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De l’origine abiotique du pétrole

Extraits de l’article de J. F. Kenney publié sur le site « Gas Resources » sous le titre « An introduction to the modern petroleum science, and to the Russian-Ukrainian theory of deep, abiotic petroleum origins. »

Traduit de l’anglais par Stanislas Berton

« Les articles ci-dessous présentent, sous différentes perspectives, la théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole. Compte tenu du fait que ce sujet reste méconnu par la plupart des personnes vivant en dehors de l’ex-URSS, un rapide résumé de cette théorie, de sa provenance et de son histoire est donné ici.

1. Les points fondamentaux de la théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole.

La théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole constitue un ensemble complet de connaissances scientifiques qui recouvre les sujets de l’origine chimique des molécules d’hydrocarbure qui composent le pétrole naturel, les processus physiques qui causent leur concentration sur terre, les processus dynamiques du mouvement de ces matériaux dans des réservoirs géologiques de pétrole et la localisation et l’économie de la production de pétrole. La théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole admet que le pétrole constitue un matériau primordial d’origine profonde qui s’est frayé un chemin jusqu’à la croûte terrestre. En résumé et pour dire les choses clairement, le pétrole n’est pas une « énergie fossile » et ne possède aucun lien intrinsèque avec des dinosaures morts (ou toute autre forme de déchets biologiques) dans des « sédiments » (ou tout autre endroit).

La théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole est fondée sur des raisonnements scientifiques rigoureux en accord avec les lois de physique et de la chimie ainsi que sur des observations géologiques détaillées, et respecte les principes généralement admis de la physique/chimie sur lesquels elle s’appuie. La majeure partie de la théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole a été développée à partir des sciences de la chimie et de la thermodynamique, et en conséquence, la théorie moderne a toujours considéré comme central le principe selon lequel la génération des hydrocarbures devait se produire, comme toute forme de matière, dans le respect des lois générales de la thermodynamique chimique. Sur ce point, la science pétrolière moderne russo-ukrainienne diffère fortement de tout ce qui est parvenu à se faire passer pour des « théories » dans le domaine de la géologie, en Angleterre comme aux États-Unis.

Comme nous allons le montrer dans cette série d’articles, le pétrole ne possède aucune association intrinsèque avec des matériaux biologiques. Les seules molécules d’hydrocarbures qui font exception à cette règle sont le méthane, le type d’alcane d’hydrocarbure possédant le potentiel chimique le plus faible de tous les hydrocarbures et, dans une moindre mesure, l’éthane, l’alcane au potentiel chimique le plus faible de la série moléculaire homologue. Seul le méthane possède une stabilité thermodynamique au régime de température et de pression qui règne à proximité de la croûte terrestre et peut, en conséquence, apparaître de façon spontanée à cet endroit, comme cela a en effet pu être observé dans les cas de gaz d’égouts ou de marais. Cependant, le méthane est pratiquement la seule molécule d’hydrocarbure possédant de telles caractéristiques au sein de cette famille thermodynamique ; pratiquement toutes les autres molécules, à l’exception de plus légères, sont polymorphes à haute pression du système hydrogène-carbone. La génération spontanée des hydrocarbures plus lourds, pétrole inclus, ne peut se produire qu’à des régimes de haute pression de l’ordre du multi-kilobar, comme cela sera démontré dans les articles suivants. 

2.      Les origines historiques de la science pétrolière, avec une pointe d’ironie

Il est possible de considérer que l’histoire de la science pétrolière commença en 1757 quand le grand savant Mikhail V. Lomonosov formula l’hypothèse que le pétrole pouvait provenir de déchets biologiques. Utilisant les capacités d’observation rudimentaires et les outils analytiques évidemment limités disponibles à son époque, Lomonosov suggéra que : « « l’huile de roche » (le pétrole) se forma lorsque les corps des animaux marins et autres se trouvèrent enterrés dans des sédiments et, suite au passage du temps et sous l’influence de la pression et de la chaleur, se transformèrent en « huile de roche ». » Telle était la science descriptive pratiquée au XVIIIe siècle par Lomonosov et Linnaeus.

Au début du XIXe siècle, les scientifiques qui commencèrent par rejeter l’hypothèse de Lomonsov furent le célèbre naturaliste et géologue Alexander von Humboldt et le chimiste et thermodynamicien français Louis Joseph Gay-Lussac qui suggérèrent tous deux que le pétrole était un matériau primordial surgissant des grandes profondeurs sans la moindre connexion avec de la matière biologique présente à proximité de la surface terrestre.

Ainsi, ces deux conceptions antagonistes furent défendues par des hommes éminents : la fausse notion ayant été défendue par le plus grand scientifique russe de son temps ; et la proposition abiotique, environ un demi-siècle plus tard, par respectivement deux des plus grands scientifiques français et allemands.

Historiquement, la première réfutation scientifique de l’hypothèse de Lomonosov sur l’origine biologique du pétrole vint des chimistes et des thermodynamiciens. Avec les débuts de la chimie durant le XIXe siècle et en particulier suite à la formulation de la seconde loi de la thermodynamique par Clausius en 1850, l’hypothèse biologique de Lomonosov se retrouva inévitablement contestée.

Le grand chimiste français Marcellin Berthelot fut l’un des plus grands critiques de l’hypothèse de l’origine biologique du pétrole. Berthelot commença par conduire plusieurs expériences, impliquant, entre autres, une série de ce que nous appelons aujourd’hui des réactions de Kolbe et fit la démonstration de la génération de pétrole en dissolvant de l’acier dans un puissant acide. Il produisit une suite de n-alcanes et montra de façon évidente que celles-ci étaient générées en l’absence totale de tout processus ou molécule de nature « biologique ». Les études de Berthelot furent suite étendues et affinées par d’autres scientifiques dont Biasson et Sokolov, lesquels observèrent des phénomènes similaires et conclurent également que le pétrole n’était pas lié à la matière biologique.

Durant le dernier quart du XIXe siècle, le grand chimiste russe Dimitri Mendeleïev examina puis rejeta l’hypothèse de Lomonosov sur l’origine biologique du pétrole. A l’inverse de Berthelot qui n’avait pas offert de suggestion sur la provenance ou la nature du pétrole, Mendeleïev affirma clairement que le pétrole était un matériau primordial provenant des grandes profondeurs. Avec une prescience extraordinaire, Mendeleïev formula l’hypothèse de structures géologiques qu’il appela des « failles profondes » et les identifia à juste titre comme le « maillon faible » dans la croûte terrestre permettant au pétrole de jaillir des profondeurs. Après avoir formulé cette hypothèse, Mendeleïev fut violemment critiqué par les géologues de son temps car la notion de « failles profondes »  était alors inconnue. Aujourd’hui, il est évident que notre compréhension de la tectonique des plaques serait inimaginable sans la reconnaissance de l’existence de ces failles profondes.

3.       La formulation et le développement de la science pétrolière moderne

L’incitation au développement d’une science moderne du pétrole fit son apparition peu de temps après la fin de la 2nde Guerre Mondiale et découla de la reconnaissance de ce qui était alors l’URSS de l’importance du pétrole dans la conduite de la guerre moderne. En 1947, l’URSS avait (d’après les estimations des  « experts » pétroliers) des réserves pétrolières très limitées dont les plus grandes étaient les champs pétrolifères de la région de la péninsule d’Abseron, près de la ville caspienne de Bakou dans l’actuel Azerbaïdjan. A cette époque, les champs pétrolifères près de Bakou étaient considérés comme « épuisés » ou « proche de l’épuisement ». Durant la 2nde Guerre Mondiale, les Soviets avaient occupé les deux provinces du nord de l’Iran ; en 1946, le gouvernement britannique les en avait chassés. Dès 1947, les Soviets avaient pris conscience que ni les américains, les britanniques ou les français n’allaient les laisser opérer au Moyen-Orient ou dans les régions pétrolières d’Afrique, pas plus qu’en Indonésie, en Birmanie, en Malaisie, en Orient ou en Amérique Latine. Le gouvernement de l’Union Soviétique prit conscience que les nouvelles réserves pétrolières devraient être découvertes et exploitées en URSS.

Le gouvernement de l’Union Soviétique mit alors en place un programme de type « Projet Manhattan » [NdT : programme de recherche américain ayant conduit au développement de la bombe atomique] dont la plus grande priorité fut d’étudier chaque aspect du pétrole, de déterminer ses origines ainsi que la façon dont les réserves se constituaient et de définir les stratégies les plus efficaces pour l’exploration pétrolière. A cette époque, la Russie bénéficiait d’un excellent système d’éducation qui avait été mis en place après la révolution de 1917. La communauté russe du pétrole pouvait donc compter sur pratiquement deux générations d’hommes et de femmes scientifiquement compétents et hautement qualifiés, prêts à s’attaquer au problème des origines du pétrole. La science moderne du pétrole fut développée dans les cinq années qui suivirent.

En 1951, la théorie moderne russo-ukrainienne de l’origine abiotique et profonde du pétrole était formulée pour la première fois par Nikolai A. Kudryavtsev au congrès géologique du pétrole de l’Union. Kudryavtsev avait analysé l’hypothèse de l’origine biologique du pétrole et mis en évidence la fausseté des arguments habituellement avancés pour soutenir cette hypothèse. Kudryavtsev fut bientôt rejoint par d’autres géologues russes et ukrainiens dont les premiers furent P. N. Kropotkin, K. A. Shakhvarstova, G. N. Dolenko, V. F. Linetskii, V. B. Porfir’yev, et K. A. Anikiev.

Durant la première décennie de son existence, la théorie moderne de l’origine abiotique du pétrole fit l’objet de nombreux débats et controverses. Entre 1951 et 1965, sous l’influence de Kudryavtsev et Porfir’yev, un nombre croissant de géologues publièrent des articles démontrant les erreurs et les incohérences inhérentes à l’ancienne hypothèse de « l’origine biologique ». Au bout d’une décennie d’utilisation de la théorie moderne, l’erreur de l’ancienne théorie, datant du XVIIIe siècle, d’un pétrole provenant de déchets biologiques contenus dans des sédiments à proximité de la surface, avait été totalement démontrée, l’hypothèse de Lomonosov discréditée et la théorie moderne établie sur des bases fermes.

Il est important de reconnaître que la théorie moderne de l’origine abiotique du pétrole était, au départ, une théorie de géologues. Kudryavtsev, Kropotkin, Dolenko, Porfir’yev et tous les contributeurs à la théorie moderne du pétrole étaient tous des géologues. Leurs arguments étaient ceux de géologues, développés à partir à partir de nombreuses observations, de beaucoup de données, organisés de façon structurée et défendus par la persuasion.

A l’inverse, la pratique générale de la science moderne prédictive, la physique et la chimie en particulier, s’appuie sur des observations ou des données minimales, ne fait que très peu appel aux lois physiques, toujours exprimées par des mathématiques formelles, et a recours aux arguments d’autorité. La preuve prédictive des affirmations des géologues en faveur de la théorie moderne de l’origine profonde abiotique du pétrole a dû attendre près d’un demi-siècle l’arrivée, non seulement de la mécanique moderne de statistiques quantiques, mais également des techniques de la théorie des corps multiples et l’application de la géométrie statistique à l’analyse des fluides denses ainsi que l’émergence de la scaled particle theory [NdT : littéralement « théorie des particules mises à l’échelle. Il s’agit d’une théorie permettant d’exprimer les propriétés thermodynamiques des sphères élastiques infiniment dures]. »

[…]

Note du traducteur :

Dans “l’Homme et la Cité – Volume I », plusieurs essais s’appuient sur les thèses développées par le Club de Rome et le rapport Meadows sur la question de l’épuisement des ressources naturelles. Depuis la rédaction et la publication de ces textes, en 2019 et 2020, j’ai découvert le rôle joué par les mondialistes dans la diffusion de ces thèses et leur utilisation pour justifier à la fois la surveillance et le contrôle accrus des populations ainsi que la mise en œuvre d’un grand programme mondial de dépopulation. Si je maintiens que l’énergie et le taux de rendement énergétique (TRE) jouent un rôle central et sous-estimé dans les systèmes économiques, que la gestion et l’emploi des ressources naturelles doit se faire de façon raisonnée et que la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution sont des nécessités vitales, je regrette d’avoir contribué à la diffusion des thèses du Club du Rome sur l’épuisement des ressources inspirées par le projet mondialiste.

Pour aller plus loin :

De la désinformation

Théorie du pétrole abiotique (Wikipédia)

Confession d’un ex-partisan du pic pétrolier (Strategika)

Gas Resources (site de J.F Kenney)

Dossier sur le pétrole abiotique (traductions)

Abiogenic Deep Origin of Hydrocarbons

De la science économique

“Nous avons réussi à transformer la croyance religieuse en crédulité pour tout ce qui parvient à se faire passer pour de la science.” Nassim Nicholas Taleb

Keynes disait qu’un économiste devait être un mathématicien, un historien un homme d’état et un philosophe. A partir des années 70,  cette approche globale fut supplantée par un recours massif à la statistique et à la mathématisation. Aujourd’hui, l’attribution du prix « Nobel » d’économie à Esther Duflo pour son utilisation des random controlled trials (RCT) dans le cadre de programmes de lutte contre la pauvreté confirme que désormais pour être salué comme économiste, il faut  savoir coder et mener des RCT.

Dans le cadre de la démarche scientifique, la seule question valable devrait toujours être : les outils et les concepts utilisés permettent-ils de décrire précisément le réel et d’identifier les grandes lois qui régissent, dans le cas de l’économie, les comportements et les systèmes économiques humains.

Le problème avec ces modèles micro et macroéconomiques reposant sur l’approche classique et néo-classique, c’est qu’aussi élégants et sérieux qu’ils puissent sembler, ils ne décrivent pas comment les agents économiques se comportent dans le monde réel.

Même si les mathématiques et les statistiques sont des outils très utiles, la place centrale qu’ils occupent empêche les économistes d’étudier et de maîtriser des concepts fondamentaux nécessaires à la compréhension du fonctionnement réel de l’économie.

Pour étudier et modéliser un système économique, il est en effet nécessaire maîtriser :

-La physique et plus particulièrement la thermodynamique. En effet, toute activité économique est une activité de transformation de la matière et ce processus demande de l’énergie. Dire que l’activité économique provient du capital et du travail, c’est construire la science économique sur des notions purement verbales qui n’ont aucune réalité physique. Les trois grandes lois de la thermodynamique, le concept d’entropie et d’EROI devraient être maîtrisés par tous les économistes. La production économique, mesurée par le PIB, devrait être au premier ordre une fonction linéaire de la quantité d’énergie consommée.

-l’anthropologie : toute activité économique s’inscrit dans un contexte culturel fait de rituels, de valeurs et de croyances. A titre d’exemple, Max Weber a montré comment l’éthique protestante a influencé le capitalisme et Geert Hofstede  a détaillé comment l’éthique confucéenne explique en grande partie le décollage des pays du Sud-est asiatique et de la Chine. Dans son travail sur la pauvreté, Esther Duflo prend-elle en compte l’anthropologie et la façon dont les systèmes culturels et les représentations peuvent freiner le développement économique dans les pays pauvres ?

-la psychologie : les agents économiques sont  avant tout des êtres humains et leurs décisions économiques reposent en grande partie sur leur psychologie, elle-même influencée par leur anthropologie. En économie, la psychologie reste le plus souvent abordée par le biais de la rationalité des agents mais cette approche ne prend pas compte comment certains comportements perçus par l’économie classique comme « irrationnels » possèdent en réalité  une véritable rationalité comme l’a brillamment expliqué Nicholas Taleb.

En matière de psychologie, il est également important de s’intéresser aux biais cognitifs, à la neurobiologie et à la différence entre la psychologie de l’individu et celle des foules. L’éthologie et la psychologie évolutive apportent un éclairage important sur ce point.

-l’histoire : l’étude historique permet d’avoir une vue d’ensemble sur l’histoire économique, ses cycles ainsi que l’évolution des idées et des techniques. Par exemple, il est impossible de comprendre la réalité économique dans laquelle nous vivons sans comprendre l’histoire de la pensée occidentale ou celle de la révolution industrielle. De la même manière, pour comprendre l’économie japonaise et ses conglomérats, il faut remonter à l’histoire de la féodalité japonaise.

Une approche complète de l’économie fait  donc appel aussi bien à la physique et à ses modélisations mathématiques qu’à la biologie et aux sciences du vivant sans oublier bien sûr les sciences humaines et comportementales.  Malheureusement, il est aujourd’hui quasiment impossible  d’enseigner l’économie de cette façon. L’approche classique domine le monde universitaire et les futurs économistes, comme leurs professeurs, sont recrutés et sélectionnés en premier lieu  sur leurs compétences statistiques et mathématiques. Comme en psychologie et en sciences politiques, la solution réside dans l’émergence d’un système d’enseignement supérieur alternatif, solution qui pose néanmoins la question de la reconnaissance, de l’employabilité et du financement.

Aujourd’hui, la plupart économistes ressemblent à ces médecins du XVIIème siècle  moqués par Molière qui parlent en latin et prescrivent de savants remèdes sans comprendre les lois fondamentales de la médecine ou de l’anatomie humaine. Cette situation est d’autant plus ridicule que tous les concepts et les connaissances nécessaires à une compréhension réelle de l’économie sont là. Encore faut-il qu’ils puissent être expliqués et transmis.

Des taux d’intérêts négatifs

Tout comme la mort de dieu prophétisée par Nietzsche, les taux d’intérêts négatifs sont un événement prodigieux qui n’a pas fait son chemin jusqu’aux oreilles des hommes.

Hors de la communauté financière, peu de gens comprennent la gravité et l’ampleur de ce qui est en train de se produire.

Les taux d’intérêt négatifs signifient  à terme la destruction du système financier et bancaire avec des conséquences incalculables sur la protection sociale, notamment les retraites et l’emploi.

Mais surtout,  les taux d’intérêts négatifs signifient  la destruction du concept même d’épargne.

Depuis l’émergence des systèmes économiques, il a toujours été bénéfique d’épargner, c’est-à-dire de différer la consommation pour pouvoir investir ou faire face à une période de creux.  Or, dans un contexte de taux négatifs, l’argent épargné est de l’argent dont la valeur diminue de jour en jour.

Dans un tel système, la préférence pour l’avenir n’a plus aucun sens. Sur le plan philosophique, les taux d’intérêts négatifs sont le symbole et l’aboutissement de notre époque  individualiste qui préfère la satisfaction égoïste du désir immédiat au fait de préparer l’avenir.

La vérité, c’est qu’avec les taux d’intérêts négatifs et les politiques «d’ajustements quantitatifs », l’argent n’a plus aucune valeur, c’est même l’ancien PDG du Crédit Suisse qui le dit.

Avec l’avènement de la monnaie fiduciaire, l’argent n’était plus qu’une convention mais aujourd’hui, même cette convention ne vaut plus rien.  Le système économique et financier est à l’agonie et toutes les politiques mises en œuvre ne sont plus que des soins palliatifs pour  prolonger cette dernière le plus longtemps possible.

Tôt ou tard, l’acharnement thérapeutique va  prendre fin et à ce moment, face à l’effondrement, la valeur ne  pourra que retourner à son refuge historique : l’or et l’argent.

Accrochez-vous au mât, ça va tanguer…