piratées et notre population a été divisée et a subi un lavage de cerveau. Les armes déployées sont silencieuses et invisibles. L’essence même de la guerre est le déni permanent de sa réalité : au moment même où les masses en prennent conscience, la bataille est pratiquement gagnée car ils ne peuvent plus nous récupérer une fois que nous commençons à nous unir. Le plus grand danger n’est pas l’ennemi qui vient nous conquérir en submergeant nos plages mais notre descente dans l’affrontement et la guerre civile. Il existe une camaraderie entre guerriers mais le peuple n’est absolument pas uni.
Si l’avertissement le plus meurtrier de la Première Guerre mondiale était « Gaz ! Gaz! Gaz ! », celui de la guerre actuelle est « gaslight, gaslight, gaslight » [NdT : jeu de mots intraduisible en français autour du terme « gaslighting », technique de manipulation psychologique à laquelle nous avons consacré un texte à retrouver sur ce site ou dans le volume I des Essais). Dans une guerre traditionnelle, les traumatismes ont tendance à être tangibles et immédiats : des blessures visibles faites aux corps, d’affreux spectacles de mises à mort ou de torture destinés à intimider la population, des destructions de la propriété lié aux difficultés matérielles, des souffrances causées par le manque de nourriture, d’électricité ou de confort, la violation manifeste par les autorités des droits fondamentaux. Le conflit est ouvert et indiscutable. Aujourd’hui, nous devons endurer le contraire : une guerre où tout peut faire l’objet de « déni plausible », menée à l’aide de subterfuges et où un confort superficiel est maintenu pour préserver l’illusion de ne pas être en guerre.
Beaucoup d’entre nous sont épuisés spirituellement et subissent les effets cumulés de micro-traumas, une douleur chronique liée à notre exposition permanente à ce qu’il y de plus mauvais dans le monde. Ces blessures sont handicapantes mais sont internes et non visibles. Nous avons été soumis à la guerre cognitive et psychologique la plus intense jamais menée, y compris par l’utilisation de l’intelligence artificielle pour manipuler les esprits et diviser les gens via les réseaux sociaux. Le champ de bataille est saturé d’armes neuronales, y compris des armes électromagnétiques ou à « énergie directe » (DEW), des nanotechnologies, des dispositifs hypnotiques, des médicaments, des OGM et des poisons introduits dans notre nourriture et dans notre eau. Une guerre omniprésente donne lieu à des blessures insidieuses.
Les méthodes paradoxales de ce type de guerre signifient que la barbarie maximale possède une visibilité minimale. Tout le monde est un combattant, de l’enfant dans le ventre de sa mère au mourant sur son lit d’hôpital, qu’ils en soient conscients ou non. Le champ de bataille est notre ADN, l’essence de la vie dont les conséquences se manifestent partout mais dont les mécanismes sont invisibles. Seuls quelques uns d’entre nous sont conscients que nous sommes en guerre et, en conséquence, doivent vivre le cauchemar d’observer ceux cooptés par l’ennemi se détruire eux-mêmes tout comme leurs enfants, leur conscience professionnelle, leur héritage culturel et l’avenir de leur société. Le cauchemar se trouve autant dans le fait de savoir ce qui se passe que dans les actions elles-mêmes.
Les « éveillés » sont ceux qui perçoivent la nature trompeuse et sournoise de la guerre que nous mène Satan : les « endormis » sont ceux qui sont dans le déni vis à vis d’un adversaire dont les méthodes sont exceptionnellement raffinées et incroyablement retorses. Les premiers se retrouvent forcés d’observer les seconds se sacrifier volontairement ainsi que leurs enfants à une secte pédophile et meurtrière. De parent à enfant, de prêtre à paroissien, de docteur à patient, de professeur à élève, de police à population : tous les liens de confiance sont rompus tandis que tous ceux ensorcelés par le système s’abandonnent à cette doctrine de la destruction. L’horreur de tout ceci est aussi désespérante qu’implacable.
Les divisions entre ces différents groupes se retrouvent au sein de chaque famille, de chaque église, de chaque lieu de travail, de chaque école et de chaque club. Les « endormis » s’auto-congratulent mutuellement de leur supériorité et se réjouissent avec orgueil de n’être pas aussi stupides et manipulés que ces pauvres « complotistes » qui rejettent leurs discours pré-fabriqués. Il est impossible d’expliquer à quelqu’un qui se trouve dans une secte qu’il est manipulé : cela doit passer par une collision désagréable avec la réalité qui le poussera à se remettre en question, une catastrophe que le reste d’entre nous peut voir venir mais ne peut pas empêcher.
Les « éveillés » continuent tant bien que mal d’avancer, tout en constatant les dégâts mentaux et physiques infligés à leurs proches qui demeurent dans l’ignorance complète de ces attaques. Pendant ce temps, la violence mentale est constamment renforcée par les médias de masse ainsi que par la propagande affichée sur nos routes, nos arrêts de bus, l’entrée de nos magasins, nos bâtiments, nos vêtements, nos drapeaux, nos produits et nos posters. Ceux qui arrivent à percevoir l’intention cachée et à décoder la symbolique doivent se contenter d’observer les autres autour d’eux obéir aveuglement à ces injonctions. Dans la société actuelle, sortir de chez soi vous garantit d’être confronté à une tentative de contrôle mental de la part de l’ennemi. Il n’est pas possible d’échapper à cette guerre et impossible de ne pas subir l’impact négatif qu’elle inflige à une âme douée d’empathie. Le siphonnage de notre énergie est sans fin.
Nous avons dû prendre conscience de notre mise en esclavage insidieuse et accepter la réalité de l’escroquerie menée par les systèmes juridiques et fiscaux dont nous sommes les victimes. Notre vie quotidienne est marquée par un bombardement permanent de relances de paiement, d’exigences de versements et l’acquittement de diverses taxes dont nous savons la nature illégitime. C’est un véritable racket mafieux : payer pour de la protection sans être protégé. Chacun d’entre nous doit choisir ses combats, décider quand payer l’ennemi pour qu’il nous laisse en paix, ne serait-ce que pour un moment, et quand s’en tenir à nos principes en refusant d’obéir. On nous demande de financer notre propre destruction et il n’existe pas dans la langue française un terme adéquat pour retranscrire le dégoût que cette situation nous inspire.
Beaucoup d’entre nous, combattants de cette guerre, avons perdu notre travail, notre carrière, nos amis, notre maison et nos économies. Nous avons été socialement pointés du doigt et isolés pour avoir résisté à cette idéologie collectiviste et meurtrière. Nous avons été dénoncés comme des extrémistes politiques, des « tueurs de grand-mère », des fous furieux adeptes des complots, des membres d’une secte et des menaces terroristes potentielles. Nous avons dû endurer la dépersonnalisation de masse et le lavage de cerveau par la peur via le port du masque. Nous avons été chassés des réseaux sociaux et ainsi privés de notre participation au débat public. Nous avons souffert de l’insécurité économique et des difficultés financières. Nous avons vu nos droits élémentaires de voyager, de nous exprimer et de nous rassembler être foulés aux pieds sous les cris de joie de ceux qui défendent, en théorie, des idées libérales.
Avoir combattu dans cette guerre, c’est avoir été le témoin du déploiement d’armes bactériologiques aux effets et aux facteurs d’activation inconnus. Le consentement éclairé est devenu une notion obsolète et les crimes de guerre sont devenus une réalité banale et même applaudie. Les écoles sont devenues des centres d’endoctrinement, les cabinets médicaux des dispensaires de poison et les hôpitaux des camps de la mort. Nous avons dû faire face à nos craintes parfaitement fondées d’une « apocalypse zombie » – les nano-lipides pourraient exploser à n’importe quel moment et libérer tout un ensemble de maladies cauchemardesques ou les nanotechnologies pourraient être activées pour permettre la prise de contrôle à distance des processus cognitifs de la population ou de son état émotionnel. Nous avons vu des êtres chers se faire assassiner par des médecins pour ensuite être enterrés sous couvert de fausses causes de décès.
Nous avons été les témoins impuissants de crimes innommables commis contre les enfants sans pouvoir agir ou intervenir de façon directe. Nous avons pris conscience que quelque chose de bien pire fut évité de peu grâce à l’aide de l’armée. Nous avons persévéré malgré la manipulation psychologique permanente des médias visant à nier l’existence d’une guerre non-conventionnelle et le stress causé par notre exposition involontaire aux messages de propagande de l’ennemi. Nous avons dû récupérer des dégâts causés par les tromperies inévitables durant une guerre et les ecchymoses causées par les « coups cachés ». Nous avons appris à ignorer et à nous détacher des insultes, des trahisons et des ragots.
Nous avons enduré tant de choses tout en étant privés de la légitimité sociale et culturelle d’être de véritables guerriers dans une vraie guerre. Les anons qui combattent sur le front de la guerre de l’information furent discrètement prévenus qu’ils se retrouveraient à souffrir de stress post-traumatique et, sur le moment, cela semblait un peu exagéré. La guerre n’est pas encore terminée et je sens déjà que le stress et l’anxiété chroniques m’ont causé de véritables problèmes de santé. Je souffre de blessures chroniques liées à mes expositions répétées à des situations traumatiques : conflits familiaux, mise en danger des enfants, confiance trahie et interactions psychopathologiques avec des autorités corrompues.
Une fois arrivé à la moitié de cet essai, j’ai du faire une pause car je sentais l’anxiété monter et je n’arrivais plus à avoir les idées claires. Je ne suis plus entièrement fonctionnel : je perds ma concentration, je me bloque, je n’arrive plus à regarder des images perturbantes ou montrant des souffrances physiques. Mes oreilles bourdonnent. Je me réveille avec tout un tas de pensées étranges qui tournent dans ma tête. Être en compagnie de « normies » me fatigue rapidement. Être en compagnie des « éveillés » ne fait qu’augmenter mon stress. Être seul est douloureux mais me permet de réguler mon activité et mon énergie.
Éprouver toute l’intensité d’un génocide totalitaire a un coût et le moment arrive de payer l’addition. La dernière fois que j’ai pris l’avion, c’était en 2021 pour rendre visite en urgence à ma plus jeune fille qui réside à l’étranger. Je savais que les « tests Covid » pouvaient transmettre une charge empoisonnée et récolter mon ADN et qu’en conséquence, je risquais ma santé. Toute l’expérience concernant le vol fut épouvantable et tyrannique : ce fut la seule fois où j’ai porté une muselière. La bureaucratie et la violation de ma vie privée pour avoir le droit de voyager étaient ignobles. La nuit précédente, je n’étais pas parvenu à dormir ne serait-ce qu’une seconde et j’avais utilisé ma pilule de modafanil de contrebande pour rester éveillé, malgré le fait que ce médicament soit une véritable saloperie.
Dans mon esprit, le transport aérien est désormais associé avec le viol de mon intégrité corporelle et la violence d’état en général. Je ne veux plus m’approcher des aéroports ou monter à bord d’un avion. Les membres de ma famille qui sont encore « endormis » et qui n’avaient pas conscience du danger ou de l’immoralité de l’expérience ne comprennent pas pourquoi je suis traumatisé et ne veux plus voyager par avion pour aller voir ma famille. En apparence, tout cela peut avoir l’air un peu pathétique, car tout semble normal, mais c’est parce que les armes silencieuses causent des blessures invisibles. Pour l’instant, dans un monde post-covid, je ne fais plus confiance au transport aérien. Entre les pilotes vaccinés, les compagnies woke et les gouvernements capricieux : je ne suis pas sûr que je remonterai dans un avion et cela ne me dérange pas, pour ma tranquillité d’esprit, de rester au sol.
Une guerre non-linéaire vous inflige des blessures de guerre non-conventionnelles. Elles demeurent inexplicables à ceux qui ignorent le conflit et sa nature cachée. Je suis certain que mon histoire vous parlera et que vous avez également vos propres souffrances à exprimer. Et pourtant vous continuez d’avancer et nous sommes toujours là. Quelque chose dans votre esprit vous dit que nous devons persévérer, que nous ne devons pas nous laisser démoraliser, ni nous abandonner à des comportements autodestructeurs.
Nous avons vu le mal à l’œuvre, avec les enfants comme cible principale et nous avons refusé de coopérer avec lui. Nous nous sentons appelés et nous savons au fond de nous qu’il s’agit d’une guerre sainte et qu’il n’y a pas d’autre choix que de nous battre jusqu’à la victoire finale ou jusqu’à une mort honorable. Les patriotes sont ceux qui se battent et se sacrifient pour leur prochain, même s’ils sont critiqués pour cela, car ils savent qu’ils répondent à l’appel d’une vraie et noble cause.
Il n’y a aucun espoir de gain personnel dans ce monde et aucune garantie de reconnaissance dans cette vie. Il n’y aura peut être même jamais de moment de triomphe ou de catharsis car les nouveaux « éveillés » continueront peut-être de nier ce que nous avons enduré. Pour eux, il est mentalement impossible d’accepter des idées qui créent un trouble émotionnel plus grand que celui qu’ils sont capables de supporter. Notre satisfaction doit venir du fait de voir les choses s’améliorer et d’avoir notre conscience pour nous, et non des applaudissements du public.
Il s’agit avant toute chose d’une guerre spirituelle avec le corps et l’esprit comme champs de bataille. On vous a privé de la reconnaissance du fait d’être en guerre, d’avoir combattu dans de vrais combats avec de vraies pertes et d’avoir, en conséquence, reçu de véritables blessures. Et pourtant, vous (et moi) sommes toujours là et nous continuons d’avancer, malgré tout ce que je viens d’évoquer. Votre esprit a surmonté chaque obstacle qui s’est dressé sur votre chemin, aussi chancelant que vous ayez pu être. À mes yeux, vous avez tout l’air d’un héros d’une guerre non-linéaire.
Est-ce que cela ne mérite-il pas que vous soyez un peu fier de vous ?
Notes du traducteur :
Dans le cadre d’une guerre de l’information telle que décrite par ce texte les chrétiens ont l’immense avantage de pouvoir s’appuyer entièrement sur le Christ ainsi que sur les vertus théologales que sont la foi, la charité et surtout l’espérance. Dans ses épreuves, le chrétien sait que le Christ est à ses côtés, qu’Il est le maître de toutes choses et qu’Il a vaincu sur la Croix. Pour finir, tout chrétien sait que Satan est le « prince de ce monde » et que nous devons passer par des persécutions, des épreuves ou des tribulations avant d’atteindre le Royaume de Dieu.
« Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs.
Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. »
Matthieu 24:6
Pour aller plus loin :
Des blessures des guerres de l’information (Geddes)
Article sur le contrôle mental (Spartacus)